L’industrie aéronautique tourne à plein régime, le transport aérien aussi. Ces deux secteurs qui offrent de nombreux emplois sont confrontés à des problèmes de recrutement. Pour les plus jeunes (jusqu’à 30 ans), le CFA des métiers de l’aérien propose des formations qui débouchent sur des emplois stables. Les recrutements sont ouverts. 760 contrats d’apprentissage sont à pourvoir.
Le Centre de Formation des Métiers de l’aérien prépare, sur plusieurs sites en région parisienne et à la Réunion, aux métiers de la mécanique et de la technique aéronautiques ainsi que ceux du transport aérien. Près de 500 apprentis et stagiaires viennent chaque année apprendre un métier pendant 12 à 24 mois.
Dans le milieu de l’apprentissage, la rentrée scolaire se prépare bien en amont, de concert avec leurs partenaires qui expriment leurs besoins au CFA. Le centre de formation des apprentis lance alors un pré-recrutement en proposant un contrat d’apprentissage.
Pour l’année scolaire 2017-2018, le CFA accueille 455 apprentis, 20 stagiaires en formation diplômante et 22 apprentis sur le site réunionnais. Pour la rentrée 2018, ce seront 760 apprentis et stagiaires que le CFA devra accueillir. Et autant de contrats qui devront trouver preneur.
Ce sont au total 220 contrats d’agent d’escale, 290 hôtesses et stewards et 250 techniciens/mécaniciens qui sont proposés par les industriels et les entreprises du secteur aéronautique et de l’aérien. « Jusqu’à présent, les métiers du transport aérien étaient épargnés par le manque de candidats » explique Philippe Menin, directeur adjoint du CFA des Métiers de l’aérien qui poursuit : « même si nous sommes dans un secteur d’activité où l’identité est très forte, l’image de l’industrie n’est plus si bonne désormais auprès des jeunes. »
Pour l’année scolaire 2017-2018, 40 contrats n’ont pu être honorés par manque de candidats. En parallèle, l’offre des contrats d’apprentissage dans les secteurs de la construction aéro, de la maintenance aéro et du transport aérien ne fait qu’augmenter. Ainsi, pour la seule formation d’agent d’escale, le CFA enregistre, pour la rentrée 2018, une centaine de propositions de contrats en plus que l’année passée.
Pour aller chercher les futurs apprentis, le CFA est en train de revoir ses méthodes de recrutement. « Les réseaux sociaux représentent un potentiel énorme en termes de communication » explique le directeur adjoint du CFA, qui vient de recruter un chef de projet, qui aura pour mission de développer la présence du centre de formation sur ces médias qui représentent le quotidien des jeunes, potentiels futurs apprentis. La page Facebook du CFA capitalise ainsi près de 5.000 « followers. »
Les autres méthodes de « sourcing » ne sont toutefois pas laissées de côté : les journées portes ouvertes, les « mercredis de l’info » font toujours recette mais, arrivé à un tournant de son histoire, le CFA a ressenti la nécessité d’évoluer.
Le CFA des Métiers de l’aérien est arrivé à une période charnière. En septembre 2019, les locaux de Massy fermeront leur portes et les apprentis seront accueillis sur le nouveau site du Bourget, sur le territoire du Grand Roissy Le Bourget, de manière à se rapprocher des entreprises. Le site de Toussus-le-Noble, quant à lui, devrait être conservé et redimensionné.
« La transformation du CFA se situe ainsi à plusieurs niveaux » explique Philippe Menin, qui vit une période intense en changements : « les moyens d’aller chercher les jeunes s’adaptent, l’organisation du CFA est modifiée avec le déménagement proche et enfin les contenus et les outils de formation évoluent pour coller au plus près des besoins. »
LE CFA est en train de repenser sa manière d’enseigner, pour coller au plus près de « l’usine 4.0. » hyperconnectée… comme les jeunes d’aujourd’hui à qui l’on reproche d’être en permanence sur les réseaux sociaux.
Dans les ateliers, la tablette supplante peu à peu la documentation papier : de même, le CFA digitalise progressivement l’intégralité de son enseignement.
Le parcours de formation, pour les notions de savoirs théoriques, peut désormais être envisagé en partie à distance grâce aux supports numériques. Les formateurs travaillent également à l’individualisation des formations, de manière à proposer à l’horizon 2021, un enseignement sous forme de modules que les apprentis pourront suivre en fonction de leur spécialité et leur niveau dans chacune des matières.
Ainsi, c’est une véritable révolution qu’opère le CFA dans ses méthodes, en espérant endiguer ce « désamour » pour l’industrie qui se fait sentir chez les jeunes générations, en allant les chercher sur leur terrain. L’objectif est simple : faire se rencontrer les jeunes et l’industrie.
Fabrice Morlon
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Arrêtez avec votre soi disant manque de candidats il y a des centaines et des centaines de jeunes par sessions de tests (6 ou 7 sessions par an) au CFA auxquels ces derniers soutirent 45€ par tête. Des jeunes qui viennent de la France entière pour le métier de leurs rêves et vous osez encore dire qu'il manque des candidats et que les jeunes boudent l'industrie.