Une éternité. La dernière édition du salon du Bourget paraît bien lointaine. 2019. Quatre ans seulement. Quatre années qui comptent triple. Si l’économie mondiale s’est remise de façon spectaculaire d’un KO qui restera dans les annales, la société tarde à remonter sur le ring. Elle attend que les règles changent.
Il y a quatre ans, les usines tournaient à plein régime, les constructeurs poussaient les machines à fond. Les contrats pleuvaient. Les entreprises embauchaient à tour de bras. Une pandémie plus tard, les grandes commandes sont revenues, les passagers aériens aussi, mais les salariés trainent les pieds.
La 54ème édition du salon du Bourget arrive au bon moment. La filière aéronautique va pouvoir présenter au monde entier sa vision du futur de l’aviation. Le grand public en a déjà une vague idée. Ce qu’il va découvrir sur les stands, ce sont les premières briques du futur édifice. Les visiteurs vont pouvoir rencontrer les bâtisseurs de cette nouvelle aviation.
Le salon réunit cette année près de 300 start-up du monde entier. Du concentré d’ingéniosité, d’innovation et d’enthousiasme. 300 start-up et des trajectoires individuelles inspirantes. Des rencontres passionnées en perspective pour convaincre le plus grand nombre, à commencer par les plus jeunes et leurs parents, que la quatrième révolution de l’aviation est en marche.
Après avoir réussi à faire décoller des plus lourds que l’air, les faire voler en toute sécurité et avoir permis au plus grand nombre de pouvoir prendre l’avion, il faut aujourd’hui rendre possible le vol sans émission. La décarbonation est la quatrième révolution et elle est engagée. Dans les décennies futures, beaucoup se souviendront que c’est au salon du Bourget 2023 qu’ils ont vu voler pour la première un avion hybride-électrique et qu’ils ont découvert les eVTOL en vraie grandeur. Pour certains, ce sera peut-être le moment où ils auront décidé de prendre part à cette nouvelle révolution.
Des bataillons de recruteurs vont mouiller la chemise pendant sept jours pour renforcer les effectifs de leurs entreprises. La filière aéronautique française a besoin de 25.000 personnes supplémentaires, cette année. Et sans doute autant les années suivantes. La sécurité de l’emploi n’est plus un argument. L’évolution de carrière non plus. Il faut répondre à une exigence de sens. Cela tombe bien. L’aéronautique propose une ambition pour la planète. Elle a sept jours pour convaincre.
Cette 54ème édition du salon du Bourget arrive au meilleur moment pour ranimer la flamme. L’opportunité pour l’industrie aéronautique et spatiale de prouver qu’elle a bien reçu le message.
Gil Roy
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