Les compagnies aériennes canadiennes craignent d'être freinées dans leur croissance par la pénurie de pilotes de ligne qui menace. © Air Canada
Selon Transport Canada, le nombre des licences de pilotes professionnels (CPL) délivrées en 2022 est en retrait de près de 80 % par rapport à la moyenne des années antérieures (2012-2019). Ce constat préfigure une pénurie de pilotes au moment où le redémarrage du transport aérien se confirme.
Entre 2012 et 2019, Transport Canada a délivré, en moyenne chaque année, 1.116 licences de pilotes professionnels. Avec la pandémie, ce chiffre s’est effondré, année après année : 474 en 2020, 293 en 2021 et 238 en 2022. Une des premières raisons avancées pour expliquer cet effondrement de 78 %, est la désorganisation des écoles de pilotage nord-américaines obligées de suspendre leurs activités en 2020 et de mettre en place des formations en distanciel. Le chômage technique et les départs anticipés en retraite au sein des compagnies aériennes ont également dissuadé une partie des candidats à s’engager dans une formation exigeante et chère.
Selon le cabinet Oliver Wyman, cette situation renvoie aux crises auxquelles a été confronté le transport aérien après le 11 septembre 2001 et l’effondrement financier de 2008. Le nombre des nouvelles licences de pilotes professionnels délivrés en Amérique du nord a chuté de 30 à 40% au cours des cinq années qui ont suivi ces deux événements. Le repli constaté depuis la crise du Covid risque d’amplifier les problèmes de recrutement des compagnies aériennes.
Juste avant que se déclare à la pandémie, des tensions étaient apparues sur le marché de l’emploi des pilotes de ligne. En 2018, dans un rapport, le Canadian Council for Aviation and Aerospace évaluait à 7.300 le nombre de pilotes professionnels supplémentaires nécessaires jusqu’en 2025. A l’époque, le CCAA écrivait : « Moins de 1.200 nouvelles licences de pilotes professionnels sont obtenues chaque année, et en 2016, presque la moitié d’entre elles furent obtenues par des étudiants internationaux. Pour aggraver le problème, seulement environ 70 % de ces nouveaux pilotes choisissent de rester dans l’industrie, ce qui signifie que moins de 500 nouveaux pilotes sont disponibles pour l’industrie canadienne chaque année. Si la tendance se maintient, il y aura une pénurie de près de 3.000 pilotes d’ici 2025. »
Compte tenu de la chute des formations, les besoins actuels sont plus importants que ce qu’ils avaient été estimés en 2018. Il n’est pas sûr pour autant que cela suffise à générer un appel d’air. Le prix des formations a sensiblement augmenté et les salaires de début dans les compagnies régionales et les low cost sont relativement bas.
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