C’est le troisième siège dans le cockpit, à la fois poste d’observation privilégié, regard plongeant sur le travail en équipage et point de vue recherché. En fonction du moment, le jump seat est le strapontin fonctionnel dédié au chef de secteur, la place réservée au testeur, ou encore le cadeau inestimable offert à un ami par un pilote. Que de souvenirs !
Depuis le 31 mai 2022, JumpSeat est aussi le nom du nouveau rendez-vous que donne l’équipe d’Aerobuzz aux passionnés d’aviation, un talk-show en prise directe avec l’actualité de l’aéronautique. Une première…
L’idée de JumpSeat est de réunir sur un plateau ceux qui savent, pour leur donner la parole en direct et sans filtre. C’est aussi, offrir la possibilité à tout un chacun d’interpeler les débatteurs et de poser des questions. La technologie de l’information offre des outils incroyables. Profitons-en !
Profitons-en pour prendre le temps de s’informer, d’apprendre, d’échanger mais aussi de partager et de transmettre.
La filière aéronautique française offre 15.000 opportunités de carrière, rien qu’en 2022. Et pourtant, les candidats ne se bousculent pas aux portes des entreprises. Chacun y va de son explication pour justifier une situation qui désespère les DRH.
Si les pourfendeurs de l’avion avaient raison, pourquoi les taux de remplissage des compagnies low cost remontreraient-elles en flèche ? Pourquoi les aéroports craindraient-ils d’être submergés par la vague des passagers qui reviennent en force cet été ? Pourquoi Top Gun Maverich exploserait-il les records ?
Sûrement parce que l’industrie aéronautique au sens le plus large possible a réussi l’exploit de transporter 4 milliards de passagers par an, dans des conditions de sécurité et de confort qui font oublier que chaque vol demeurera toujours un défi. Pour les plus jeunes de nos concitoyens, l’avion est d’abord, voire exclusivement, un moyen de transport en commun parmi d’autres.
A nous de leur démontrer qu’il est beaucoup plus qu’une alternative au train ou au bus.
Au moment où il faut redessiner son futur, l’avion offre aussi des opportunités de carrières professionnelles qui donnent un sens à l’existence. Des métiers qui font attendre le lundi matin avec impatience. Des métiers passion tout simplement… Et même si la passion n’épargne pas les mesquineries d’un N+1, ni ne met pas à l’abri de décisions arbitraires d’actionnaires, il est dommage de passer à côté de sa chance. Plus nous serons nombreux sur le strapontin, plus l’aéronautique rayonnera.
Rendez-vous sur JumpSeat dès jeudi prochain. Le 9 juin 2022, à partir de 12 h 00.
Gil Roy
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Bruno Guimbal a écrit :
"– D’une part, on ne peut pas attendre qu’un peintre ou un câbleur, métiers qui existent dans toutes les branches, soit mû par la passion de l’aviation – même s’il en existe quelques uns,"
Pour moi c'est une question de personnalité de l'individu en question. Si étaler de la peinture sur une façade de bâtiment peut laisser indifférent le peintre, étaler la peinture sur un avion avec ses degrés d'exigence dans l'acte et la valeur de l'objet cela peut être plus motivant. Cela le serait pour moi et peut-être ne suis-je pas seul. Ce n'est pas le geste qui fait la noblesse d'un art mais l'objet et sa finalité sur lequel ce geste est fait.
Vous noterez que je suis un retraité depuis pas mal d'années. Cela explique peut-être ma remarque.
Bonjour,
Nous, à HG, sommes bien placés, et depuis longtemps pour confirmer que l'aéronautique est en manque de compétences : nous n'arrivons pas à recruter dans plusieurs métiers relativement classiques et répandus, est c'est très inquiétant : câbleurs électriciens, peintres, ajusteurs, etc. Le problème est encore pire pour les sous-traitants, et ceci aggrave encore notre problème : les quelques géants (Airbus, Safran, etc..) exercent sur leurs gros sous-traitants une telle pression qu'elle les conduit à des débauchages pour des postes plus ou moins précaires à des salaires hors marché (+25 ou +30 %).
L'effet est catastrophique, et peut diverger. Pas une semaine en ce moment sans une hausse de tarif supérieure à 20 %, et plusieurs supérieures à 30 % - et nous n'achetons ni Titane russe, ni blé ukrainien... Tout est concerné : les moteurs américains, les résines et peintures, l'alumimium, les équipements électroniques, etc..
On peut s'attendre à des hausses du même ordre, avec un décalage de quelques mois, sur le prix des avions et des heures de vol.
Par contre, s'il est possible que que comme le suggère Gil, une certaine perte de passion et de prestige de l'aviation soit une des causes, je relativise beaucoup :
- D'une part, on ne peut pas attendre qu'un peintre ou un câbleur, métiers qui existent dans toutes les branches, soit mû par la passion de l'aviation - même s'il en existe quelques uns,
- D'autre part, nous constatons depuis le Covid une très forte baisse de l'attrait pour la stabilité - la précarité ne fait plus peur : de nombreux jeunes nous refusent un CDI, alors que c'était considéré comme une consécration il y a trois ou quatre ans.
Et ça, ça dépasse totalement le monde de l'aéronautique et son image de passion. Il suffit d'évoquer le sujet avec d'autres branches d'activité pour s'en convaincre. Ca atteint une dimension sociale et politique qui dépasse largement le cadre d'Aerobuzz.