La fiabilité des équipements et la rareté des accidents aériens fait oublier la dangerosité intrinsèque du métier de pilote de combat. © Frédéric Lert/aerobuzz
Sept Rafale, trois pour l’armée de l’Air et de l’Espace, quatre pour l’Aéronautique navale, ont été perdus sur accident depuis l’entrée en service de l’avion en 2001. Des accidents peu nombreux, qui n’en sont que plus choquants lorsqu’ils surviennent.
Le Rafale est entré en service en 2001 au sein de la marine et cinq ans plus tard avec l’armée de l’Air. Jusqu’au drame d’hier cinq avions avaient été perdus avec à la clef l’éjection réussie de trois pilotes et le décès de deux autres. Depuis 2012, divers incidents avaient pu être enregistrés mais aucun avion n’avait été perdu. Le drame du 14 août, deux pilotes décédés, un autre sain et sauf et deux avions détruits, bouleverse brutalement les statistiques. Mais celles-ci perdent tout leur sens quand on leur fait dire qu’en un seul vol, le nombre de tués est doublé.
Dans les années cinquante et soixante, la mise en service d’avions à réaction à hautes performances s’était traduite par une véritable hécatombe en pilotes et avions. L’armée de l’Air perdait à l’époque sur accidents pas loin de l’équivalent d’un escadron par an. Ce n’est pas une coïncidence, les chiffres étaient tout aussi terribles sur les routes françaises. C’est un travail de fond mêlant technique (fiabilité des équipements, développement de systèmes de protection) et facteurs humains (entrainement, procédures, évolution des états d’esprit…) qui ont permis de redresser la barre de façon spectaculaire. Il n’en demeure pas moins que l’homme dans la machine reste le maillon faible, ce que montrent les accidents passés sur Rafale :
Plus aucun avion n’avait été perdu jusqu’à hier, ce qui ne veut pas dire que quelques incidents sérieux ne furent pas enregistrés. Il s’en faut parfois d’une fraction de seconde et d’une once de chance ou de malchance pour passer d’une case à une autre, de l’incident à l’accident ou vice-versa. Deux exemples récents : le 17 février 2021 un Rafale B évoluant en très basse altitude dans la région du Castellet (Var) accroche des lignes électriques. L’avion est fortement endommagé mais il parvient à se poser à Orange. L’équipage est indemne. Quinze mois plus tard, le 22 mai 2022, la patrouille « Vautour Bravo » composée de deux Rafale C effectue une présentation tactique. Les deux avions s’accrochent en vol et sont endommagés. Leurs pilotes parviennent à les ramener au sol.
Tous les exemples que nous venons de citer ont fait l’objet de rapport très complets de la part du Bureau Enquêtes accidents pour la sécurité de l’aéronautique d’Etat (BEA-E). Ces rapports sont accessibles librement sur internet et leur lecture est édifiante : on y retrouve finement décortiqués et analysés la complexité des situations et l’enchainement des actions ayant pu conduire à une situation dangereuse ou tragique.
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