arton4945
L’Académie de l’air et de l’espace tire le signal d’alarme. Face aux USA, à la Russie et à la Chine, l’Europe est menacée de déclassement stratégique si son industrie aéronautique n’est pas capable de se réunir autour d’un projet commun d’avion de combat de cinquième voire de sixième génération
Quel avion de combat européen succèdera-t-il aux Rafale, Eurofighter et Gripen ? Aucun ? Le Joint Strike Fighter américain ? Des pays émergents occuperont-ils le terrain ? Les questions se bousculent, inquiétantes mais, au-delà de débats, forums et autres symposiums, un dangereux immobilisme est de règle. Aussi l’Académie de l’air et de l’espace lance-t-elle opportunément un véritable cri d’alarme, sous forme d’un « Avis » rendu public cette semaine Avis n° 5, recommandations pour éviter un déclassement stratégique de l’Europe dans le domaine de l’aviation de combat. 10 euros
Académie de l’air et de l’espace
boîte postale 75825
31505 Toulouse Cedex 5
http://www.academie-air-espace.com/.
L’avertissement, bien qu’il ne soit plus tout à fait nouveau, se fait solennel : « l’Europe court le risque de perdre l’avance et l’indépendance de sa puissance aérienne alors que l’industrie d’aviation de combat est le moteur de la haute technologie et des emplois de haut niveau ». Evoquant ce thème primordial, précisément dans le cadre d’un symposium international organisé l’année dernière à l’Ecole militaire par l’Académie, le général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’Air, avait souligné que « l’aviation de combat constitue l’instrument indispensable de l’affirmation de notre souveraineté ». Et de remarquer que, seulement en Europe, cette puissance est en recul.
Le général Jean-Georges Brévot, ancien commandant de la Défense aérienne et des opérations aériennes et ancien directeur du groupe aérien européen, va droit au but : « si on ne fait rien, dans 20 ans, cette industrie sera morte ». Cherchant à casser l’immobilisme, l’Académie a formulé des recommandations très concrètes qu’elle a soumises à l’ensemble des décideurs européens concernés. Et, à présent, les rend publiques.
Ces recommandations, loin d’être techniques, relèvent du simple bon sens. Elles demandent en effet que soit développé un successeur, « si possible unique », aux Rafale, Eurofighter et Gripen, remarque formulée à un moment où aucune initiative d’aucune sorte n’a été prise dans ce sens. Or, il s’agit au préalable de définir une vision européenne prospective, de formuler des besoins, des doctrines, des systèmes puis de centrer les efforts sur les compétences et les financements. Cela en prévision du lancement de démonstrateurs technologiques et, enfin, un programme à proprement parler.
D’un point de vue français, l’évolution des risques et des menaces a été mise à jour à l’occasion de la préparation du récent Livre blanc. Et ce pourrait être le point de départ d’un hypothétique Livre blanc européen, encore que des sensibilités diverses doivent être prises en compte. Reste l’essentiel, le risque de « déclassification » des forces européennes. Nombre de spécialistes n’hésitent plus à affirmer que le Joint Strike Fighter américain, c’est-à-dire le Lockheed Martin F-35, s’oppose de facto aux tentatives de convergences européennes et aggrave les divisions au sein du Vieux Continent. L’Académie souligne par ailleurs que les partenaires européens du JSF ont investi pas moins de 8 milliards d’Europe dans cette opération ambitieuse.
L’affaiblissement, de ce fait, est d’ores et déjà devenu une réalité : le document de l’Académie estime, en effet, que les bureaux d’études des principaux industriels européens concernés ont déjà perdu la moitié de leurs effectifs depuis que le développement des grands programmes en cours est arrivé à terme.
Reste à savoir comment les Etats les plus directement impliqués pourraient trouver la manière de gérer une évidente surcapacité industrielle. L’Académie ne se risque pas à aborder ce point, des renoncements étant de toute évidence indispensables dans l’hypothèse où naîtrait un programme unique. En 1985, l’Europe des avions de combat avait éclaté en vol, faute d’entente entre les principaux Etats concernés, un échec durement ressenti et à l’origine de la cohabitation fratricide de l’Eurofighter et du Rafale. Les circonstances actuelles sont différentes, certes, mais les risques d’échec n’en sont pas moins réels.
Pierre Sparaco
Les hélicoptères Puma HC2 âgés d’un demi-siècle seront retirés du service en 2025. Ils seront… Read More
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
On a rarement vu une compagnie aérienne aussi bien préparée à déposer le bilan que… Read More
Dans un roman, Jean Rousselot raconte à la première personne du singulier la carrière militaire… Read More
Textron Aviation a livré à l'armée de l'air péruvienne le premier de 2 Beechcraft King… Read More
View Comments
Un successeur européen unique pour les Rafale, Eurofighter et Gripen
l'europe ça n'existe pas ; dans les faits nous sommes seuls , donc pour garder un bon outil industriel et de défense, il faut payer et puis mieux vaut être seul que mal accompagné ! faut casquer et oui faut casquer !
Un successeur européen unique pour les Rafale, Eurofighter et Gripen
J'ai lu avec intérêt tout les commentaires précédents... Mais je ne crois pas que la petite guerre de chiffres, de performances, de prix, aient quoi que ce soit à voir avec le choix d'un avion de combat pour un pays qui n'en fabrique pas.
C'est avant tout un choix stratégique, et politique. Et à ce petit jeu là, les français sont loin derrière, malgré la qualité des produits.
Je reviens en arrière, pas trop loin: 1967.
Israël à acheté pour son armée des Mirage III; Choix qui se révèlera excellent, au vu des résultats de ces avions au combat. Mais comme Israël se sert des avions qu'ils ont acheté, alors, on leur impose un embargo. Plus de pièces, plus de technologie.
A quoi sert d'acheter une avion, si, parce que l'on s'en sert, on ne peut plus l' utiliser à assez court terme? Les seuls pays qui achèteront français, c'est ceux qui sont quasiment sûrs de ne pas en avoir besoin dans des circonstances critiques. Et encore, dans cette optique là, on a pas forcément besoin d'acheter ce qui se fait de mieux. La politique de la France c'est: achetez nos produits; c'est les meilleurs. Mais surtout ne vous en servez pas, sinon, on coupe tout.
Voila pourquoi Dassault a vendu beaucoup moins de F1 que de mirage III, encore moins de 2000, et plus du tout de Rafale. La politique étrangère illisible, c'est ça, l'ennemi n°1. L'avion et ses qualités, c'est secondaire.
Puis le type de conflits à évolué... Et dans ceux que connait le monde actuellement, un F18 fait largement plus l'affaire qu'un F22. Contre un taliban en mobylette ou des rebelles de boko haram en pick-up militarisé, même un sukhoi 25 ferait largement tout autant l'affaire.
Un successeur européen unique pour les Rafale, Eurofighter et Gripen
Et le Neuron , prototype de drone de combat développé en coopération européenne (Dassault, Airbus Group, Alenia, Saab, HAI, RUAG…) ? La question est peut-être plus de savoir si le prochain avion de combat embarquera un pilote ou non ?
Un successeur européen unique pour les Rafale, Eurofighter et Gripen
bonjours pour ma pars cela dépendras des missions a effectuer dans l avenir et du danger quelles representes a ce moment la nous aurons 2 formule mais le zingue restera la encore un moment bye
Un successeur européen unique pour les Rafale, Eurofighter et Gripen
Très bien dit.
Je partage totalement ce point de vue en tant qu'ancien pilote de chasse et cadre aux études amont chez Thales.
Un successeur européen unique pour les Rafale, Eurofighter et Gripen
je partage beaucoup des avis postés suite à cet article, cependant, il convient de regarder devant ! Voulons nous encore disposer d'une industrie aéronautique de pointe? Voulons nous encore voir voler sous nos cocardes voir voler des appareils de combat modernes, performants et made in Europe? Voulons nous rester maitres de nos choix quant à nos fournisseurs à à qui nous exportons quoi ? Posons nous ces questions et répondons y; la souveraineté à un prix c'est vrai, et beaucoup l'ont compris. J'ai du mal à imaginer les USA ou la Russie acheter des Rafale ou des Eurofighter ou des Gripen. Je recommande donc de définir en commun un cahier des charges pour non pas un mais deux appareils, un de supériorité aérienne et un d'attaque, créons une émulation entre constructeurs et choisissons les meilleurs ! Et faisons vite car en matière d'avions de combat le savoir faire perdu lors d'un "saut de génération " ne se rattrape pas. Il est temps de réagir et de changer, bref le changement ca doit être maintenant !
Un successeur européen unique pour les Rafale, Eurofighter et Gripen
On ne construit pas un avion de combat suivant le marché i.e pour vendre à l'étranger mais suivant les besoins de l'Armée (Air, Marine) du pays. Ne le confondons pas avec un produit civil!
Pourquoi Un successeur européen unique pour les Rafale, Eurofighter et Gripen
Avons nous besoin d'une Europe?
D'une telle Europe?
Surtout dans ce domaine militaire, ou chacun sait qu'il faut de la discipline, de la détermination et de la cohésion.
Ma réponse est non, non et trois fois non.
Un successeur européen unique pour les Rafale, Eurofighter et Gripen
Pourquoi Dassault a abandonne le Mirage 2000 ?
La reponse tient dans les propos de Dassault lui meme qui lors d'une presentation du Mirage 2000 avait dit qu'il etait beau mais qu'il n'avancait pas (poussee du moteur).
D'ou idee de devolopper un bi-reacteur avec les deniers publics.
L'aventure du Mirage 4000 ayant tourne court car developpe sur fonds propres ...
J'ai remarque que beaucoup de lecteurs sont focalise sur le prix de vente, c'est l'arbre qui cache la foret !
Un F22 coute $45000 par heure de vol, le cout d'exploitation relegue le prix de vente au second plan.
Un successeur européen unique pour les Rafale, Eurofighter et Gripen
Bonjour,
Lu il y a peu sur dsi les differents cout des avions de chasse : http://www.dsi-presse.com/wp-content/uploads/2014/04/DSI_101_F-16BELGES.pdf ( tableau en milieu d'article )
Un successeur européen unique pour les Rafale, Eurofighter et Gripen
et multipliez par 1.37, bien sur pour avoir le prix en $
Un successeur européen unique pour les Rafale, Eurofighter et Gripen
Faites "cout de l'heure de vol du Rafale" sur Google pour voir et multipliez par 6000 heures, durée de vie de l'avion.
Un successeur européen unique pour les Rafale, Eurofighter et Gripen
Dans les années 60, il y avait Dassault (M3-Etendard) et Breguet (Jaguar-Alphajet-Atlantic), leurs business models respectifs, comme on dit maintenant, étaient la coopération européenne anglaise, allemande et italienne pour Breguet et l'ultra nationalisme haut de gamme pour Dassault.
Puis Dassault racheta Breguet et tous les marchés représentés par les produits Breguet furent abandonnés au profit du haut de gamme exclusif franco français de Dassault.
C'était il y a 40 ans et nous arrivons au bout du cycle : 1 avion par mois.
Les anglais et les italiens, entre autres, sont F35 pour les 30 ou 40 années à venir et les allemands vont semble t il, garder leurs Tornado (air-sol), jusqu'en 2035, l'Eurofighter assurant la supériorité aérienne.
Les suédois, qui disposent d'un monomoteur performant équipé du missile Météor, exploitent ce créneau que nous avons laissé libre en abandonnant la commercialisation du M2000 et les italiens s'implantent avec succès sur le marché des avions d'entrainement, créneau que nous avons également abandonné.
Ou les politiques reprennent la main et imposent une coopération ou c'est cuit.
N'oublions pas que sur les 180 Rafale commandés, 128 sont déjà livrés et le 151 éme sera livré en 2021. Quelque soient les futurs contrats export, la chaine va inexorablement s'arrêter en 2016, les premiers avions export ne pouvant etre livré avant 2018-2019.
Ajoutez à tout ça l'euro qui pénalise fortement le Rafale face aux avions vendus en $ : un F35 c'est 100M$, un Rafale c'est, d'après la cour des comptes 150M€ soit plus de 200M$ au taux actuel.
Si nous voulons conserver une industrie aéronautique militaire, il faut résonner en marché et non pas uniquement en plus bel avion du monde qui en remplace 7 (avec le don d'ubiquité?).
Cordialement,
Un successeur européen unique pour les Rafale, Eurofighter et Gripen
Bonjour,
Suite à votre bon post et également votre bonne analyse ( schema opérationnel ) il y a méprise sur les prix: d'apres la cours de compte qui ont statué sur les prix du rafale , en Euros 2013 et avec la TVA le Rafale C est à ( d'apres mes souvenirs d'Air et cosmos ) 101 de Md'E, le rafale M est un tantinet plus cher ( navalisation oblige ) et le Typhoon par l'équivalent Anglais de la cour des compte , à un peu plus de 200M€ sans compter le F35 qui en moyenne coute 250M€ ! ( F-35B STOVL a 250-300 m € ?! pour un mono de surcroit )
De plus, et comme vous le disiez l'abandon par Dassault de la " branche " des monoreacteur et une erreur sans nom. Proposé a l'export un M2000 modernisé ( 2000-9 ++ ) aurait été un plus dans leur offre commercial. Avec un tel appareil, le grippen serai resté en Suede ...et n'aurez pas fait ombrage au rafale.
Bonne journée à tous.
Romain.
Un successeur européen unique pour les Rafale, Eurofighter et Gripen
Déjà la France a quitter le consortium européen parce que lr typhon ne respectait pas ses conditions et aujourd'hui non plus. de plus le rafale et l un des meilleures ou le meilleure si plus est. Il est le seul appareil omni rôle et generation 4++ donc très bon,puis le seul a etre combat proven, le premier a avoir survolé et attaquer la lybie et edt une plate-forme pour les évolution a venir.
Un successeur européen unique pour les Rafale, Eurofighter et Gripen
Bonjour,
Tout d'abord pour réagir avec les précédents post;
Pourquoi n'avons nous pas continué avec le reste de l'europe pour la construction d'un chasseur unique dans les années 80? Plusieurs élément dont la navalisation du chasseur ! Quelqu'un a déjà vu un Typhoon apponter ? ou un Grippen ? Si dissension il y a eu dans les années 80, il y en aura maintenant ! Les UK vont posseder 2 PA STOBAR et nous avons 1 PA CATOBAR ...je vous laisse réfléchir de l'avenir improbable d'un UNIQUE chasseur ( et pour anticiper certain ... faire un avion dual ( cad terrestre et marine )suivez mon regard sur le F-35....et respirez ca ira ) De plus si un avion MILITAIRE ne ce vend pas ,ce n'est pas à cause de ses performance décevante ou inadéquate...c'est Politique ! Exemple du grippen en Suisse , du Typhoon en Arabie Saoudite , ou de l'imbroglio du F-15 SE/F-35 en Corée du Sud. Ne soyons pas chauvin il est vrai, mais dans le cadre précis d'un avion concu dans les années 1980-1990 le Rafale est bel et bien le chasseur le plus POLYVALENT . de la en découle UNE question : quel chasseur de 4eme générations ( meme si je n'aime pas ces termes) peux accomplir les missions devolue auaravant a 7 avions spé ?
Merci, bonne journée à tous .
Un successeur européen unique pour les Rafale, Eurofighter et Gripen
Certains sont aveugles par leur patriotisme.
Il n'y a que les francais pour affirmer que le Rafale est le meilleur.
Tellement bon qu'en 20 ans 0 commande a l'export !
Les "vieux" F18 sont deja a 2000 exemplaires produits, pas trop mal pour un avion dit "depasse".
Meme les suedois font mieux et pour ... moins cher.
Les F22 critiques par un lecteur ont une signature radar equivalente a un moineau et sont dotes de moteurs a poussee vectorielle, bref de la science fiction pour Dassault.
Un successeur européen unique pour les Rafale, Eurofighter et Gripen
Un "moineau" qui vole à Mach 1 et plus, c'est suspect, non ? ;)
Il y a des pays qui ont dépensé des milliards pour développer des avions furtifs, et il y en a d'autres qui ont dépensé des millions pour réussir à les détecter.
Un successeur européen unique pour les Rafale, Eurofighter et Gripen
Votre message sous-entend que les ventes d'avions militaires se décident en fonction du prix et de leurs performances, comme on achète un aspirateur.
C'est un peu plus compliqué que ça, d'autres facteurs entrent en compte et l'avion lui-même n'est que rarement le facteur décisif. Il y a aussi l’allégeance diplomatique, les contreparties pour l'industrie locale, les transferts de compétence...
Par exemple, si on s'en tient aux éléments purement techniques, le Rafale fini généralement devant ses concurrents lors des évaluations opérationnelle des potentiels acheteurs, il n'a pourtant jamais été vendu. À coté de ça, le F35, dont les coûts explosent, qui prend du retard et qui est toujours empêtré dans ses problèmes techniques, continue à engranger des commandes.
rafale
eh ben , va falloir s'intéresser un peu plus au sujet Monsieur .
Le Rafale est le meilleur dans SA catégorie . je vous défie de trouver un avion aussi complet sur le marché qui sait faire autant ou plus que le Rafale .
Les suédois ont choisi la voie d'un avion bien plus léger , et il est faux de dire qu'il fait mieux . c'est un cran bien au dessous , même dans sa version NG .