Les derniers vrombissements du F-35B, du Tejas et du 777X ont retenti au-dessus du détroit de Johor. Le démontage des stands est en cours. Les organisateurs du Salon de Singapour, qui s’est tenu du 15 au 18 février, peuvent être fiers du travail accompli.
Ils auraient de quoi être déçus. Le nombre de visiteurs professionnels se situait au tiers du niveau normal. Le nombre d’exposants était aussi en chute libre, à 600.
En parcourant le hall d’exposition, on ne pouvait que constater le calme : pas besoin de slalomer entre les hommes et femmes d’affaires. A l’extérieur, l’aire de présentation au sol donnait une impression de vide.
Mais le Singapore Airshow a bien eu lieu : les organisateurs ont surmonté tous les obstacles. Le salon a ainsi démontré le caractère indispensable de ce genre d’événements pour le secteur aéronautique. Le salon de l’aviation d’affaires à Las Vegas (octobre 2021) et celui de Dubaï (novembre) avaient marqué leur grand retour, après de nombreuses annulations.
Le Dubai Airshow avait bénéficié de conditions sanitaires relativement propices. Vaccination et masques obligatoires, rappel constants des consignes : on restait dans le domaine du vivable. Le succès se mesurait sur tous les plans, avec notamment d’importantes commandes. Les allées bourdonnaient d’activité. L’exposition au sol impressionnait par sa taille et il ne fallait pas manquer les présentations en vol. Ainsi, Boeing avait pu montrer son 777X – techniquement en retard – sous un jour favorable grâce à des évolutions spectaculaires.
C’était quelques jours avant l’émergence du variant Omicron.
A Singapour, peu de grands patrons ont fait le déplacement. Les règles sanitaires draconiennes imposées par le gouvernement sont, pour un voyageur étranger, à la limite de l’acceptable. Les entreprises présentes ont envoyé des équipes réduites.
La qualité a compensé la quantité. Des partenariats significatifs ont été annoncés dans une zone de premier plan pour le transport aérien et les ventes d’armement. Nouveaux produits, création de co-entreprises, projets majeurs dans la maintenance et la réparation… et tout de même quelques ventes. L’Asie-Pacifique n’était pas la seule région concernée : Europe, Amérique du Nord et Proche-Orient ont fait des affaires.
A Singapour comme à Dubaï, le haut niveau des présentations en vol a souligné leur pertinence. Sans compter la respiration bienvenue qu’elles offrent dans une journée de travail.
Le salon valait aussi le voyage pour les discussions qui s’y sont tenues. Ecouter la directrice technique d’Airbus est toujours instructif. Parler recrutement avec le dirigeant d’un grand équipementier permet d’appréhender le défi de la montée en cadence. En un mot, un salon reste un poste d’observation irremplaçable sur les forces à l’œuvre dans le secteur.
Lors de l’annulation du Salon du Bourget, en décembre 2020, certains grands noms de l’industrie étaient loin de la déception. Ils avaient déjà appris, disaient-ils, à vivre sans ces rendez-vous. Ils souhaitaient de nouvelles formules, moins chères.
Les organisateurs pouvaient donc se sentir menacés sur le long terme. Trois salons plus tard, qu’ils soient rassurés.
Thierry Dubois
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