Rafale, Mirage 2000-5, Fennec et drones pour sécuriser les cieux de Notre-Dame

Les cérémonies de réouverture de la cathédrale Notre-Dame se déroulent les 7 et 8 décembre 2024. 50 chefs d’États et de gouvernements et près de 3.000 invités seront présents. Pour sécuriser l’événement, Rafale et hélicoptères Fennec sont prêts à intervenir, épaulés par 2 Mirage 2000-5 en alerte depuis la BA105 d’Évreux.

2024 aura été riche en dispositifs particuliers de sûreté aérienne. Après les cérémonies des 80 ans du débarquement, les Jeux Olympiques et Paralympiques, une nouvelle zone réglementée temporaire (ZRT) sera activée au-dessus de Paris, de la surface au niveau 85, à partir du 7 décembre à 14h et jusqu’au 8 décembre à 20h. Une véritable bulle au-dessus de la capitale.

La ZRT, nom de code « Notre-Dame », abritera 50 chefs d’États et de gouvernements et près de 3.000 invités réunis pour la réouverture de la cathédrale sur l’Ile de la Cité. En plus de cette zone, pour sécuriser les cieux au-dessus et autour de Paris, les armées françaises déploient tout un dispositif d’alerte.

Pendant 2 jours, l’armée de l’Air et de l’Espace veillera sur les cérémonies de réouverture de la cathédrale Notre-Dame dans le cadre d’un dispositif particulier de sûreté aérienne (DPSA). Des Rafale seront placés en vol, ainsi que des hélicoptères Fennec avec tireurs embarqués, et des drones de surveillances. A Évreux, sur la base aérienne 105, 2 Mirage 2000-5 sont en alerte au sol.

La BA105, spécialisée dans le transport tactique avec ses C-130J Super Hercules et C295 Casa, accueille depuis 2017 un « plot » dédié à la police du ciel. Cette mission, appelée posture permanente de sûreté aérienne (PPS-A), est assurée sur plusieurs bases françaises. Elle consiste à garantir la protection de l’espace aérien français 24h/24 et 7j/7en veillant la situation aérienne au-dessus du territoire pour détecter, identifier et intercepter toute menace potentielle. Sa mission est aussi de venir en aide aux aéronefs en détresse.

Le 5 décembre 2024, 2 Mirage 2000-5 du groupe de chasse ½ Cigogne de Luxeuil ont rejoint la BA105. La mission de police du ciel depuis Évreux est assurée de manière continue, à tour de rôle, et en fonction des disponibilités, par des Mirage 2000-5 ou par des Rafale venus de Saint-Dizier ou Mont-de-Marsan.

« Pendant une semaine, pilotes et mécaniciens vivent en quasi-autarcie dans un endroit sécurisé, lui-même placé au cœur de la BA105 » explique le Commandant Julien, l’un des deux pilotes de Mirage 2000-5. « Lorsque l’alerte est donnée, nous devons être ne mesure de décoller dans les quelques minutes qui suivent. A tour de rôle, l’un des deux pilotes est équipé de son pantalon anti-G, l’avion est prêt, ravitaillé en carburant et armé. Une procédure de mise en route rapide nous permet d’être en l’air très rapidement et de pouvoir rejoindre n’importe quel point en quelques minutes seulement » poursuit le Commandant Julien.

Pour ces missions, le Mirage 2000-5 est typiquement équipé d’un bidon supersonique emportant une tonne de carburant, de 2 missiles air-air, un Mica IR et un Mica RF, en plus du canon.

« Pour la police du ciel, ou PPS-A, les événements comme les Jeux Olympiques ou la réouverture de Notre-Dame sont des moments de vigilance particuliers, mais qui ne changent pas fondamentalement notre quotidien puisque nous sommes en alerte permanente » confie le Commandant Julien.

Depuis la BA105, deux sorties sont entreprises en moyenne par semaine, pour des entrainements ou mission réelle. « La grande majorité des missions consiste en l’identification d’aéronefs ou dans l’assistance aux avions en détresse ou égarés. Notre mission de gendarme du ciel consiste aussi à s’assurer que les règles de l’air sont respectées et que l’intégrité du territoire n’est pas compromise. »

Cette mission, l’armée de l’Air et de l’Espace l’assure également en-dehors du territoire français. Depuis le 1^er décembre 2024, 4 Rafale de la 4^e escadre de chasse sont déployés en Lituanie pour participer à la mission de police du ciel au-dessus des Pays baltes.