Alsim, une réussite bien réelle

Depuis la création du tout premier simulateur en 1994, jusqu’à l’ouverture récente d’antennes commerciales aux États-Unis puis en Chine, le fabricant français de simulateurs de vol Alsim n’en finit pas de conquérir le monde. En 25 ans, l’entreprise nantaise a installé et certifié plus de 450 simulateurs dans 60 pays pour plus de 350 clients.

C’est fou ce que les garages peuvent être propices à la création. Bon nombre de groupes de musique et jusqu’au premier Macintosh auraient vu le jour dans cet endroit fait pour un autre usage. Comme le tout premier simulateur Alsim. Dans ce cas précis, tout a commencé en 1994, lorsque Jean-Paul Monnin et Jérôme Binachon construisent un simulateur de vol avec un objectif : le proposer aux écoles de pilotage privées. Et la recette fonctionne. Quatre ans plus tard, l’entreprise nantaise passe à la vitesse supérieure en recevant sa première commande d’une école de pilotage française.

Depuis, 9 modèles sont entrés au catalogue et les simulateurs Alsim sont présents partout sur la planète. 350 clients répartis dans 60 pays exploitent plus de 450 simulateurs. Installé initialement en France puis en Europe, Alsim a fait le choix de s’implanter dans les zones géographiques prometteuses, là où les besoins en pilotes croissent de manière exponentielle.

L’année 2017 figure comme un tournant commercial. D’abord, Alsim installe une antenne aux États-Unis, à Austin, dans le Texas. Puis fin 2017, le fabricant de simulateurs signe un partenariat avec AXAviation qui devient distributeur d’Alsim en Chine, autre marché porteur.

La première impression qui vient lorsqu’on visite les ateliers d’Alsim au Loroux Bottereau, c’est le caractère artisanal que l’entreprise a su conserver. C’est sans doute l’une de ses forces majeures, qui lui permet de s’adapter et de trouver des solutions en interne.

La recette d’Alsim est de concevoir un maximum de pièces en interne, de manière à réduire les coûts mais aussi à simplifier le service après vente pour les clients. Dans les ateliers d’Alsim, sont fabriqué jusqu’aux cartes électroniques des pilotes automatiques. Les structures tubulaires sont soudées à quelques encablures des ateliers.

Son autre force est d’avoir su diversifier son offre et de proposer régulièrement de nouveaux produits. Le catalogue de l’entreprise propose trois simulateurs génériques, l’ALX, l’Airliner et l’AL250, qui permettent de simuler un grand nombre d’avions mono et multimoteurs à turbopropulseurs, réacteurs ou pistons. L’AL250 est ainsi le best-seller aux Etats-Unis.

En parallèle, et c’est ce qui fait la particularité d’Alsim, l’entreprise a développé toute une gamme de simulateurs spécifiques qui s’adaptent parfaitement aux besoins exprimés par les écoles de pilotage aux États-Unis et en Chine.

Alsim proposait déjà des simulateurs pour les Diamond DA40 et DA42, très présents en Europe et en Chine. Pour accompagner son déploiement au pays du soleil levant et chez l’oncle Sam, l’entreprise nantaise a développé de nouveaux simulateurs spécifiques tels l’AL172, pour le Cessna 172, et l’ALSR20, simulant le Cirrus SR20, deux monomoteurs eux aussi très représentés dans les écoles de pilotage des deux pays.

Et Alsim a encore des projets en gestation qui pourraient diversifier ses produits. Lors d’une visite dans son entreprise, Jean-Paul Monnin évoquait un simulateur d’hélicoptère à l’étude.