Aéroports de Paris a sollicité l’avis de l’Autorité environnementale (AÉ) sur l’aménagement de son vertiport quai d’Austerlitz. Il est évidemment question des Jeux Olympiques de Paris 2024 et il s’agit de montrer qu’en matière de décarbonation du transport aérien, la France peut légitimement briguer la médaille d’or. Sauf que la réponse de l’AÉ n’était pas celle qu’attendait ADP.
Pour mémoire, ADP qui a hérité d’un dossier porté initialement par la RATP, doit piloter un projet de service aérien avec des taxis volants électriques à l’occasion des JO de Paris. Trois lignes aériennes ont été identifiées : entre les aéroports Charles-de-Gaulle et Le Bourget, entre le vertiport d’Austerlitz et l’héliport d’Issy-les-Moulineaux et entre l’héliport et l’aérodrome de Saint-Cyr-l’École près de Versailles.
Le dossier soumis par ADP à l’AÉ porte exclusivement sur le vertiport d’Austerlitz, une plate-forme flottante de 740 m2 amarrée à deux pas de la gare d’Austerlitz. Elle serait opérationnelle de 8 h à 18 h avec un maximum de trois allers-retours par heure de mai à décembre 2024.
L’itinéraire que sont sensés emprunter les eVTOL est réservé exclusivement aux hélicoptères sanitaires et de secours. Compte tenu des ambitions d’ADP, le trafic au-dessus de la Seine, entre les plus emblématiques monuments parisiens, pourrait être multiplié par 100. L’AÉ qui met le doigt sur la pollution visuelle juge l’étude d’impact « incomplète ».
Dans l’Usine Nouvelle, le directeur général d’Aéroports de Paris se défend, en insistant sur le fait qu’il ne s’agit que d’une expérimentation, limitée dans le temps. Il n’en demeure pas moins que l’Autorité environnementale soulève de nombreux problèmes qui jusqu’à présent n’ont jamais été abordés par les centaines de porteurs de projets d’eVTOL, où alors survolés à des altitudes que n’atteindront jamais leurs engins.
L’AE a juste donné un avis et posé beaucoup de questions qu’ADP ne peut pas ignorer. L’aéroport n’a plus beaucoup de temps, s’il veut apporter des réponses. A moins qu’il ne soit sauvé par le gong. Le seul eVTOL susceptible de participer à l’expérimentation est le VoloCity de VoloCopter. A ce jour, il n’est pas certifié. S’il obtient sa certification EASA, il devra ensuite obtenir un certificat de transport aérien. Les paris sont ouverts…
A défaut de vertiport, la barge du pont d’Austerlitz pourra toujours être reconvertie en plongeoir. A condition évidemment que d’ici là, la Seine ait retrouvé sa fraicheur originelle. Un autre défi à relever. Au pays de Coubertin, rien n’est impossible.
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On est ici en pleine bulle économico-mediatique.
Aucun eVTOL ne sera certifié avant la fin de la décennie. Si jamais cela arrive.
Tous le savent mais aucun ne veut apparaitre comme celui qui a brisé le rêve : EASA, RATP, ADP, AE .. et encore on n'a pas encore officiellement posé la question à la DGAC !
La pattate chaude ve continuer à circuler ...
Enfumage et lancer de patates, les deux nouveaux sports olympiques. Des podiums en vue pour la France !