Lyon-Saint-Exupéry, quand il s’appelait encore Lyon-Satolas, rêvait d’une ligne directe avec New York City. Après quatre tentatives infructueuses, les Lyonnais doivent toujours faire un crochet pour se rendre à New York. En revanche, depuis plusieurs années, ils peuvent aller en direct à Dubaï et, depuis cette semaine, à Doha aussi. Et bientôt, ils auront même le choix dans la compagnie.
Transavia a annoncé son intention d’ouvrir une ligne entre Lyon et Dubaï, fin octobre 2023. Trois vols par semaine. Le face à face s’annonce passionnant. D’abord parce qu’en coulisses, c’est évidemment Air France qui tire les ficelles. Et puis, aussi, parce qu’on imagine bien qu’Emirates va riposter, d’une manière ou d’une autre. Si le pari est osé, la stratégie ne manque pas de pertinence.
Pour la majorité des clients d’Emirates, Dubaï est avant tout une plate-forme de correspondances. Même si les Émirats arabes unis ne ménagent pas leurs efforts pour en faire une destination, Dubaï reste pour la plupart des voyageurs aériens un lieu de passage. Une escale technique entre deux vols long-courriers.
D’un bout à l’autre de leur voyage, les passagers bénéficient du confort d’un gros porteur moderne, en l’occurrence Boeing 777 et Airbus A380. Rien de comparable avec un pré-acheminent en A320 ou ATR. Emirates sait en jouer pour détourner, à son profit, une partie non négligeable du trafic des majors européennes en particulier. L’argument fonctionne avec succès.
En se positionnant sur Lyon-Dubaï, Transavia (comprendre Air France) vise évidemment une partie encore marginale, mais en développement, de la clientèle d’Emirates : les voyageurs, de plus en plus nombreux, qui s’arrêtent à Dubaï.
Côté « expérience de vol » – expression chère aux communicants des compagnies aériennes – avec ses Boeing 737-800NG de 189 sièges, Transavia ne fera pas le poids face aux cabines rénovées des 777-300ER d’Emirates. En revanche, elle promet l’aller simple à partir de 159 euros TTC, contre 550 € pour Emirates. Pour la majorité des clients des compagnies aériennes, le prix du billet demeure le premier critère de choix. Transavia possède l’argument qui peut faire la différence sur le point à point. Elle va surtout élargir le marché en offrant la possibilité aux accros des réseaux sociaux qui rêvent de faire fortune dans ce nouvel eldorado d’aller se confronter à la vraie vie.
Les influenceurs ont travaillé le terrain. Air France a flairé le bon coup. Elle compte rafler la mise en envoyant Transavia en première ligne, au départ de Lyon et de Marseille, dès le 20 octobre prochain. Les premiers à aller se confronter à la réalité de Dubaï seront donc les Lyonnais mais aussi les Marseillais !
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Enfin Air France reprend l'initiative, Bravo !
Pour le Français moyen, Dubaï c'est surtout l'occasion d'un shopping de produits de luxe à - 30% en moyenne. Donc, si vous rêvez d'une belle montre, l'économie faite vous paiera le voyage par Transavia et deux nuits d'hôtels quatre étoiles... Et vous aurez connu Dubaï. Et 48 heures suffisent largement, car avec ses 30° d'écart de température entre la rue et les commerces, on est vite épuisés. On peut aussi y chercher un avant-goût de notre climat dans 100 ou 150 ans !
Eh oui, quel monde de débiles...