© Dassault Aviation - A. Pecchi
Et 42 de plus ! Avec l’Indonésie, Dassault décroche un nouveau client export pour le Rafale, le septième, et au bas mot deux ans de production. Cette vente, conclue après d’âpres négociations, confirme que le chasseur de Dassault est un avion sain, très capable, petit mais costaud (9,5 tonnes d’emport pour 10 tonnes à vide).
Le Rafale de série a été dessiné compact pour tenir sur les ascenseurs du Foch. S’il a perdu 1 m de long et 1,15 m d’envergure par rapport au démonstrateur Rafale A c’est aussi en raison de la cure d’amaigrissement imposée par Marcel Dassault pour le faire plus léger d’une tonne que l’Eurofighter.
Tout ceci a très bien servi les intérêts du moment, mais on s’aperçoit maintenant que le Rafale a de plus en plus de mal à rentrer dans son costume de première communion. La courbe de son évolution, qui lui fait atteindre une masse maximale supérieure à 27 tonnes, est en fin d’asymptote.
Avec quelques centimètres de plus, ici ou là, avec une voilure et un fuselage élargis, le Rafale respirerait mieux, pousserait plus, apporterait plus de performances et plus d’autonomie à moindre coût.
L’idée d’un élargissement quasi homothétique d’un avion de combat, pour passer d’une génération à une autre, n’est pas nouvelle. Boeing l’a très bien montré en son temps en faisant grandir le Hornet pour obtenir le Super Hornet. Le chasseur américain a été fabriqué à un peu plus de 600 exemplaires, venant après les 1.480 exemplaires du Hornet « legacy ».
Certes le Super Hornet s’essouffle aujourd’hui. La commande parfois évoquée de 45 appareils par Berlin semble avoir du plomb dans l’aile, au profit d’un monoréacteur bien connu signé Lockheed Martin. Malgré l’affichage politique en faveur d’une coopération européenne, l’Allemagne qui achèterait du F-35 aurait-elle réellement envie et besoin de se lancer dans le programme SCAF, à propos duquel on nous explique qu’il faudra attendre 20 ans, chiffre sidérant, pour aboutir à un New Generation Fighter opérationnel ?
Alors, maintenant que le Rafale a le vent bien en poupe, ne serait-il donc pas temps d’envoyer le spinnaker et de parler d’un Super Rafale ? Et si c’était là le plan B qu’Éric Trappier évoquait devant les sénateurs pendant son audition d’anthologie, en mars 2021 ?
Frédéric Lert
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Ou alors plutôt un Rafale de guerre électronique et de suppression des défenses sol-air à l'instar des F-18 Growler.
Je n'ai sans doute pas les qualités requises (qu'ont peut-être d'autres) pour me lancer dans un débat géopolitico-mondialostratégique sur fond d'antiaméricanisme de bon (?) aloi, mais je trouve que l'idée d'un Super Rafale n'a rien d'incongru. Parlons peu, faisons, agissons, construisons.
Et pourquoi pas, plutôt, un "mini Rafale" mono-réacteur, moins onéreux, donc plus facile à exporter, et permettant à son acquéreur de massifier sa flotte, afin de répondre au besoin des conflits de haute intensité, à l'image du Su-75 Checkmate, créé par Sukhoï tout spécialement pour l'exportation ?
Pour ça ce sera difficile de faire mieux que le Mirage 2000 ....
Et pour ce qui est du SCAF, j'espère qu'on ne va pas s'embringuer là dedans avec les Allemands !
Comme tous les autres pays d'Europe ils sont les relais de la politique US, celle qui entrave notre développement à l'international (y compris en Europe même, d'ailleurs, dont nombre d'états empochent sans états d'âme les subventions qui nous coûtent un bras et se précipitent pour acheter avec des avions de guerre Américains, tout en se prostituant militairement en favorisant la politique anti-Russe de ces derniers).
L'exemple passé de la Bosnie et aujourd'hui de l'Ukraine en sont des images criantes (et inquiétantes...).
Je n'aime pas Macron mais je crois que le succès du Rafale, encore récemment en Indonésie, reflète une forme de reconquête (sans plaisanterie) de l'influence Française à l'international, n'en déplaise à ces traitres d'Austaliens....
Jean-Baptiste Berger
Bonjour. Je ne suis pas du tout un expert. Mais je me suis toujours demandé pourquoi Dassault n'a pas modernisé son 2000 pour pouvoir le vendre à l'export. Ça serait certainement un avion meilleur marché que le Rafale et plus facile à mettre en œuvre.