L’aéroport est-il en train de devenir le talon d’Achille du transport aérien ? Un nouveau cheval de Troie ? Les militants environnementaux ont compris qu’en obtenant le plafonnement de l’activité des aéroports, ils affaiblissent les compagnies aériennes et peuvent entraver la croissance du transport aérien. La première victime des restrictions imposées à Amsterdam-Schiphol est KLM. « Penser globalement, agir localement ».
Cette stratégie qui a fait ses preuves sur d’autres terrains, n’a pas été privilégiée par les détracteurs du transport aérien qui ont d’abord pris à témoin les passagers. Apparemment sans succès. La honte n’est pas l’arme fatale escomptée. L’inflation non plus…
Malgré une hausse substantielle du prix des billets, les taux de remplissage remontent en flèche et l’effondrement du trafic de 2020 est en passe de devenir un mauvais souvenir pour les compagnies aériennes. 12% des passagers aériens éprouveraient de la honte quand ils prennent l’avion. 12% seulement. Et les 15 à 20 % d’augmentation du prix du billet ont été indolores. A l’assemblée générale d’IATA cette semaine, les dirigeants des compagnies aériennes se sont frotté les mains…
Il était temps pour les militants environnementaux de revenir aux fondamentaux de la lutte, de ramener le combat au niveau du terrain. Même si au Pays-Bas, rien n’est encore tranché, Schiphol rebooste les troupes et ouvrent de nouveaux fronts. Ces dernières semaines, les actions visant les aéroports se sont multipliées… jusqu’au cœur de ladite capitale européenne de l’aéronautique.
A Toulouse, les manifestants se sont retrouvés sur le parvis de la gare Matabiau. Un choix symbolique : le train plutôt que l’avion. A Toulouse, comme à Lille ou à Montpellier, les manifestants demandent un plafonnement des mouvements des avions… comme à Schiphol.
Des actions concertées ont également été menées à Bâle-Mulhouse, Nantes, Beauvais, Cannes, ou encore Annecy sous les bannières d’associations de défense de l’environnement et d’ONG nationales et internationales. Il y avait évidemment, dans les cortèges comme dans les rassemblements, des associations de riverains qui retrouvent leur voix.
Depuis le début des années 70, les riverains sont mobilisés. Ils se sont organisés. Mais ils sont jusque-là restés isolés. Leur combat légitime contre les nuisances sonores n’a jamais vraiment intéressé les activistes écologistes. Même si leur soutien intéressé arrive tard, il est le bienvenu, parce qu’il redonne aux riverains du poids.
L’équilibre que les aéroports ont réussi à établir au cours des dernières décennies leur a permis d’accompagner le développement du trafic aérien, et de faire une place de choix aux compagnies low cost. Face à la convergence des luttes, ce modus vivendi apparaît de plus en plus précaire.
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Vendôme - Bordeaux en TGV la semaine dernière (jour de grève), avec, à chaque arrêt, une annonce du contrôleur dans le train pour remercier les voyageurs de prendre le moyen de transport le plus écologique. Nous étions moins de cinquante dans la rame. Discussion intéressante (!) avec le champion du micro...
'peut-être, mais si on mettait la puissance d' un long courrier sur un TER, ça décollerait !!! Ce n'est pas le poids d'un train qui compte, c'est la force nécessaire pour le mouvoir et sur des rails d'acier, c'est très faible. Ceci dit l'avion est une merveille technologique irremplaçable.
Et pourtant, des évidences : Un aéroport est moins nuisible qu'une gare de train, demande moins d'infrastructures, préserve des centaines d'hectares de bio diversité, empêche de dénaturer et de couper les campagnes avec ses ouvrages d'art, les lignes de chemin de fer, ses lignes à Haute tension disgracieuses...
J'affirme que l'avion est écologique, faites le rapport du poids nécéssaire tracté pour transporter un passager, un avion est beaucoup plus léger qu'un train, car il doit voler ...rapidement.. un train avec ses centaines de tonnes à tracter est un non sens écologique, sans parler de la lourdeur de ses infrastructures, et des couts non avoués de maintenances de celles-ci.
L'argument en faveur des trains est de transporter les voyageurs au centre des agglomérations, peut être pour les touristes, mais pas pour les professionnels, industriels commerçants, ou les bureaux et usines sont plus proches d'un aéroport que des centre villes. Un non sens, quelqu'un aura t il le courage de le dire haut et fort?
De plus nos industries aéronautiques sont en tête de peloton, surtout à Toulouse, ces hurluberlus, veulent ils mettre des milliers d'employés au chômage? Si c'est le cas il faut qu'ils le disent clairement.
Mais ça a été dit clairement ! toutes les études sérieuses de tous bords ont clairement dit que des milliers d'employés seraient en situation périlleuse, et c'est pour cela que les industriels les reconvertissent, sans vous avoir attendu.
Vous oubliez de dire que le principal hic est que l'avion fait beaucoup de km. C'est le paradoxe de Jevons, ou effet rebond. Si l'avion finit par consommer moins par passager et par km (par rapport à la voiture, mais pas au train), il est utilisé pour faire des milliers de km d'un coup, et fait exploser l'empreinte carbone personnelle.
Et on sait bien aujourd'hui (cela est claironné haut et fort, y compris dans les instances politiques), que la baisse des émissions dans ce secteur, ne pourra être le seul fruit de la techno, pour mille raisons (limitations techniques de l'électrique et des hybrides, hydrogène avec schémas économiques non rentables, concurrence mondiale sur les SAF, concurrence mondiale sur les compensations, etc). Lorsqu'on demandera zéro émission, il faudra faire zéro émission, et baisser le trafic pour y arriver. Et vous verrez que l'avenir me donnera raison, car le carburant miracle doit rester sous terre.