Il va falloir attendre encore un peu avant de savoir où Lilium prévoit d’implanter son usine française de fabrication de son eVTOL Lilium Jet. Il y a encore quelques points à régler. Notamment le montant des subventions et des garanties de prêts que sont disposés à accorder à la start up allemande, l’Etat français et les collectivités locales. Une formalité pour le gouvernement français.
Lilium fait miroiter 400 millions d’euros d’investissements et 850 emplois sur la longueur. Il a mis dans la balance un carnet de commandes de 780 unités, sans qu’il soit évidemment possible de faire le tri entre les signatures avec acomptes, les intentions d’achat et les simples manifestations d’intérêt. Peu importe, l’essentiel est que Lilium ait choisi la France plutôt que l’Espagne où son prototype devrait effectuer son premier vol en fin d’année.
C’est peut-être un détail à l’échelle du programme « Choose France » (marque déposée), mais pour l’heure, l’avion électrique à décollage et atterrissage verticaux Lilium Jet n’est encore qu’un concept qu’il faut valider par des essais en vol avant d’enclencher le processus de certification. Lilium se donne un peu plus d’un an pour tout faire ! Premier vol : fin 2024. Entrée en service : courant 2026. La France est rassurée.
Lilium aurait aussi pu agrandir son usine de Munich, où il a commencé l’assemblage du premier Lilium Jet fin 2023. Peut-être n’a-t-il pas reçu la même écoute attentive de la part des collectivités locales allemandes. Son compatriote Volocopter vient d’être lâché par les Landers qui jusque-là le soutenaient. Nul n’est prophète en son pays.
C’est aussi ce que doivent se dire Aura Aero, Voltaero, Ascendance FT ou encore Elixir Aircraft en regardant le fondateur de Lilium marcher sur le tapis rouge de Versailles. Et pendant ce temps, Safran fait monter les enchères.
L’équipementier n’a toujours pas annoncé où il allait implanter sa future usine de production de freins carbone. Initialement, le choix s’était porté, en toute logique, sur la région lyonnaise où Safran (ex-Messier-Bugatti-Dowty) produit des freins carbone depuis des décennies et où, il y a moins de dix ans, il a doublé la capacité de son centre de R&T et ses moyens d’essais.
L’annonce avait été faite au salon du Bourget 2019, là encore, en présence du Président de la République. Cela n’a pas empêcher Safran de remettre en question Lyon et la France, et d’annoncer qu’il envisageait désormais les USA où l’énergie est moins chère. Raison officielle du revirement.
Pour l’heure aucune décision n’a officiellement été prise. En coulisses les négociations se poursuivent. Reste à savoir combien l’Etat français et les collectivités locales seront prêtes à offrir à Safran pour le garder à Lyon. Quand les uns et les autres se seront mis d’accord, il sera toujours temps ensuite d’écrire le récit et de sonner les médias pour qu’ils le relaient. Personne ne doit perdre la face.
Si au final, Lilium ne se laisse pas tenter par les atouts de la France, l’usine de freins carbone de Safran pourrait être un joli lot de consolation.
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Dans « freins carbone », il y’a carbone : bouhhh, pas bon 🥴👎. eVTOL Lilium Jet, c’est quand même plus dans le mouv et plus sexy 🤑🤑