Cette semaine, Boeing a enregistré la cinquième plus importante commande d’avions commerciaux de son histoire. Du lourd qui rassurera peut-être ceux qui s’inquiètent pour l’avenir du transport aérien. A l’inverse, c’est un coup dur pour ceux qui veulent en finir avec l’avion.
Cette commande « historique » de 121 Boeing 787 émane d’Arabie Saoudite, un royaume moins préoccupé par le réchauffement climatique que par l’épuisement inéluctable de ses réserves pétrolières. Les avions long-courriers qu’elle vient de s’offrir, sont destinés à permettre à l’économie saoudienne de négocier le virage vers l’après pétrole. Pour continuer à mener grand train, l’Arabie Saoudite mise gros sur les services et le tourisme. Elle a pris du retard sur Doha, et plus encore sur Dubaï. Elle n’a plus de temps à perdre.
Pour faciliter la venue des touristes et des hommes d’affaires, en plus de celle des pèlerins, elle entend développer son transport aérien. Elle a lancé la construction d’un nouvel aéroport d’une capacité de 120 millions de passagers par an. Et cette semaine, en même temps qu’elle signait son contrat avec Boeing, elle a annoncé la création d’une nouvelle compagnie aérienne pour rivaliser avec Emirates Airlines et Qatar Airways.
L’actuelle Saudia fait grise mine face à ses concurrentes locales. Elle part de trop loin pour être restructurée. Mieux vaut repartir d’une feuille blanche. Quand la nouvelle compagnie baptisée Riyad Air aura atteint son niveau de croisière, il sera toujours possible de récupérer la flotte de Saudia pour assurer le développement de la petite nouvelle. Sur les 121 Boeing Dreamliner commandés par l’Arabie Saoudite, 72 sont destinés à Riyad Air et 49 à Saudia.
Il lui en faudra plus pour faire le poids face à Emirates et Qatar Airways. La flotte long-courrier de la compagnie des Emirats Arabes Unis compte actuellement 116 Airbus A380 et 145 Boeing 777 d’Emirates. Dans les années à venir, Emirates doit recevoir 50 A350-900, 39 Boeing 787-9 et pas moins de 115 Boeing 777X. Qatar Airways est un cran en dessous, mais, maintenant qu’elle a réglé ses comptes avec Airbus, elle va pouvoir à nouveau compter sur 23 A350-1000 supplémentaires et sur les 19 Boeing 787-9 et 74 Boeing 777X en attente de livraison.
Compte tenu des ambitions de ces compagnies auxquelles il faut ajouter Etihad et ses 57 Boeing 777X et 787 en commande, le centre de gravité du transport aérien mondial risque de continuer à glisser vers cette partie du monde. Les états du Golfe persique sont idéalement situés pour offrir un éventail de correspondances sans concurrence. Si ce n’est une concurrence entre eux. Les majors européennes et américaines vont devoir la jouer fine. C’est un autre sujet… La question qui se pose est de savoir ce que deviendront tous ces avions quand il n’y aura plus de kérosène. Le sable du désert les recouvrira peut-être…
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