La fourniture d’un nouveau minidrone aux forces spéciales françaises met aux prises une demi douzaine de concurrents. Parmi ceux-ci figure le Spy’Ranger de Thales, réalisé en coopération avec la société Aviation Design et qui totalise déjà une dizaine de vols de démonstration.
Le besoin affiché par les forces françaises serait de 210 appareils, soit 70 systèmes comprenant chacun trois drones et une station de contrôle au sol, ainsi que de la maintenance sur une dizaine d’années. Même si l’ensemble ne pèse sans doute pas plus que le prix d’un seul Rafale, c’est un contrat majeur dans le monde des minidrones.
Pas moins de six concurrents sont aujourd’hui sur les rangs pour une compétition qui prend des allures de match France-Israël. Pour l’état hébreu, Elbit Systems et Aeronautics Defense avancent en pointe, forts de leur expérience dans le domaine et de matériels bien éprouvés. Côté français, les plus grands noms de l’industrie aérospatiale (Airbus Defense & Space, Thales et Safran Electronics & Defense – ex Sagem – ) côtoient un petit poucet (ECA allié à Delair Tech).
L’engin à motorisation électrique Spy’Ranger proposé par Thales avait été dévoilé au cours du salon Milipol 2015, en novembre dernier. Depuis, plusieurs centaines de vol ont été accumulés par les appareils de développement. Il a notamment participé à une dizaine de vols de démonstrations, de jour et de nuit, commandés par la DGA dans le cadre de la compétition française en cours.
Les formes de l’appareil sont somme toute classiques et l’innovation doit être cherchée dans les détails. A commencer par l’assemblage de l’appareil qui se fait sans outil, une fois les différents éléments sortis d’un sac à dos.
Le Spy Ranger pèse 14Kg en ordre de marché et offre une autonomie d’environ trois heures. Son outil de travail, c’est la boule optronique gyrostabilisée « Spyball » de Thales dotée de deux caméras HD (électro-optique et infrarouge) et d’un pointeur laser. La liaison de données cryptée permet l’envoi simultané vers le sol des deux flux vidéo. En fin de chaine, le traitement de l’image est également signé Thales, certaines briques technologiques étant d’ailleurs empruntées à la nacelle Reco NG. On trouve pire comme référence…
L’autre particularité du Spy Ranger tient dans l’option choisie pour protéger la boule optronique : au décollage et à l’atterrissage la « Spyball » est repliée partiellement dans le fuselage, tout en continuant d’offrir à l’opérateur une vision du terrain à la verticale de l’appareil. Indispensable par exemple pour un atterrissage de nuit utilisant la voie IR. Thales explique également avoir développé une phase d’approche spécifique pour son drone, avec une très forte pente de manière à réduire au maximum la course à l’atterrissage. L’absorption du choc avec le sol se fait avec un sabot en mousse couvrant la partie inférieure du fuselage.
Frédéric Lert
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