En 2019 le Groupe ISAE s’est élargit. SUPMECA devient membre du groupe et l’ESTIA (Ecole Supérieure des Technologies Avancées) devient école partenaire (40% de ses diplômés débutent leur carrière dans le domaine aérospatial.) © Groupe ISAE
Selon le GIFAS, la filière aéronautique et spatiale française ne manque pas (encore) d’ingénieurs. En revanche il faudrait au moins 4% supplémentaires de diplômés formés par ISAE chaque année pour faire face à la montée en cadence de la production. L’une des solutions passe par l’apprentissage.
Avec un besoin de 15.000 nouveaux recrutements cette année (dont plus du tiers d’ingénieurs) la filière aéronautique et spatiale française peine à trouver certains profils. D’après le GIFAS, il s’agit d’ingénieurs de production, de gestion industrielle, les ingénieurs électroniques de puissance, conversion d’énergie, batteries, les ingénieurs dans le domaine de la digitalisation, des matériaux composites et les systèmes embarqués, le traitement de logiciels ou de signal. « Il n’y a toutefois pas d’inquiétude de fond » tempère Philippe Dujaric, Directeur des Affaires Sociales du GIFAS, « mais il faut plus de diplômés ! » Chaque année le GIFAS embauche un peu plus de 2.000 ingénieurs « jeunes diplômés ». En outre, une large majorité des 1.600 diplômés des cinq grandes écoles du Groupe ISAE se tourne vers le secteur aérospatial.
Pas d’inquiétude de fond mais un défi majeur pour les écoles qui devront fournir cette main d’œuvre hautement qualifiée à des entreprises de plus en plus pointues qui pour rester compétitives améliorent constamment leurs technologies de conception ou de production dans leurs ateliers.
Selon Jean-Luc Berard, DRH du Groupe Safran, « la vraie question c’est que l’usine du futur 4.0 est en train de se construire. La transformation est inéluctable mais on ne sait pas quand elle sera stabilisée. Pour les écoles, la difficulté est donc de faire évoluer les cursus… Définir de nouveaux programmes au sein des écoles est onéreux, et avant d’invertir dans une formation elles ont besoin de savoir s’il y aura réellement des débouchés. »
Pour Olivier Lesbre, Président du Groupe ISAE, « face à cette problématique nous devons en effet faire évoluer nos cursus. L’apprentissage est une tendance qui se développe depuis une dizaine d’année, maintenant nous passons à la vitesse supérieure. »
De manière générale, en France, seulement 15% des ingénieurs (sur les 36 000 diplômés chaque année toutes industries confondues) ont suivi leur formation à travers l’apprentissage. Selon les données du GIFAS, la part est encore plus faible dans les écoles aéronautiques. « Ces dernières années, on a fait de l’apprentissage l’image d’une voie académique mineure et dégradée » regrette Jean-Luc Berard, « je reste convaincu que c’est le meilleur moyen de connaître l’entreprise et ses métiers pour s’y intégrer. Cela manque beaucoup au système éducatif français en général. »
Le premier sera lancé chez Supaero à Toulouse, puis le second (rentrée 2021) à l’ENSMA de Poitiers et l’ESTACA de Paris. Ces programmes de trois ans accueilleront une promotion d’une trentaine d’élève. Ces cursus vont former des profils « méthode et industrialisation, des ingénieurs armés pour faire le lien entre le bureau d’études et la production » précise Olivier Lesbre. « Il n’y aura pas de nouvelles matières par rapport aux formations proposées mais l’un des objectifs majeurs c’est bien de les former à l’usine 4.0 ! »
Les deux premières années se dérouleront en un tronc commun avec un focus plus important sur des sujets comme la certification et réglementation, l’organisation industrielle, l’usine du futur (défis et enjeux), le développement durable… Les futurs ingénieurs pourront se spécialiser (avionique, mécanique, digitalisation…) en troisième année dans l’une des écoles du groupe.
Jérôme Bonnard
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