35% des Français sont attirés par le secteur de l’aérospatial dans le cas d’une reconversion professionnelle ou pour leur carrière. C’est ce qu’il ressort d’une récente enquête commandée par le GIFAS. Alors que 15.000 emplois sont à pourvoir d’ici fin 2022, c’est le moment d’aller faire un tour sur le site « L’Aero recrute ».
Il est souvent nécessaire de remettre les pendules à l’heure. C’est ce que vient de faire le GIFAS (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales) en commandant à l’institut Yougov une enquête auprès des Français sur l’attractivité du secteur aéronautique et spatial. Cette étude a été réalisée en ligne du 18 au 21 mars 2022 auprès de 1.014 personnes âgées de 18 ans et plus, représentatives de la population des salariés des secteurs public et privé en France. Et il en ressort qu’un peu plus d’un Français sur trois, très précisément 35%, se déclare attiré par cet univers professionnel, dans le cadre d’une possible réorientation professionnelle ou tout simplement pour la poursuite de leur carrière.
L’aérospatial est perçu comme un domaine de pointe. C’est pour 12% des répondants le principal facteur d’attractivité, devant les carrières rémunératrices (9%) et le fait que le secteur recrute (8%). Rejoindre le secteur pourrait par ailleurs, pour certains, faire écho à un rêve d’enfant puisque l’aérospatial est le deuxième secteur le plus mentionné par les répondants (13%) quand les sondeurs leur demandent dans quel métier ils se projetaient dans leur enfance, à égalité avec le sport et derrière la santé (18%).
En étudiant les résultats de cette enquête, sous un autre angle, il apparaît en creux que ce n’est pas forcément par manque d’intérêt ou par rejet, que les personnes interrogées ne manifestent pas d’attrait pour l’aéronautique. Elles estiment, en effet, qu’il est nécessaire d’avoir suivi une formation adaptée aux métiers spécialisés du domaine. C’est à ce niveau qu’est identifié l’un des freins principaux (14% des Français). Reste à convaincre que cet état de fait n’est pas rédhibitoire.
Au printemps 2022, le GIFAS a lancé le programme « L’Aéro Recrute ». « L’objectif de « L’Aéro Recrute » est de permettre à des personnes qui n’auraient pas les compétences aujourd’hui, de nous rejoindre malgré tout : nous avons un véritable enjeu et une vraie volonté de formation sur certains profils afin de pallier les manques sur certains métiers. Je pense notamment aux femmes, qui ne représentent malheureusement encore que 23% des postes dans le secteur, mais aussi aux personnes travaillant dans un tout autre domaine et qui ont des compétences transférables. Tout l’enjeu réside donc dans l’identification de ces profils qu’il faudra attirer pour développer les programmes liés à la décarbonation de l’aviation et à l’industrie du futur » affirme Philippe Dujaric, Directeur des Affaires Sociales et de la Formation au GIFAS.
Sur l’ensemble du territoire national, la filière aéronautique et spatiale propose 15.000 emplois, auxquels s’ajoutent 6.000 postes en alternance. Elle n’est évidemment pas la seule en ce moment. D’où la nécessité de lever les freins. « Le secteur est prêt à relever ces défis, bien conscient des obstacles et craintes qui peuvent aujourd’hui encore freiner des candidats à postuler. » L’opération « L’Aéro Recrute » a comme objectif de répondre à ces enjeux, en orientant les candidats grâce à de nombreux événements en Région ou à travers le site web et les réseaux sociaux, plateformes d’informations pour tous.
Au moment où le GIFAS dévoile les résultats de son enquête, Universum rendait public son classement des entreprises qui attirent le plus les étudiants. Les deux sont en phase. Cinq entreprises de l’aéronautique entrent dans le Top 10 en ce qui concerne les futurs ingénieurs. Airbus est la première, Thales la deuxième. Suivent Dassault Aviation (4), Safran (6) et Air France (10). Du côté des « Bac+2/+3 », on retrouve Air France en numéro 1, Airbus en 2 et Thales en 5.
En résumé, que ce soit pour les jeunes diplômés ou pour les professionnels en quête de reconversion, une large partie d’entre eux sont convaincus que l’aéronautique offre de belles perspectives. Dans le contexte actuel, il n’était pas inutile de le démontrer.
Gil Roy
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