Le transport aérien se porte bien. Très bien même. Les passagers ne sont pas encore tous revenus. Il en manque à peu près 10% par rapport à l’avant-Covid. Mais les bénéfices des compagnies aériennes n’ont jamais été aussi confortables. Ryanair vise 2 milliards d’euros pour l’exercice en cours. Soit entre 30 et 40% de plus sur un an. On se doutait que les premières à retrouver des couleurs seraient les low cost. Mais personne n’avait prévu qu’elles battraient des records historiques. Ni que les majors rebondiraient aussi vite et surtout aussi haut.
La semaine dernière Air France a fait état d’un bénéfice de 1,34 milliard d’euros au troisième trimestre 2023. Mieux que Lufthansa et ses 1,2 Md€. Mais moins bien que les 1,745 Md€ d’IAG, la maison-mère de British Airways. L’IATA (International Air Transport Association) prévoit que les compagnies aériennes vont générer près de 10 milliards de dollars de bénéfice cette année alors qu’elles n’ont pas encore retrouvé 100% de leurs capacités d’avant la pandémie. Les passagers ne sont pas encore tous revenus non plus. Mais ils reviennent plus vite, d’où une demande supérieure à l’offre. Et quand la demande est supérieure à l’offre, les prix s’envolent.
Les compagnies n’y sont pas allées avec le dos de la cuillère. L’Union européenne estime qu’au cours de l’été 2023, en Europe, le prix moyen du billet était entre 20 et 30 % plus élevé qu’en 2019. Cela n’a pas découragé les passagers. Et même si les tarifs demeurent plus élevés, la demande semble bien se tenir. Lufthansa se vante de faire le plein de réservations pour Noël. IATA estime que le nombre des passagers aériens pourrait atteindre 4,35 milliards en 2023, contre 4,54 milliards en 2019.
Dans ce contexte, les compagnies vont pouvoir accélérer leur désendettement. Mais l’équilibre financier encore fragile et le contexte géopolitique inquiétant n’incitent pas à crier victoire. D’autant que comme aime à le rappeler le directeur d’IATA, 9,8 milliards de dollars de bénéfice, comme ses experts prévoient pour 2023, ce n’est jamais plus que 2,25 $ par passager. Rien n’est jamais acquis et au rythme où les compagnies augmentent leurs tarifs, le risque, pour elles, est qu’elles pourraient bientôt nous faire préférer le train à l’avion.
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On espère qd même qu'elles (les compagnies) vont nous faire adorer le train...
Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) a sorti son “Production Gap Report”, qui compare ts les 2 ans la production d’énergies fossiles prévue par les États et celle compatible avec une limitation du réchauffement à 1,5 °C ou à 2 °C.
Leurs auteurs dénoncent “une folie” qui “pourrait remettre en question l’avenir de l’humanité”.
https://www.courrierinternational.com/article/energie-gaz-petrole-charbon-des-promesses-bafouees-par-les-etats-producteurs
Cela fait bien longtemps (2015) que l'objectif des +1,5°C semble impossible a tenir . Nous sommes en train de rater celui des +2°C, seuil au-delà duquel aucun pays ne pourra s'adapter "correctement".
... 2,25$ par passager.
Avion, automobile, mal bouffe, passoires thermiques, c'est 2,25 TCO2/an par personne qu'il faut viser (10 T aujourd'hui). Et c'est pas en allant à Pattaya qu'on va y arriver.