Dans un moment de faiblesse, nous en viendrions presque à jalouser le char à voile. Le quart d’heure de célébrité servi sur un plateau à une discipline encore plus confidentielle que le vol en planeur ou la voltige… Oui, mais non !
Dans le contexte actuel, quand l’aviation se retrouve malgré elle sur le devant de la scène, c’est pour prendre des coups. Des coups de plus en plus inquiétants et lourds de conséquences. Le dernier épisode en date, celui des jets privés, enfonce encore un peu plus le clou. Les conséquences vont au-delà de l’interdiction exigée par les uns, de la taxation proposée par les autres. La polémique éclabousse large…
Pour preuve, la ville de Sainte-Maxime y fait référence pour justifier sa décision d’arrêter définitivement le « Free Flight World Masters » qui devait se dérouler les 15 et 16 octobre. Ce n’est toutefois pas la raison principale de son renoncement…
« Le symbole d’une époque révolue ». L’expression est assassine. L’aviation appartient-elle vraiment au passé ? Surement pas ! Ou alors il faut avertir les jeunes ingénieurs qui sont en train d’inventer l’aviation du futur, qu’ils perdent leur temps. Il faut couper les vivres aux starts up qui imaginent la rupture technologique et arrêter sans délai le BIA. Il faut fermer les aéroports…
Ceux qui voulaient la peau de l’avion n’ont pas encore gagné. Mais, cet été, ils ont marqué des points. L’avion n’est plus seulement un bouc émissaire pour une minorité influente, il est devenu politiquement incorrect pour les décideurs. Un maire ne craint plus de se mettre à dos une partie de ses administrés en interdisant un meeting aérien la veille de l’événement. La majorité silencieuse doute. Un doute qui a valeur de soutien implicite.
La bataille de l’opinion publique est entrée dans une nouvelle phase. Et même si nous avons l’impression de ne pas être les mieux armés pour la remporter, il va falloir tenir nos positions pour laisser le temps à l’industrie d’inventer l’aviation de demain. Sinon, il faudra envisager l’option char à voile !
Gil Roy
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Eh oui, nous sommes en période de transition, et avant de pouvoir sauver l'aviation, il faut valider et commercialiser des ruptures technologiques qui risquent de nous prendre une bonne vingtaine d'années.
D'ici là, la loi (SNBC) nous impose de baisser de façon drastique nos émissions, et la seule issue pour l'instant est la sobriété forcée.
On demande des efforts à des gens qui sont déjà dans la sobriété forcée. Alors franchement, ceux qui s'offusquent d'une contrainte sur les jets privés feraient bien d'aller faire un tour au Bengladesh ou au Sahel, et de partager un peu de la vie de gens qui n'ont que quelques grammes d'émissions à leur actif.
Cela fait plus de vingt ans que les scientifiques suggèrent un schéma programmé et structuré de sobriété plutôt qu'un schéma contraint. Vous avouerez tout de même qu'attendre le dernier moment pour se faire taper sur les doigts n'est pas de la plus grande intelligence. Nos chers milliardaires auraient pu avoir le bon sens d'afficher une sobriété même contenue, plutôt que de râler parce qu'on finit par les traquer. Mais bon, l'argent a ses raisons que la raison ne connaît pas pourrait-on dire...
Pourquoi interdirait-on les meetings aériens et pas les week-ends touristiques en train à vapeur? Combien de CO2 à brûler du charbon et rejeter une fumée noire sans aucun filtre, combien d'eau nécessaire pour refroidir la machine ?
Si les "anti-tout" avaient existé dans les années 50-60, nous n'aurions sans doute pas eu le TGV qu'ils chérissent tant aujourd'hui.
Oui, c'est bien ce que je disais la semaine dernière. Merci de se réveiller, mais il faudrait aller plus loin. Pousser des capitaines d'industrie à monter au créneau, voire des maires, comme ceux de Mérignac et de Tarbes... s'ils en ont encore !
Quant à Albi, je n'y mettrai plus les pieds, encore moins mes roues.