Thomas, vous n’êtes pas content et je vous comprends. Depuis le début de la semaine écoulée, vous êtes le commandant de la station spatiale internationale (ISS). Le problème n’est pas là. Au contraire, c’est une fierté pour vous d’être le premier commandant français de l’ISS. C’est mérité. Vous cochez toutes les cases.
Non ! Ce qui vous chagrine, c’est l’arrivée de deux passagers...
16 commentaires
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« un exemple de professionnalisme »
« se sont adaptés comme des poissons dans l’eau »
Voilà quelques uns des mots employés par Thomas Pesquet après le départ de son équipe de visiteurs.
Donc tout semble s’être très bien passé.
« Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » 🙂
Bonjour Stormy,
Je suis d’accord avec votre analyse des propos de Thomas Pesquet (que vous avez habilement rectifiée après que Gil nous en ait soumis le lien) ; globalement, il n’y a vraiment pas de quoi fouetter un chat, et j’étais assez surpris, avant de lire ce qu’il a effectivement pu dire, qu’il ait pu tomber dans le piège de la vantardise que certains commentateurs (pas sur Aerobuzz, heureusement) lui avaient prêtée.
C’est toute la difficulté, pour celui qui veut se tenir au courant, de trier ce qui relève de l’information de ce qui est autre chose (propagande, mensonges, etc.)
Les médias « officiels » se targuent de détenir la vérité et fustigent volontiers les propos relayés par d’autres canaux (les réseaux, la toile…) alors qu’hélas ils ne font pas tellement mieux le tri dans ce qu’ils propagent.
Ils ont même inventé des émissions « anti fake news » pour marteler leur prétendue rigueur avant diffusion, un moyen de plus pour endormir les naïfs !
Un hommage à Aérobuzz dont le professionalisme a souvent été démontré par des remises en cause spontanées suite à des remarques d’internautes, on attend encore que les grandes chaines de télé ou les journaux à la mode fassent preuve d’une telle qualité !
D’accord aussi avec vous pour condamner cette Russophobie entretenue quasi officiellement en France, pour nous vendre du « tout USA », aussi bien en matière de commerce et de bien-pensance que de politique internationale ; on a vu avec les vaccins et encore mieux avec l’affaire des sous-marins Australiens jusqu’où cette attitude pouvait nous ridiculiser.
J’étais depuis très longtemps un « fan » de la construction Européenne.
Mais ça c’était avant que les commerçants opportunistes de tous poils n’en dévoient l’esprit et fassent fortune sur les aberrations votées presque quotidiennement à Bruxelles, sous la pression de lobbies qui n’ont rien de pacifique ni d’humaniste et qui sont parfois les antennes d’intérêts Américains. (Le marché de l’armement en est un exemple représentatif).
Ce n’est pas parce qu’on n’aime pas Poutine qu’on doit rejeter la Russie.
La Russie est un grand pays, peuplé de gens bien plus civilisés que ceux qu’on nous montre tous les jours en exemple, et elle partage avec nous le même continent.
J’ai d’ailleurs appris dans cet article que l’ISS était « coupée en deux » comme l’occident et la Russie, je croyais naïvement que c’était un labo. international où tout le monde coopérait (et pas seulement pour le fonctionnement quotidien de la station).
L’Europe n’a qu’une seule option, si elle veut « exister » ; se rapprocher de son grand voisin Oriental et cesser de n’être que le passe-plats des Américains au nom d’un anti bolchevisme entretenu sans la moindre raison aujourd’hui.
…Et je ne veux pas dire par là qu’il faut pour autant s’aplatir bêtement devant des intérêts Russes qui nous seraient défavorables, ce qu’on fait pourtant sans broncher devant ceux des USA, prétendument moins menaçants….
Thomas Pesquet, du fait de sa fonction représentative, n’a sans doute pas la possibilité de s’exprimer aussi librement, surtout depuis « son coté » de l’ISS !
Mais je suis convaincu qu’il a l’intelligence de faire la part des choses, et ce serait bien qu’il transmette à nos politiques cette expérience qu’il a acquise de coopėrer (et c’est vital pour lui…) avec les Russes.
Jean-Baptiste Berger
Gil … ici Apollo 13 ! On a un problème !!!
Complétement d’accord avec toi Gil, il y a un problème sur Apollo 13 …
Certes l’aventure spatiale est l’aventure de l’humanité.
Quand les passagers embarquaient sur les premières liaisons aériennes, c’était la concrétisation d’une aventure humaine.
Tourner un film dans l’ISS …. quelles retombées à par faire du …. tout petit buzz (désolé je l’ai fait 😉 )
Je crois que Thomas a bien compris, et je crois que sa »révolte » va être salutaire.
C’est bien qu’il ait exprimé ses sentiments à ce moment-là.
L’ISS n’est pas le studio d’une émission de téléréalité, et ne le sera jamais … du moins je l’espère !!!
Ah bon, ce monsieur n’est pas content ? mais on fait la mission que vous donnent vos chefs, point. J’aimerais bien trouver l’article où il exprime(rait) son « agacement », si quelqu’un pouvait me renseigner ici …
« une grossière erreur de communication » – oui, si c’est vraiment ce qui a été dit –
mais ce monsieur est proche du pouvoir actuel, qui est notoirement russophobe, alors ceci explique peut-être cela. Ou alors il n’est pas content que l’on n’ait pas prévu de l’intégrer au script ?
Donc quand les Américains envoient des touristes, des milliardaires et tout ce qu’on veut, dans l’espace, ça serait chouette et super-cool, et quand ce sont les Russes, ce serait irritant ? j’ai peur de comprendre.
« en sous-entendant que l’espace était une affaire d’élite parmi les pilotes de chasse » …. surtout que le personnage n’a jamais été pilote de chasse. Il a même dit que cela ne l’avait pas intéressé au moment de ses choix de jeunesse, et il est donc devenu ingénieur puis pilote AF – rien à voir, même si maintenant il va faire des pax en Rafale et se colle leur badge sur sa combin’….
Bon vol à Ioulia et Klim – et j’irai voir leur film bien sûr.
A ce propos, sachez que d’excellents films russes, d’aviation et d’espace, ont été tournés ces dernières années – ils ne sont en général pas doublés en français ni distribués chez nous, pour des raisons assez peu élégantes. Alors que franchement, entre une production américaine à la diversité militante et obligatoire, avec des gens qui trahissent tout le temps et un peu de violence à la fin pour rendre la pub supportable, et un bon film russe bien émouvant, j’ai fait mon choix depuis longtemps.
Allez voir l’excellent « Kandahar » (celui de 2010) l’histoire d’un équipage d’Il-76 prisonnier des talibans, « l’équipage » (2016) plutôt « pilote de ligne » – et le tout récent « Hmeimim » l’histoire d’un pilote de Su-24 abattu en OPEX…… et on reparlera de tout ça.
Voici l’émission de radio dans laquelle Thomas Pesquet parle de l’arrivée de l’actrice et du réalisateur russe à bord de l’ISS. Vous pourrez constater qu’il sait faire face à la situation avec philosophie et qu’il accepte sa mission naturellement. Mais nous sommes à l’ère des réseaux sociaux (c’est en fait là que se situe le thème du Dépose Minute de ce dimanche) et Thomas Pesquet ne pouvait pas échapper aux questions sur le tournage du film. Remarquez au passage qu’il n’élude pas le sujet et qu’il répond à la question sans langue de bois. C’est un professionnel de l’espace qui maîtrise parfaitement les codes de la communication et en particuliers ceux des réseau sociaux.
Je vous invite à écouter l’émission.
Merci pour le lien. Je l’avais cherché en vain…
Je trouve les propos de TP clairs (notamment sur l’acceptation de la mission), mesurés et empreints de philosophie. Il ne faut effectivement pas que l’écho les déforme.
Tout à fait d’accord avec PlasticPlane. Aucune acrimonie dans les propos tenus à l’antenne, juste un commentaire bien acceptable (autrement on ne pourrait plus rien à dire)
« avant que l’écho ne les déforme » – c’est fort bien dit.
J’avais rebondi car lors de son premier vol, TP avait tenu à placer que « l’ère des héros dans l’espace était terminée » (sous-entendu : assez de pilotes d’essais anciens pilotes de chasse, qui étaient effectivement ce par quoi les différents pays avaient peuplé leurs vaisseaux spatiaux pendant des décennies) et il en était donc l’illustration, en tant qu’ingénieur (Sup Aéro quand même) et pilote de ligne. Il aurait donc été malvenu de sa part de se plaindre de l’arrivée de ces nouveaux profils ….
Mr Roy, je suis tout à fait d’accord par ailleurs avec vous – continuons, continuez à rédiger et à faire des articles qui se tiennent – à l’heure du tweet qui a succédé aux « petites phrases » de jadis, il y a tellement de gens qui n’arrivent pas à lire plus de 10 lignes, ou de personnes qui ne lisent plus aucun livre « parce que c’est trop fatigant », qu’il est bon de lire vos éditoriaux.
Effectivement, ses propos sont plus mesurés que ce qu’on pouvait imaginer en lisant le dépose-minute (merci pour le lien Gil !), il est malgré tout très maladroit, surtout pour quelqu’un qui s’investit (selon ses dires) autant dans la communication.
À l’entendre, on a l’impression qu’il accueille une classe de CE1 qui débarque sur l’ISS en lieu et place de leur classe de mer. S’il admet que ces deux passagers ont suivi un entraînement sérieux, et il ne peut pas s’empêcher de faire une très grosse différence.
En écoutant ses autres journaux, j’ai l’impression d’une modestie très très fragile, ce qui est dommage, car je suis très sensible à cette qualité. Peut-être que je fais l’erreur de le comparer à un Michel Tognini, que j’ai eu la chance de rencontrer à la Citée des Étoiles.
Pour ce qui est des films Gagarine, Salyut 7 et SpaceWalker, ils sont disponibles en français en DVD, BlueRay, sur ApplePay ou Youtube Payant. Le doublage est de très bonne qualité.
Selon moi, Thomas Pesquet a commis là une grossière erreur de communication, en sous-entendant que l’espace était une affaire d’élite parmi les pilotes de chasses, des pros, quoi.
Cela fait en effet plus d’un an que j’entends parler de ce tournage, et que cela lui plaise de l’admettre ou non, ces passagers qui lui sont tant indésirables sont passés par les mêmes étapes de formation – la barrière de la langue, et donc cet apprentissage supplémentaire en moins – que lui.
Ça le blesse dans son amour-propre et je le comprends. Je le comprends, mais cela m’inquiète aussi, car ce n’est pas là une attitude de leader. Les rapports d’enquêtes de ce monde sont parsemés d’erreurs de pilotes qui imposaient leur supériorité ressentie.
J’espère que son aversion pour ses passagers (qui je le répète, ont été sérieusement préparés) ne lui feront pas commettre d’erreurs, qu’il passera au-dessus de cela, et qu’il saura accueillir ces personnes avec la même bienveillance que l’équipage qui a accueilli Dennis Tito il y a 20 ans.
Pour terminer, je pense que chacun de nous se souvient d’un moment, à l’époque où c’était encore possible, où des pilotes vous accueillaient dans le cockpit, pour discuter, pour faire rêver votre petite tête d’enfant, sans aucune arrogance… À tous ces pilotes, je dis merci.
Gil, je suis d’accord avec les mots de PlasticPlane. Ce que vous nous dites à propos de la récente présentation Air France m’inquiète plus, en tant que citoyen attaché à la liberté d’expression, que l’agacement possible de notre super Thomas: quelle place reste-t-il aujourd’hui à l’information recueillie, ordonnée, vérifiée, mise en perspective par un ou une journaliste de profession? Les réseaux sociaux (que nous pratiquons tous plus ou moins…) répercutent et amplifient éventuellement de fausses nouvelles, bien sûr. Mais la pure « com », du public et du privé, menace gravement l’information. Communication, piège à…? Vive Aerobuzz et son équipe.
Avant, dans les avions, il n’y avait que des pilotes, des mécaniciens, des navigateurs, des radios. Puis il y a eu des passagers.
C’est le même cheminement pour l’aérospatial.
Au début des cosmonautes, des astronautes, d’abord issus du pilotage de jets puis venant de diverses origines, comme Mme Haigneré, médecin devenue astronaute.
Aujourd’hui des passagers partent dans des vaisseaux comme SpaceX sans aucun pilote ni astronaute professionnel pour commander leur véhicule spatial.
Alors, je ne trouve rien d’extraordinaire à l’arrivée de deux passagers dans l’ISS : ils ont suivi un stage, ils doivent connaitre les comportements à adopter dans différentes situations, même les plus urgentes.
Ainsi va la vie.
Il y aura des accidents car le risque zéro n’existe pas mais l’aventure continuera …
Bonjour, votre propos de ce matin m’a inspiré quelques réflexions.
Je respecte le rôle de Thomas en tant qu’astronaute européen car sa compétence ne fait aucun doute.
Il fait partie des personnes qui utilisent un maximum les réseaux pour sa communication (où celle du CNES…) et il devient alors difficile de faire la fine bouche face à ces 2 touristes spatiaux supplémentaires , mais qui viennent eux aussi faire de la communication et préparer un film.
L’espace a été longtemps le pré carré de professionnels mais sa démocratisation (certes très relative au vu des montants astronomiques du billet) entraine obligatoirement les mêmes déboires qu’on observe sur terre dans les lieux les plus prisés par les personnes ayant réussies comme on dit.
triste rançon du progrès, mais espérons que comme les gentlemen très aisés qui pratiquaient l’aviation à ses débuts, il en sortira quelques vrais entrepreneurs de l’espace et non pas quelques m’as tu vu des réseaux dit sociaux…..
J’ajouterai encore un point à votre commentaire, qui déjà fait pas mal sens.
L’aura de l’ISS, qui d’ailleurs se rapproche de sa fin de vie, s’essouffle.
De même que les multiples missions lunaires finissaient par lasser le public dans les années 70, le sujet de l’espace est actuellement presque monopolisé par une triade de milliardaires plus ou moins délirants (projets de conquête martienne de Musk).
Il y a une certaine réalité : les missions spatiales dans une station, ça existe depuis la station Mir ; ça date de 1986 tout de même. Et sans enlever quoi que ce soit aux qualités de Thomas Pesquet, force est de constater qu’aux yeux du public, les missions spatiales depuis 1986 se ressemblent.
Pour survivre, l’ISS a besoin de faire le buzz, même si pour cela, il faut tourner un film qui sera sans doute bâclé, puisque son but n’est pas d’être réussi (Youri Gagarine, le temps des premiers et Salyut sont tout à fait réussis sans avoir été tournés dans l’espace).
Et peut-être que pour sauver la station, et peut-être son métier, Thomas devra passer par des publicités pour une célèbre boisson énergisante ou que sais-je encore…. entretenir l’ISS, ça coûte une fortune, et il faudra de plus en plus passer par ce genre d’artifice d’une part pour intéresser les gens, et d’autre part les investissements pour continuer à envoyer des astro/cosmo/spatio/taiko:nautes du public dans l’espace.
Cher Gil, c’est bien parceque vous vous accrochez à la rédaction de vrais articles plutôt que de vous ébattre éperdument sur les réseaux sociaux qu’on vous aime 👍😉
Oui, moi aussi j’admire le professionnalisme de l’équipe d’Aérobuzz. Pour moi, c’est le journalisme professionnel auquel je m’attends, où la frontière entre opinion personnelle et éléments factuels est clairement définie.
J’ai la possibilité de lire des revues tant anglo-saxonnes que francophones ou même russophones, mais il n’y en a qu’une seule à laquelle je me suis abonné, c’est Aerobuzz – car elle tient pour moi, le haut du pavé, même face aux géants américains.
L’équipe doit de temps en temps faire des choix difficiles, mais ils sont toujours réfléchis et assumés. J’espère sincèrement voir mon virement partir chaque année pour payer mon abonnement, le plus longtemps possible.
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