On ne devient pas directeur d’un grand aéroport par hasard. Par passion.
Le transport aérien est un alignement de silos. Dans les forums des métiers, les recruteurs aiment expliquer que sur le tarmac, autour d’un avion de ligne, ils sont une cinquantaine de métiers. En d’autres termes, quel que soit votre cursus ou votre aptitude aux études, il y a une place pour vous. Mais ce qu’ils ne disent pas, c’est que chacun remplit sa mission, sans trop savoir ce que font les autres. C’est d’ailleurs pour ouvrir des fenêtres dans ces silos qu’a été imaginée l’Université du transport aérien. Des ouvertures pour s’intéresser à ce que font les voisins du silo d’à-côté.
L’une des qualités d’un directeur d’aéroport est d’être capable de passer d’un silo à l’autre, à chaque instant. Connaître les codes de chaque métier pour être à l’aise quel que soit son interlocuteur. Cela s’apprend sur le terrain, au contact des professionnels. Quand on est directeur d’un aéroport, on ne survole pas les problèmes. On les résout.
Quand un avion fait trop de bruit au décollage, les riverains ne téléphonent pas à la compagnie. Ils ne s’adressent pas non plus aux contrôleurs aériens pour savoir pourquoi il a dévié de sa trajectoire habituelle. Ils se plaignent au directeur de l’aéroport qui est devenu un expert dans l’insonorisation des logements. L’Etat lui en a confié la gestion, comme il lui a délégué les contrôles de sûreté et qu’il compte aussi sur lui, pour faire barrière aux virus en tout genre.
Le métier est peut-être celui qui a le plus évolué. Longtemps, le directeur a été un fonctionnaire de l’Etat chargé de la gestion d’une infrastructure. Il parlait béton. Dans les faits, en France, il était aux ordres de la compagnie nationale qui n’hésitait pas à lui taper sur les doigts quand il manifestait la volonté d’accueillir une concurrente. Et puis sont arrivées les low cost et plus rien n’a plus jamais été comme avant. Les directeurs d’aéroports sont devenus des entrepreneurs dont la stratégie rayonne bien au-delà de l’enceinte aéroportuaire sans toutefois perdre de vue ce qui se passe dans les aérogares et sur le tarmac.
Gil Roy
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Tu prêches un convaincu😉
En 2012, Jean Pierre Gaillard, un de ces imposteurs maladifs, qui ne peux s'empêcher de s'inventer un personnage, et qui avait déjà été condamné à plusieurs reprises, entre autre pour s'être fait passé pour un policier, avait présenté un faux CV de pilote de chasse, et s'était fait embauché comme directeur de l'aéroport de Limoge.
Il avait été démasqué par hasard au bout de trois mois par une cliente de l'aéroport qui l'avait reconnu.
Jean-Pierre Gaillard ne possédait aucune compétence aéronautique.
Selon ses collaborateurs il avait fait preuve de grandes qualités professionnelles et avait abattu un travail remarquable ...
Connaissance des métiers et des hommes ...personnellement mon seul contact avec cette profession ce fut Pascal Personne ( Merignac) un grand !
Girl
Suite aux propos de la maire écolo de Poitiers
J'ai retourné mes archives et retrouvé un de vos articles d Info Pilote sur le grand père qui faisait rêver les enfants Denis Roger Ancien pilote de la PAF
Denis faisait tout pour ne pas briser les reves Je pense que Denis serait passé à l offensive
J étais permanent àla FNA je lui envoyai des gamins.
Je sais ce n est pas l'abonné rubrique mais un moyen de vous toucher
merci,