Ils et elles rêvent d'une place dans un cockpit d'avion de ligne sans imaginer que le chemin qui y mène peut cacher des pièges. © Airbus
Suite à la liquidation judiciaire de l’école de pilotage Paris Flight Training (PFT), 180 stagiaires se retrouvent à nouveau en grande difficulté. Le GIPAG France demande « une moralisation de la formation des pilotes professionnels ». Un voeux pieux ?
Le naufrage de l’école de pilotage Paris Flight Training a entrainé par le fond une trentaine de salariés et quelques 180 stagiaires à divers stades de leur cursus. PFT tanguait depuis un moment. Aussi regrettable soit cette liquidation, au cours des derniers mois, elle est apparue inéluctable.
Cette école était née sur les cendres d’Airways Collège dont la chute scandaleuse avait déjà mis sur le carreau plus de 200 stagiaires. Une partie d’entre eux croyaient s’en être sortis sans trop de dégâts en poursuivant leur formation chez PFT. Ils vivent un cauchemar d’autant plus dramatique que beaucoup risquent de perdre beaucoup d’argent. « Ces cursus coûtent environ 100.000 euros ; la plupart des stagiaires financent cette somme par emprunt bancaire. », précise le GIPAG dans un communiqué de presse diffusé le 20 novembre 2023. Le GIPAG, Groupement des industriels et professionnels de l’aviation générale, rassemble l’ensemble des métiers et activités de l’aviation générale en France, notamment les écoles de pilotage.
En même temps qu’ils s’interrogent sur les raisons qui ont conduits les clients à faire confiance à ces écoles, les responsables du GIPAG France apportent un début d’explication : « Ces organismes ont obtenu un feu vert de la Direction Générale de l’Aviation Civile avec l’agrément ATO, section II. Le grand public, notamment les parents et les futurs stagiaires, peu au fait des règlements de notre secteur, s’attend, avec le numéro d’agrément de l’ATO, à une forme de probité de l’organisme de formation. Il n’en est rien. L’agrément est juste technique et ne garantit nullement les dérapages, des actes de mauvaises gestions menaçant le déroulement des formations. »
Le GIPAG France rappelle qu’il travaille avec la DGAC sur « un protocole qui puisse garantir aux futurs stagiaires une assurance de sérieux, tant d’un point de vue pédagogique que financier, c’est un minimum. » Par ailleurs, une charte éthique a été éditée par le GIPAG France.
Tous les protocoles, toutes les chartes n’y feront rien. On peut le regretter, mais c’est une réalité. Les mailles du filet de sécurité ne seront jamais assez serrées pour retenir les gestionnaires incompétents, voire indélicats. Il faut encourager les familles et ceux qui souhaitent se lancer dans une formation, d’être prudents, de comparer les offres et ne pas se limiter aux seuls arguments financiers.
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Il faut sans cesse le répéter : on ne devrait jamais faire appel aux services d’une école qui demande le paiement préalable et intégral de tous les coûts de formation. Souhaitons à ces jeunes que leur rêve ne soit pas définitivement brisé et qu’ils puissent trouver une solution pour poursuivre leur formation..
DC
Tant qu'on laissera (encouragera ?) des entreprises se créer sans un sou ou presque de fonds propres, et que l'on n'obligera pas celles qui se font payer des sommes importantes d'avance à fournir une garantie financière solide (qu'en l'état de leur surface propre elles seraient de toutes façon incapables de produire), cette situation perdurera.
C'est désastreux au premier chef pour les clients qui s'y font prendre, mais aussi pour l'image du secteur commercial en général.