Les Tecnam de C3P sont les appareils économiques parfaits pour découvrir Tahiti et ses environs. L’association avec le constructeur italien va se poursuivre avec l’arrivée prochaine sur l’ile d’un bimoteur P2006T. © Frédéric Lert/Aerobuzz.fr
Le centre de formation C3P installé en zone nord de l’aéroport de Tahiti-Faa’a est certifié comme organisme de formation professionnel depuis le 28 août 2019. Les premières formations professionnelles débuteront en 2020. Une excellente nouvelle pour les futurs pilotes professionnels de Polynésie, à 17.000 kilomètres de la France.
C3P, Centre Polynésien de Perfectionnement au Pilotage, a été fondé en 2006 par Stéphane Chantre, un ancien pilote de chasse de l’armée de l’air. Le centre de formation a depuis accumulé 20.000 heures de vol, il a reçu son agrément ATO en décembre 2013 et possède à présent 7 avions et deux simulateurs. « L’extension de son ATO aux formations professionnelles est une étape majeure de notre développement et une aubaine pour les futurs pilotes professionnels du territoire résume Stéphane. Il va être désormais possible de suivre un cursus complet de formation sans quitter le territoire ».
Finale sur la 04 de Tahiti-Faa’a. L’intégration de l’activité aviation légère sur la plateforme internationale est parfaite et le tutoiement de rigueur avec les contrôleurs de l’approche… © Frédéric Lert/Aerobuzz.fr
La société a commencé son activité avec un Piper 28 Archer III acheté d’occasion aux Etats-Unis. Le Piper a ensuite été complété par un puis deux Cessna 172. Portée par le sérieux de son équipe et la demande locale, la société a connu un développement rapide. Une étape majeure a été franchie avec l’achat d’un Extra 200 qui reste à ce jour le seul avion de voltige disponible en Polynésie. Puis sont arrivés deux Tecnam P2008 et un premier simulateur G-Sim d’ALSIM pour la formation PPL et l’entrainement des pilotes.
« Je voulais ensuite étendre mon agrément vers le professionnel, le besoin est très réel ici explique Stéphane Chantre. Pour ma société il s’agissait d’une étape majeure, quoique très complexe !». Le travail commence à l’été 2018 avec en premier lieu une démarche financière (augmentation de capital, modification de l’actionnariat…) pour in fine financer l’achat d’un simulateur ALX d’ALSIM et d’un bimoteur Tecnam P2006T. Le premier est déjà arrivé à Papeete et a été certifié en mai 2019 par la DGAC, le second est attendu (par bateau) pour le 11 novembre 2019. Investissement total : plus d’un million d’euros.
En une douzaine d’années de travail acharné, Stéphane Franche (à droite) a su monter la structure de formation qui manquait en Polynésie. Et le travail n’est pas fini… © Frédéric Lert/Aerobuzz.fr
Quant à l’agrément ATO commercial, il a été officiellement obtenu le 28 août 2019. Les premières formations pro débuteront en janvier 2020 et l’agrément ATO pro permettra également à C3P de former ses propres instructeurs. L’arrivée du bimoteur va également permettre à la société d’offrir des qualifications MEP (Multi Engine Piston).
Ajoutons à cela que C3P participe depuis plusieurs années à la sélection des pilotes d’Air Archipels, Air Tahiti et Air Tahiti Nui grâce à son simulateur. Elle offre des formations au travail en équipage (MCC) et prépare également depuis deux ans à l’ATPL théorique en partenariat avec l’institut Mermoz : après une dizaine de jours sous la houlette d’un instructeur, les élèves poursuivent avec des cours en ligne, des séances de révision mensuelles et passent l’examen à Tahiti.
La merveille de Tahiti, l’Extra 200 de C3P. Il s’agit du seul appareil permettant de pratiquer la voltige en Polynésie française. Le volume d’entrainement est à la verticale de l’aéroport. © Frédéric Lert/Aerobuzz.fr
Le Tecnam P2008, un biplace idéal pour le vol local au départ de Tahiti-Faa’a. © Frederic Lert / Aerobuzz.Fr
Un progrès considérable par rapport à la situation antérieure, quand il leur fallait aller en métropole pour cela. Prolongement naturel de ce travail de fond, C3P réfléchit maintenant à la mise en place à terme d’une filière complète de cadets polynésiens, en partenariat avec les compagnies aériennes locales.
Frédéric Lert
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