Cockpits désertés ? Selon l'enquête Goose/Flightglobal, seulement 45% des pilotes interrogés recommandent aux jeunes à se lancer dans le métier... © Airbus
Aussi surprenant que cela puisse paraître, selon une étude menée par le cabinet de recrutement britannique Goose, une majorité de pilotes de ligne seraient prêts à quitter le cockpit malgré la reprise de l'industrie après la pandémie. La raison principale est liée aux niveaux salaires qui stagnent, ou qui sont sous-évalués…
Selon l’enquête du cabinet de recrutement Goose (avec Flightglobal) menée auprès de 1.184 pilotes à travers le monde sur les quatre derniers mois de 2022, 70% des pilotes seraient persuadés que les niveaux actuels des rémunérations vont les pousser à changer de métier… 63% d’entre eux seraient même prêts à quitter le poste de pilotage dans les 12 mois à venir, y compris une majorité de commandants de bord.
4 commentaires
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Très juste ! Age de départ en retraite avec des écarts de 7 ans, et de composition d’équipage entre compagnies Major européennes pour l’exemple.
(par ex un vol LC de même durée avec 3 copilotes chez AF, 4 chez KLM. Un salaire en moins chez l’un, un salaire en plus chez l’autre)
Etonnant, car à part savoir piloter un avion les pilotes n’ont pas grand chose en terme de qualification et d’expérience à offrir sur le marché de l’emploi, surtout les commandants de bord déjà ruinés par les pensions dues à leurs ex-épouses …
Vous n’avez pas peur des clichés apparemment…
Il semble bien qu’il y a deux mondes, en termes de rémunération, ce qui peut être frustrant pour les moins bien lotis, avec des écarts pouvant aller de 1 à 5 pour des pilotes ayant les mêmes qualifications. Par ailleurs, avec un coût de formation inférieur de 50 à 80%, un jeune ingénieur gagnera jusqu’à 30% de plus en début de carrière qu’un pilote, sauf évidemment celui qui accédera par chance au cockpit d’une major compagnie. Bien sûr, ceux qui se lancent dans la carrière de pilote pro le font généralement par passion, mais il arrive forcément un moment où, passion ou pas, la calculette reprend ses droits. Il faudrait bien sûr poser la question de cette disparité des rémunérations, pour arriver à des niveaux cohérents, surtout à un moment où à peu près toutes les compagnies redoutent la pénurie de pilotes dans les prochaines années, mais si l’on a su à peu près bien harmoniser les formations et les qualifications, comment harmoniser les politiques sociales d’un métier aussi « mondialisé » ?