L’édition 2017 du salon de Dubai Airshow 2017 (12-17 novembre) a totalisé près de 114 milliards de dollars de contrats. Si les commandes ont atteint des records, confirmant au passage les prévisions de Boeing et d’Airbus pour les 20 ans à venir, les compagnies vont maintenant devoir acquérir les compétences pour mettre en œuvre ces avions.
Alors que Boeing estime les besoins dans la région du Moyen-Orient à 3.350 avions sur 20 ans (dont 1.170 mono-couloirs), la formation des ingénieurs et des pilotes aux Emirats arabes unis semble être l’une des priorité du gouvernement. Le 13 novembre 2017, dans le cadre du Dubai Airshow, Emirates a officiellement ouvert son école de pilotage dédiée aux ressortissants du pays mais également aux élèves pilotes étrangers (à partir de 2018). Située dans le sud de Dubaï, l’Emirates Flight Training Academy a été créée par la compagnie Emirates pour former les cadets, sans connaissance préalable de l’aviation, pour rejoindre ses rangs.
L’école, annoncée en 2011 et désormais opérationnelle, pourra accueillir jusqu’à 600 cadets en même temps, qui seront formés sur des outils modernes. Par exemple, l’apprentissage théorique intègre largement la réalité virtuelle. Par ailleurs, Emirates a signé un partenariat avec Boeing, qui a fourni un système d’apprentissage théorique.
Côté pratique, l’école disposera d’une flotte de 27 appareils neufs : 22 Cirrus SR22 G6 mono-moteur à piston (6 appareils livrés à l’école à l’heure actuelle) et 5 Embraer Phenom 100EV (un exemplaire livré le 8 novembre 2017), dont l’école est l’un des clients de lancement.
Du côté formation, Thales s’engage également auprès d’Emirates avec la signature, le 13 novembre 2017, d’un protocole d’accord pour la formation opérationnelle des étudiants de l’Emirates Aviation University dans le domaine de l’aviation et des transports. L’organe de formation du groupe Emirates forme notamment aux carrières dans la gestion et dans différents domaines techniques de l’aviation (management, ingénierie, sécurité, ressources humaines, avionique et jusqu’au pilotage). Le partenariat avec Thales permettra de développer des programmes éducatifs « d’envergure mondiale« , des activités de recherche et développement communs avec Emirates précise le communiqué de presse.
CAE, l’un des leader dans le développement de solutions d’apprentissage et d’entraînement pour les pilotes, a également profité du Dubai Airshow pour signer plusieurs contrats avec une compagnie et entités du Moyen-Orient.
Dès l’ouverture du salon de Dubaï, l’entreprise canadienne et la Saudi National Company of Aviation (SNCA) ont annoncé un accord de collaboration pour la création d’un centre de formation certifié CAE en Arabie saoudite, sur l’aéroport de Damman. Le communiqué précise que « CAE fournira au centre de formation certifié (…) les éléments (…) pour les élèves-pilotes, tels que le programme d’enseignement et les didacticiels pour obtenir une licence de pilote professionnel, la formation du personnel et des instructeurs, et les systèmes de sécurité et de contrôle de la qualité. »
La Saudi National Company of Aviation, qui financera le centre dont la date d’ouverture n’a pas été précisée, a créé le centre pour « palier la pénurie de pilotes de ligne en Arabie saoudite et à répondre aux besoins à court et moyen terme« .
CAE et le centre de formation d’Abu Dhabi Aviation (ADA), jusque-là spécialisé dans l’hélicoptère, ont annoncé au cours du salon le lancement d’un nouveau programme de formation destiné aux pilotes d’Embraer ERJ145 chez Falcon Aviation, un groupe basé à Abu Dhabi qui fournit des services aéronautiques et possède une flotte de jets privés, commerciaux et d’hélicoptères. Ensemble, CAE et ADA offriront une formation aux pilotes de Falcon Aviation et d’autres exploitants régionaux dans les nouvelles installations de formation d’ADA à Abu Dhabi, dès le premier semestre de 2018.
Les pilotes recevront leur formation sur les simulateurs de vol full-flight CAE 7000XR. La société canadienne a signé également un contrat avec la compagnie Kuwait Airways pour la fourniture de deux simulateurs d’A320neo, dont un CAE 7000XR et un CAE 500XR.
Toujours au Dubai Airshow 2017, Boeing a également annoncé son rapprochement d’avec Royal Jordanian Airlines pour l’entraînement de son personnel sur le 787. Un contrat courant sur cinq ans mènera l’avionneur à entraîner les pilots de la compagnie jordanienne et à faire passer leur qualification de type sur le 787 au centre d’entraînement de Londres Gatwick.
Fabrice Morlon
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Des gosses qui s'expriment parfaitement en Anglais, et qui pour certains d'entre eux finiront sur A380 (néo?)....
Les temps ont changés, la vie coûte cher le training aéro aussi, donc le training se paie.
Inutile de tirer à boulets rouges, c'est juste un constat.
Pierre
François, rien compris à ta réponse.
Pierre, à peine mieux. J'ai déjà entendu parler de ticket d'entrée dans la profession ( par des CDB AF qui vendaient de la formation ) et j'en ai encore la nausée....
Que le gosse de riche s'exprime "parfaitement" en anglais - ce qui reste à voir d'ailleurs - ne me le rend pas plus sympathique ( le genre "citoyen du monde, rejeton d'expat voire même de pilote de ligne du Golfe) et pour les parents duquel 100 000 € ne sont que deux ans max d'économies, qui méprisera ensuite les pauvres qui n'avaient pas d'argent... qu'il ne croit pas obtenir le respect ainsi.
Donc il finira sur A 380 , et alors ? (voir réponse précédente...) Un gosse de riche est un gosse de riche, point - et cette école servira à ça, à les caser. Il y a des façons plus sélectives et moins coûteuses pour devenir pilote de machine volante, mais c'est pour ceux qui étaient bons à l'école.
Et je parle de ce que j'ai vu au cours de ma petite vie aéronautique.
De toutes façons Stormy-qui-tire-sur-tout-ce-qui-bouge c'est pas toi qui va la financer leur formation, elle coûtera même moins cher que les cursus intégrés en Europe.
D'ailleurs seuls les enfants des milieux modestes c'est bien connu peuvent se les payer.
En anglais on dit "think twice before you speak once"...
Et ça coûte combien, la formation de pilote dans cette " accadémie " ?
Pas près de voir autre chose que des gosses de riches dans les cockpits....