L’avion nord coréen se distingue également par l’absence quasi totale d’antennes de communication sur son fuselage. Etrange ! © Gouvernement nord-coréen
Le pays de Kim Jong Un dispose à présent d’un avion radar, créé sur une base d’Iliouchine 76. Mais comme tout ce qui provient de Pyongyang, capitale mondiale du bidonnage, la présentation qui est faite de l’aéronef ne manque pas de bizarreries…
L’avion radar est conçu sur une base d’Iliouchine 76, ce qui est logique et même classique. L’avion cargo est vaste, facilement disponible et bien connu par la Corée du Nord. L’intégration d’un radar installé sur le sommet du fuselage n’est pas non plus une nouveauté, les Russes pratiquent l’exercice depuis quelques décennies avec leurs A-50 Maintstay et les avions exportés en Inde, en Irak ou en Iran.
Ceci dit, l’examen des quelques photos diffusées permet de voir que l’Iliouchine n’est pas équipé d’un rotodome permettant de balayer le ciel en faisant tourner le radar (comme sur les AWACS occidentaux) : aucune pièce mobile n’est visible sur la structure soutenant l’équipement de détection. La présence des trois carénages de couleur noire semble au contraire indiquer la présence de trois radars fixes couvrant chacun 120°.
Une autre photo montre le leader nord-coréen en blouson en pleine explication de texte, pendant que les hommes devant lui prennent religieusement des notes. Une situation classique dans le pays. Autour de lui, six stations de travail sont visibles. De grands écrans tapissent les parois du fuselage. Cette image est particulièrement troublante parce qu’elle ne montre aucun des équipements qui occupent habituellement les espaces libres de ce genre d’avions : bouteilles d’oxygène, extincteurs, équipements de secours, bouches de ventilation etc.
Le dénuement de l’avion, l’environnement blanc immaculé et les grands écrans feraient plutôt penser à un appartement témoin ou un décor de Star Trek. Que dire ensuite de la tenue des supposés opérateurs visibles sur l’image ? Toque de fourrure sur la tête, veste d’uniforme et baudrier en cuir, ils semblent tout aussi à leur place que Sébastien Chabal au bal des débutantes.
Sur le fond, il est indéniable qu’un tel avion, s’il devait être pleinement opérationnel, serait une révolution pour la Corée du Nord en lui donnant une vision en profondeur de la situation aérienne en cas de confrontation avec son adversaire du Sud.
Mais avec de sérieuses limitations : d’abord parce qu’un avion seul ne pourra pas faire grand chose. Un minimum de trois serait nécessaire pour assurer une permanence sur un champ de bataille. Ensuite parce que l’Iliouchine 76 ferait une cible prioritaire en cas de conflit généralisé et son espérance de vie se mesurerait en minutes… Il n’en demeure pas moins que cet Iliouchine représente une première capacité qui sera sans doute amenée à s’étendre dans les années à venir.
Avec les missiles balistiques et les armements nucléaires, c’est un attribut de plus dans les signes extérieurs de puissance que cultive Kim Jong Un.
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