Rémi Plésel était pilote chez Air Asia. Ce martiniquais expatrié en Indonésie pour vivre sa passion, a trouvé la mort aux commandes d’un A320, dans des circonstances qui n’ont toujours pas été éclaircies.
Le 28 décembre 2014, à l’heure du petit-déjeuner, les radios annoncent la disparition d’un A320 d’Air Asia en mer de Java. L’avion assurait la liaison entre Surabaya (Indonésie) et Singapour. Il a disparu avec ses 155 passagers et 7 membres d’équipage, 42 minutes après son décollage. L’épave n’a pas encore été localisée quand la compagnie diffuse la nationalité des occupants. C’est à partir de cette révélation que les français vont se sentir concernés par ce drame lointain.
Le copilote est français. Il s’appelle Rémy Plésel. Il est originaire du Marigot, en Martinique et travaillait depuis deux ans pour Air Asia. Il avait 46 ans et totalisait 2.275 heures de vol. C’est peu pour un pilote de ligne qui va sur la cinquantaine. Il a décroché cet emploi, son premier en compagnie aérienne, très tard. Il avait passé depuis longtemps la quarantaine. A travers la trajectoire du pilote martiniquais, la France découvre une face cachée du transport aérien.
Tous les pilotes de ligne français ne travaillent pas à Air France. Beaucoup s’endettent lourdement pour financer leur formation. Ils sont souvent obligés de s’expatrier et d’accepter de faibles rémunérations pour ne pas perdre des licences qui leur ont couté très cher, mais aussi pour faire face à leurs échéances. Certains vont jusqu’à payer pour piloter des avions de compagnies low cost. Rémi Plésel avait échappé à ce système « Pay to Fly » et il espérait que les heures de vol acquises chez Air Asia lui permettraient de trouver un emploi en Europe.
… Le cocktail « copilote, âge avancé et peu d’expérience » pourrait être étrange, ou tout au moins avoir un goût amer. Tout cela me semble assez accessoire. Qu’un individu se décide à devenir pilote professionnel sur le tard ne me dérange pas, même si cela laisse peu de temps pour amortir les gros efforts nécessaires, intellectuels et/ou financiers. J’ai interviewé aux USA un routier et un médecin qui avaient vécu une vie professionnelle accomplie avant d’effectuer une reconversion pilote réussie. L’expérience vient ensuite rapidement. En principe…
Jacques Callies, Aviation & Pilote
Avec son diplôme d’ingénieur des Ponts et Chaussée, il aurait pu faire une carrière lucrative chez Total. Mais sa passion de l’aviation était plus forte. Ils sont des milliers de Rémi Plésel dans les cockpits des avions de ligne.
Aerobuzz.fr
Pour communiquer avec ses sous-marins, l'U.S. Navy a besoin d'avions capables d'établir la liaison grâce… Read More
2.000 recrutements en 2025, mais aussi 2.200 par an de 2026 à 2030 : les grands… Read More
Vous avez aimé Top Gun ? Vous avez adoré Top Gun Maverick ? Avec Romain… Read More
Les hélicoptères Puma HC2 âgés d’un demi-siècle seront retirés du service en 2025. Ils seront… Read More
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
View Comments
Mort d’un pilote de ligne français en mer de Java
Je me pose la question suivante : " Les habiletés du pilotage ont-elles un rapport avec celles de l'écriture en langue française ? "
Enfin, la passion pour le vol en aéroplane est une réalité indiscutable pour l'avoir vécue moi-même. Il n'en demeure pas moins qu'il est possible de composer avec cette dite passion pour vivre une vie très satisfaisante au sol. À chacun ses choix !
Mort d’un pilote de ligne français en mer de Java
la grande passion de l'aviation pour certain pilote vont au profond de soi même
et font des sacrifices!!!!! pour avoir une licence pour certains peut argenté c'est
le parcours du combattant!!!! mais rien à faire que c'est beau de voler!!!!! et bien sûr
je les comprends!!!!!!
Mort d’un pilote de ligne français en mer de Java
J'avoue ne pas bien comprendre ou ne pas comprendre du tout le billet publié. Pas de perspective proposée, pas de question, un billet vide. L'âge n'est pas un critère de compétence ou d'incompétence. Jacques Callies connaît lui même des exemples de pilotes convertis sur le tard. Aucun intérêt d'axer un billet sur ce thème. Ou alors, l'intérêt est de signer un truc...
Mort d’un pilote de ligne français en mer de Java
A une époque où la limite d âge ainsi que l âge de la retraite s allongé je ne vois vraiment pas se que l. Age du pilote vient faire dans cette histoire .
Je préfère 100 fois un pilote de 40 ans avec son expérience de vie et ses heures (2200 heures dont 700 heures sur type ) ce n est pas à mettre dans une catégorie pilote débutant ) à un jeune qui a 600 heures au grand max et moins de 30 ans .La plupart n ont à ce titre aucune expérience professionnelle et en n on aucune expérience dans l aviation légère ou. D'affaires qui nous le savons tous apporte énormément.
Nous ne pouvons pas tous avoir des parents conciliant et aise financièrement.
Je ne le cache pas, je prêche pour ma paroisse .
Heureusement qu il reste.l Asie pour que nous puissions vivre aussi de notre passion.
Mort d’un pilote de ligne français en mer de Java
Nous sommes beaucoup de pilotes de lignes et de cabin crew dans cette situation précaire qu'est l'expatriation du navigant, parfois dans des endroits pas forcement accueillants, avec des conditions de travail et financières que parfois peu de collègues accepteraient ( déracinement familial et social, pas de caisse de retraite, pas d'assurance maladie, pas d'assurance perte d'emploi., pas de droit de gréve, et surtout pas le droit de s'en plaindre). Nous somme heureux avec ce que nous avons : un emploi de pilote de ligne, et nous essayons d'assumer notre métier en acceptant les conditions que l'on nous offre car nous n'avons pas d'autre choix que celle de voler pour survivre afin d'assumer cette passion qui est en nous : voler !
Repose en paix Remi.
Pierre