Parti de Toulon le 22 avril, le groupe aéronaval (GAN) a accosté à Toulon ce jour, après 35 jours de déploiement de la mer des Baléares jusqu’en mer Ionienne dans le cadre de la mission Akila.
Placé sous le commandement du contre-amiral Jacques Mallard, le GAN était composé du porte-avions (PA) Charles de Gaulle, du nouveau bâtiment ravitailleur de force (BRF) Jacques Chevallier, d’une frégate multi-missions (FREMM), d’une frégate de défense aérienne (FDA) et d’un sous-marin nucléaire d’attaque. Des escorteurs de marines alliées, italiens, grecs et portugais étaient intégrés au GAN, permettant d’entretenir nos aptitudes communes à conduire, en coalition et sous faible préavis, des engagements opérationnels complexes. Près de 3.000 militaires français et alliés étaient engagés afin de contribuer à la posture défensive et dissuasive de l’OTAN sur le flanc Est de l’Europe.
Du 26 avril au 10 mai, le GAN a été placé pour la première fois sous contrôle opérationnel de l’OTAN dans le cadre de l’activité Neptune Strike 24 afin de mener des missions de surveillance et de reconnaissance et maintenir le niveau de préparation opérationnelle ainsi que l’interopérabilité. Ces activités ont permis d’interagir avec les armées italiennes, grecques, croates, roumaines, anglaises, turques, espagnoles et bulgares et de mener des missions aériennes notamment en Allemagne et en Roumanie.
Du 16 au 23 mai, le GAN a participé à l’exercice italien de haute intensité Mare Apeto 24.1, au sein duquel était introduit cette année la démarche Polaris portée par la Marine nationale, afin de renforcer la préparation au combat des marines participantes lors de la planification et la conduite d’une opération maritime ciblée dans un scénario réaliste et multi-domaines. Les deux forces, française et italienne, étaient composées de 42 bâtiments de surface, 6 sous-marins et 52 aéronefs.
De la mer des Baléares jusqu’en mer Ionienne en passant par le détroit de Messine et les bouches de Bonifacio, le GAN a parcouru 10.000 nautiques, soit 18.400 kms. Les 18 Rafale Marine et les 2 Hawkeye du groupe aérien embarqué (GAé) ont été catapultés 650 fois depuis le porte-avions pour effectuer 1.000 h de vol, les 5 hélicoptères de la force ont volé 200 fois, soit 300h et l’ATL2, stationné à La Sude (Crète) a comptabilité 12 missions pour 90h de vol. Au total, les aéronefs ont effectué 1500h de vol.
La mission Akila était la première mission opérationnelle à laquelle participait le BRF Jacques Chevallier, qui a ravitaillé 35 bâtiments français et alliés, dont 32 du GAN. Cette mission a également permis l’expérimentation d’un ravitaillement et d’une mise en silo de missile Aster à la mer, d’un transfert de matériel par drone entre escorteurs ainsi que l’expérimentation de réparation d’avarie à distance organisée par le service de soutien de la flotte (SSF).
« Ces deux activités opérationnelles successives ont permis de maintenir un haut niveau d’interopérabilité avec les forces de l’OTAN et de se préparer à un engagement naval symétrique de haute intensité avec nos alliés, dans une logique multi-milieux et multi-champs », affirme le ministères des Armées.
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