Ce jeudi, le tir de la fusée Starship n’a pas été nominal et le vol d’essais s’est terminé en bruit et en lumière dans le ciel du Texas. Un échec, certes, mais très relatif comme Elon Musk s’est empressé de le préciser. Quel contraste avec les nouvelles qui nous sont parvenues il y a quelques jours de Grande Bretagne. Car les conséquences des échecs ne sont pas les mêmes selon qu’il s’agisse d’Elon Musk ou de Richard Branson.
Il y a quelques jours, Virgin Orbit, le projet de Branson, était placé sous la protection du « chapitre 11. » L’idée d’envoyer une fusée légère dans l’espace depuis un 747 pour gagner en charge utile était crédible. Les premiers lancements l’ont démontré. L’échec de la « Launcher One » de janvier 2023 a plongé l’entreprise dans la tourmente ! Les investisseurs, indispensables pour pouvoir continuer l’aventure jusqu’au moment où ils pourront en retirer un bénéfice, ont finalement fait faux bond.
Avec cette décision, Richard Branson n’a-t-il pas sifflé la fin de la récré pour les conquérants des basses couches de l’espace ? La marche n’était-elle pas trop haute ? On parle aussi de relèvement des taux d’intérêt, de la fin de l’argent « gratuit », des investissements tous azimuts parce qu’on espère que le triomphe d’un seul compensera les pertes par ailleurs ? Ça semble tellement illusoire ! Les joueurs n’ont juste plus voulu miser, l’un d’eux avait fait « tapis » avec une Quinte Flush Royale. Il y a eu deux explosions, celle d’une fusée, et celle d’une bulle !
Elon Musk a raflé la mise avec SpaceX en étant simplement un peu plus en avance que les autres au point de séduire la NASA.
À partir de ce moment-là, les jeux étaient faits. Il a aussi toujours assumé que l’échec faisait partie de la courbe d’apprentissage et le lancement avorté de la fusée géante Starship, s’est fait à partir d’un socle financier plus solide que celui de Virgin. Le marché spéculatif de la basse orbite a peut-être explosé, seul l’avenir du Stratolaunch, dernier avatar de ces concepts, nous le dira !
Mais les enjeux spatiaux ne se résument pas qu’à une course au Dollar. On parle de « Juice » lancé pour un incroyable voyage de 8 ans jusqu’à Jupiter, on parle d’Artémis. Au micro de JumpSeat, Michel Tognini nous a raconté comment l’humanité allait reprendre pied sur la Lune et on se prend à rêver des chances de Thomas Pesquet ou de Sophie Adenot de poser le pied dans les traces de Neil Armstrong ou « Buzz » Aldrin. Et là, ceux qui n’ont pas connu le fabuleux direct de la nuit du 20 juillet ont frissonné à l’idée de vivre enfin leur moment interplanétaire. Ça sera sur Youtube ou sur Twitch et il y aura plus de couleurs qu’en 1969 ! On a hâte !
En levant la tête, il se passe encore des trucs incroyables là-haut !
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Je suis circonspect, donc fatalement rabat-joie. Il faut dire que constatant l’avenir économique, social, géopolitique et écologique, je m’effraie en considérant les sommes englouties pour le rêve de quelques-uns face aux défis du très proche avenir.
Par ailleurs, si la technique assure le succès au voyage spatial robotisé c’est autre chose sur le plan humain.
Considérant qu’il n’y a aucune protection connue pour protéger les humains du rayonnement cosmique, comment croire à la survie des voyageurs sur des séjours longs hors de la magnétosphère qui protège la terre et qui va en s’amenuisant au fur et à mesure que l’on s’éloigne de notre planète .
Déjà, on verra quelles en sont les conséquences sur les séjours longs sur la Lune.
Enfin, y-a-t-il place à l’exploit après les fabuleux séjours touristiques des robots sur Mars ou de Philae sur la comète Tchouri, les photos magnifiques, le vol des hélicoptères martiens ? Les robots photographes, géologues, pluridisciplinaires ne vont-ils pas laisser à l’astronaute le rang de passager-cobaye ?
Bien dit, mais il y a aussi ceux qui ont vécu la nuit du 20 juillet de l'année érotique qui en redemandent... des frissons. Et puis j'espère cette fois des images en direct en haute résolution afin que les complotistes arrêtent de dire qu'en 69 l'événement avait été tourné en studio et que donc il y avait anguille sous frisson-roche ! Et malgré mon âge qui, depuis cette année, m'interdit de lire Tintin, je crois que je vais me préparer les neurones en relisant "Objectif Lune". Voilà une raison de plus de savoir attendre et de vivre vieux.