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Quelles compétences fondamentales demander à un équipage d’essais ?

Devant le siège de l’EPNER à Istres la semaine dernière, le colonel Grac (au centre, bras croisés), directeur de l’EPNER, entouré des dirigeants des autres écoles de navigants d’essais. © EPNER

Les directeurs des quatre grandes écoles de navigants d’essais se retrouvent chaque année pour partager leurs expériences et faire converger leurs enseignements. Cette année, les patrons des Test Pilot School de l’US Air Force et de l’US Navy, de l’Empire Test Pilot School britannique et de l’EPNER française avaient rendez-vous à Istres pour trois jours de séminaire pour parler de contenu de la formation toujours plus pointue, mais aussi de simulation.

« Nous échangeons sur nos formations respectives et la meilleure façon de les harmoniser » explique le colonel Williams Grac, directeur de l’EPNER. « Notre souci est de ne pas diverger dans nos enseignements et de délivrer des formations qui présentent les mêmes bases. Nos quatre écoles prétendent au même niveau d’excellence et elles forment un groupe homogène. Même si nous avons chacun nos spécificités, 90% de notre enseignement est commun et le but de nos réunions annuelles est de préserver cette base...

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  • La formation de telles écoles ne peut être que basique car le métier comporte trop d’aspects différents. Un sociologue suédois Anders Ericsson a expliqué que, dans n’importe quelle discipline, sport, musique, ou autre, il fallait dix mille heures de travail pour devenir un expert. C’est ce que je disais aux jeunes pilotes d’essais embauchés chez Airbus. Il leur faudrait 6 à 7 ans pour avoir couvert tout le spectre des manoeuvres de développement et de certification. A la sortie de ces écoles, on a un diplôme, mais on n’est pas un expert. C’est d’ailleurs aussi vrai dans un bureau d’études. On ne devient expert en commandes de vol électriques qu’après plusieurs années de travail dans ce domaine.

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