Champ d’aviation

C’était dimanche dernier, un peu après 14h, sur France Inter. L’émission CO2 mon amour. Un pur moment de bonheur, à plus d’un titre.

L’animateur Denis Cheissoux était en compagnie de Justine Coutard, la jeune directrice de l’aéroport d’Orly, et de Sylvain Lejal, le responsable des espaces verts de l’aéroport. Dans CO2 mon amour, les avions ont plutôt leur place réservée dans le billet d’ « humeur » de Denis Cheissoux qui possède le talent pour trouver les mots justes, quand il s’agit d’appuyer là où ça fait mal. Dimanche dernier, l’aéronautique n’a pas été servi en hors d’œuvre mais en plat de résistance.

L’émission était consacrée à la gestion de la biodiversité du deuxième aéroport français. Pas de la biodiversité des communiqués de presse, mais de la biodiversité que vit au quotidien Sylvain Lejal avec son équipe… depuis 20 ans. Les auditeurs ont entendu un professionnel parler avec intelligence de la manière dont il compose avec l’environnement naturel de l’aéroport, au rythme des saisons. Le bon sens paysan si cher à Denis Cheissoux… Ils ont aussi découvert une directrice engagée, animée par des convictions personnelles.

Qu’une émission comme CO2 mon amour, pionnière des émissions engagées dans la défense de la nature, choisisse de mettre en avant la démarche vertueuse d’un aéroport, est nouveau et encourageant à la fois. On peut y voir une manière de reconnaître les efforts faits par la filière aéronautique pour réduire son empreinte environnementale. C’est un début…

Aéroports de Paris n’est pas le seul gestionnaire d’aéroports à s’être engagé, depuis longtemps, dans une démarche en phase avec la nature. Quand Lyon-Saint Exupéry qui s’appelait encore Satolas, a commencé à se préoccuper de la faune et de la flore qui peuplaient ses prairies, le développement durable n’était pas encore un passage obligé. A l’époque, autour des aéroports, il était moins question de CO2 que de bruit. Les équipes en charge des questions environnementales sont allées chercher des ornithologues et des agronomes pour trouver des solutions. Aéro Bio Diversité n’existait pas encore.

Dimanche dernier, sur France Inter, CO2 mon amour, « L’émission qui rapproche les hommes en nous rapprochant de la nature… », n’a rarement aussi bien justifié son sous-titre.