On ne compte pas les beaux livres qui traitent de la quête de l’Homme pour voler. Ils ont le dos large. Ils occupent des dizaines de mètres de rayonnage dans les bibliothèques où ils gagnent, chaque année, quelques centimètres de plus, à l’approche de Noël… Les premiers du cru 2023, commencent à arriver à la rédaction d’Aerobuzz.fr…
La plupart s’ouvrent sur les premières tentatives d’envol sans moteur et se terminent par les projets les plus utopiques du moment. Et c’est ainsi qu’aujourd’hui, dans le dernier chapitre de ces livres d’histoire de l’aviation, les avions supersoniques sont détrônés par les eVTOL.
Ces pavés que l’on laisse trainer sur la table basse du salon ont trop souvent tendance à miser sur leur maquette et leur iconographie. Ils sont plus descriptifs qu’analytiques. Pistons, turbine, turboréacteur, électrique, hybride… Ils finiraient presque par nous faire croire que sans moteur, pas de vol. Certes pour sillonner le globe et arriver à destination à l’heure prévue, un moteur fiable reste la meilleure garantie. C’est oublier la part qu’ont toujours joué dans l’évolution de l’aéronautique, ceux qui ont choisi de faire un pas de côté et qui continuent de vouloir voler de leurs propres ailes… Moins par entêtement que par idéal.
A toutes les époques de l’évolution de l’aéronautique, ces puristes prennent des chemins détournés pour continuer à vivre leur rêve d’Icare à leur manière. Et surtout, sans moteur…
Dans le livre qu’il leur consacre, Gérard Guerrier situe le premier de tous au 22ème siècle avant Jésus Christ. Un empereur chinois qui aurait sauté d’une grange en feu et aurait atterri, sain et sauf, en s’aidant de chapeaux coniques et de sa tunique. Dédale et Icare arrivent quelques siècles après. Pilâtre de Rozier et le marquis d’Arlandes encore plus tard.
Louis Mouillard, Octave Chanute et encore Otto Lilienthal montreront la voie à la fin du 19ème siècle. Il leur manquait juste un moteur. Les frères Wright et Blériot prendront le relai. S’en fut fini du vol sans moteur jusqu’à ce que des rêveurs déterminés découvrent les ascendances dynamiques d’abord, thermiques ensuite. Le vol à voile était né.
Viendront ensuite le delta plane, le parapente et plus récemment le base jump. Avec à chaque fois, le même apprentissage douloureux comme le souligne Bertrand Piccard dans la préface du livre de Gérard Guerrier, les pratiquants d’une nouvelle discipline ignorant les leçons des anciens. C’est sans doute le prix de la Liberté.
Et peut-être qu’un jour, dans des siècles de là, grâce à ces irréductibles rêveurs, nous n’aurons plus besoin de pétrole, ni d’électricité, ni même l’hydrogène pour voler. Ce n’est pas la promesse d’un monde meilleur. Juste un rêve partagé. Après tout, nous avons la liberté de rêver à autre chose… qu’aux taxis volants.
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Gil a écrit :"Louis Mouillard, Octave Chanute et encore Otto Lilienthal montreront la voie à la fin du 19ème siècle. Il leur manquait juste un moteur. Les frères Wright et Blériot prendront le relais."
Mince alors, Gil, et Clément ADER ? à la trappe ? même si son premier vol est contesté , son moteur à vapeur est incontestable.