Le 7 mars dernier, Frank Kendall, Air Force Secretary, a détaillé la feuille de route de l’US Air Force pour la décennie à venir. Il a annoncé à cette occasion la fabrication d’un millier de Collaborative Combat Aircraft (CCA), des engins inhabités conçus pour accompagner au combat les futurs chasseurs de 6ème génération et les F-35.
Un pavé dans la mare, un électrochoc… Et un premier objectif rempli pour Kendall : donner le coup d’envoi d’une nouvelle course en sac à 10 ou 100 milliards de dollars pour les années à venir. Le deuxième objectif était de créer un nouvel acronyme. C’est fait aussi. On a parlé dans le passé de drone de combat, d’UCAV, de Loyal Wingman. Voici désormais les CCA.
Et maintenant ?
Kendall veut aller vite et fort. Il l’annonce clairement : sa priorité va désormais aux aéronefs qui seront inhabités : ni homme, ni femme, ni transgenre à bord. Ce qui a également surpris l’auditoire de Frank Kendall, c’est le chiffre annoncé : 1.000 CCA. Méfions-nous des chiffres trop ronds pour être honnêtes, mais l’idée est là : les Américains, qui pensent jour et nuit à la Chine, veulent de la masse, du nombre.
La vision défendue par Frank Kendall est celle de machines volantes conçues pour vivre plusieurs années et multiplier les missions. Il ne s’agit pas de matériels « consommables », même si les utilisateurs finaux auront tout de même le loisir de les sacrifier si la mission l’exige. Mais en même temps, les CCA devront être (relativement) bon marché, assez en tout cas pour pouvoir être stockés aussitôt fabriqués, dans l’attente du grand soir.
C’est un énorme pari pour l’US Air Force : en matière de drone de combat, tout est à faire, tout est à apprendre. Le vecteur, son autonomie, son emploi, mais aussi sa gestion depuis les avions pilotés. Questions techniques, questions aussi sur la capacité cognitives des pilotes qui auront à jongler avec leur propre avion et les CCA qui leur seront associés.
Voici donc un cahier des charges qui se dessine tranquillement et qui promet de ne pas être simple. Mais business is business et pour l’industrie US, c’est une nouvelle opportunité qui se dessine. Du nombre, du plan de charge, de la visibilité : Frank Kendall leur promet un programme d’avions de combat avec des quantités dignes de l’aviation commerciale. Une première compétition pourrait arriver dès 2024.
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