Le 12 avril 1965, le prototype du Puma de Sud Aviation réalise son premier vol dans le ciel de Marignane. En fait de ciel, on parlera plutôt des très basses couches de l’atmosphère, puisque l’hélicoptère est fermement entravé par quelques câbles pour ce premier saut de puce. Soixante ans plus tard, le solide bucheron va donc tirer sa révérence en laissant derrière lui une montagne de nostalgie. Il était plus que temps non ?
Dès l’année prochaine, les Puma de l’ALAT quitteront Djibouti, puis le 3ème RHC d’Etain en 2026. Il en restera une ultime poignée au GIH de Villacoublay. Les garder plus longtemps, ce serait prolonger des coûts d’entretien exorbitants et des disponibilités en berne. Sans oublier le risque bien avéré de laisser croire que, finalement, les armées pourraient remplir leurs missions avec des engins âgés de plus de cinquante ans. Camions GBC, Boeing ravitailleurs, hélicoptères Puma… Et pourquoi pas des Renault 16 pour les ministres ?
L’armée de l’Air et de l’Espace s’apprête elle aussi à tourner la page. Ce retrait sera partiellement compensé par l’arrivée, entre 2024 et 2026, des huit H225M Caracal du plan de soutien à l’aéronautique (PSA) qui relèveront en priorité les Puma à Cayenne, Djibouti et Nouméa.
Ce qui est beau dans l’histoire du Puma, c’est qu’il a bourlingué partout en symbolisant magnifiquement la réussite industrielle française des années 1960. Il faisait un boucan de dingue dans la cabine, mais il était solide, puissant, increvable. « Il a toujours fait ce que je lui demandais, il démarrait partout, en toutes circonstances. Il ne m’a jamais trahi… » résume un pilote qui a passé quelques milliers d’heures aux commandes.
La deuxième belle chose, c’est que le Puma a été l’objet d’une coopération réussie avec les britanniques, coopération qui a également porté sur deux autres machines d’anthologie : la Gazelle et le Lynx. Les Britanniques ont aussi été de fidèles utilisateurs de l’appareil et les circonstances font que l’heure de la retraite a également sonné Outre Manche.
John Healey, le nouveau secrétaire à la Défense du gouvernement travailliste, vient de trancher dans le vif. Pour faire des économies, il a annoncé que six « systèmes » militaires allaient être mis au rebut sans tarder. Des navires, des drones achetés à grand frais et déjà obsolètes et des hélicoptères. Dans le lot, les 17 derniers Puma HC2 de la Royal Air Force. Leur contrat d’entretien confié à Airbus Helicopters se termine en mars prochain et il ne sera pas renouvelé. Airbus Helicopters avait suggéré un prolongement de leur vie jusqu’en 2035. Une proposition qui passe à la trappe.
Les Puma ne partiront pas seuls : le ministre Healey a également décidé d’accélérer le retrait des Chinook les plus anciens. Ils devaient partir à partir de 2027, le temps que les 14 CH-47F de remplacement soient livrés. Ils partiront donc deux ans plus tôt. La Royal Air Force va passer temporairement d’une flotte de 60 à 51 Chinook. Un souci de riches, une avanie qui pourrait presque faire envie aux armées françaises, elles qui n’ont jamais connu le bonheur de posséder un seul de ces hélicoptères lourds…
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