Air Canada vient de célébrer les 10 ans de sa liaison sans escale entre Nice et Montréal. C’était le 29 mai 2024. En 2013, cette ligne était opérée trois fois par semaine en Boeing B767-300. Depuis la compagnie est passée à l’A330-300 de 297 sièges en trois classes et cet été, elle est à cinq fréquences hebdomadaires.
Nice est la quatrième liaison sans escale au départ de la France métropolitaine assurée par la compagnie canadienne. Elle s’ajoute aux vols existants au départ de Paris Charles de Gaulle à destination de Toronto et de Montréal, mais aussi entre Lyon et Montréal, ainsi qu’à son nouveau vol proposé toute l’année entre Toulouse et Montréal depuis le 2 juin 2023.
Pour les Français qui ne résident pas en région parisienne et qui veulent aller au Canada, Air Canada offre une alternative imbattable face à Air France. Et pour ceux qui se rendent aux USA, la canadienne fait remarquer qu’il ne leur est pas nécessaire de récupérer leurs bagages pendant le transfert. Ils peuvent également effectuer un pré-dédouanement aux douanes et à l’immigration américaines à Montréal et à Toronto. Un argument de poids.
Lors de son congrès annuel, le 23 mai dernier, le président de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (FNAM) a rappelé que le pavillon perdait 1 point de part de marché, chaque année, depuis 20 ans. En 2023, cette part de marché est tombée à 38%. Sur l’international, elle passe 25% en descente.
L’arrivée prochaine de l’A321XLR ne va pas arranger la situation du pavillon français. Il suffit de voir comment la canadienne Air Transat joue déjà de l’A321XL sur Marseille et Lyon, pour s’en convaincre. La nouvelle version long courrier de l’A321 ne peut qu’encourager d’autres compagnies étrangères à venir défricher des lignes au départ des grandes métropoles régionales françaises. Elles ont le champ libre.
Pour preuve la rapidité avec laquelle Air France se replie sur son hub de Charles-de-Gaulle en donnant l’impression d’avoir décidé d’abandonner Orly aux low cost et les régions françaises aux majors étrangères, à commencer par les grandes européennes très présentes en région depuis longtemps. Quant à Emirates, Qatar Airways ou encore Turkish Airlines, ce sont de véritables rouleaux compresseurs lancés à grande vitesse qui ont entrepris de conquérir les grandes villes françaises.
Le pavillon français ne se résume évidemment pas à Air France. Mais qu’on le veuille ou non, en France, c’est encore la compagnie nationale qui donne le tempo. En se retranchant à Roissy, Air France ne sonne pas le signal de la reconquête. Une chose est sûre la province n’attendra pas.
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
On a rarement vu une compagnie aérienne aussi bien préparée à déposer le bilan que… Read More
Dans un roman, Jean Rousselot raconte à la première personne du singulier la carrière militaire… Read More
Textron Aviation a livré à l'armée de l'air péruvienne le premier de 2 Beechcraft King… Read More
Il était le candidat malheureux de Sikorsky et Boeing face au V-280 Valor de Bell… Read More