L’idée de transformer un bombardier en avion ravitailleur n’est pas nouvelle : entre 1955 et 1965 l’USAF a utilisé pas moins de 138 KB-50. © USAF
Confrontée à l’accumulation des retards du KC-46A, l’US Air Force a choisi de transformer une partie de ses B-52H en ravitailleurs en vol. Une décision finalement assez logique…
Au sortir de la seconde guerre mondiale, le B-29 avait évolué pour donner naissance au B-50 puis au KB-50 de ravitaillement en vol. 70 ans plus tard, l’histoire se répète, mais pour des raisons différentes, avec la naissance attendue du KB-52. L’importance donnée au théâtre d’opération du Pacifique fait peser un poids considérable sur la flotte de ravitaillement en vol de l’US Air Force. Une situation encore aggravée par le retrait de service peut-être trop précipité des KC-10 et les difficultés de mise au point du KC-46, avec pour conséquence une sollicitation trop forte de la flotte de KC-135. D’où cette idée d’un B-52 de ravitaillement en vol avancée par Boeing et l’Air Force, et qui ne manque pas de bon sens.
Plusieurs bonnes raisons militent en faveur de cette solution, avec en premier lieu les lourds investissements consentis pour remotoriser la flotte avec des réacteurs Rolls Royce F130. Avec ce chantier, les B-52 reprennent quelques dizaines d’années de potentiel alors même que leur emploi comme bombardier classique devrait se restreindre dans les années à venir en raison de la mise en service des futurs B-21.
Le B-52 l’a longuement prouvé au cours des décennies passées, sa capacité à absorber les équipements et les missions nouvelles n’est pas une légende. Les premières études évoquent l’installation de réservoirs en soute, avec la capacité d’emporter une quarantaine de tonnes de kérosène. Ajoutés au carburant emporté en voilure, le bombardier pourrait finalement livrer autant sinon plus qu’un KC-135 classique.
L’autre atout du B-52 tient dans la possibilité d’aménager le compartiment autrefois occupé par le mitrailleur arrière. Si l’armement d’autoprotection a depuis longtemps disparu des avions, le volume reste disponible en extrémité de fuselage, avec donc la possibilité d’installer à moindre coût le poste de travail d’un opérateur de ravitaillement en vol. Celui-ci bénéficierait alors d’une vision directe sur le monde extérieur et les opérations de ravitaillement, sans avoir à passer par le contrôle à distance (via des écrans) qui a déjà coûté plusieurs mois de retard au KC-46…
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L’article est incomplet : les B52 seront utilisés à titre transitoire, jusqu’à la livraison des futurs Bréguet 14 de ravitaillement dont la chaîne de construction vient de rentrer en fonction. Et joyeuses Pâques !
Ah qu'elle est belle cette photo d'un B-29 donnant la gougoutte à deux Super Sabre ! Nostalgie d'une époque où l'Amérique faisait rêver. Tout fout le camp, mais non pas le B-52, cet avion exceptionnel, un engin de mort certes, mais le fruit d'ingénieurs qui savaient faire des avions tout aussi beaux qu'efficaces. Gil Roy, accroc de BD me confirmera-t-il que Buck Danny ne l'a jamais piloté celui-là ?
KB-50 Bernard, KB-50, pas B-29...
… du kérosène, de l’eau, et du lâché de bonbons pour les enfants lors des fêtes foraines 👍😉