Après quatre années d’existence, la plateforme internet de réservation d’hélicoptère lancée par Airbus en 2016 cesse ses activités. Le groupe aéronautique européen devrait en retirer des informations utiles pour ses travaux en lien à l’aéromobilité (UAM / Urban Air Mobility) et les développements en cours de ses futurs eVTOL.
Voom a suspendu ses activités le 23 mars 2020 pour cause de Covid-19 et une semaine plus tard, Clément Monnet, le PDG de la filiale d’Airbus, annonçait la fin de l’histoire. Le retour d’expérience est apparemment concluant. Voom affirme avoir fait le plein d’informations relatives à l’aéromobilité urbaine. En quatre ans, 15.000 passagers ont utilisé les services de la plate-forme.
« Bien que nous aurions aimé poursuivre notre travail ambitieux, nous avons atteint les deux principaux objectifs initiaux de ce projet. » affirme Clément Monnet. « Le premier était de créer et de lancer la première application de réservation d’hélicoptères sur le marché, fournissant à Airbus des données comportementales et opérationnelles précieuses sur la mobilité aérienne urbaine (UAM) dans les marchés mondiaux actuels. À cette fin, nous avons beaucoup appris sur les préférences des clients – modèles de réservation et de déplacement, itinéraires les plus populaires, volonté de payer – ainsi que sur les défis opérationnels liés au manque d’infrastructures, à l’acceptation du public, aux itinéraires à la demande par rapport aux itinéraires réguliers, etc.
Notre deuxième objectif était de démocratiser l’accès au ciel urbain. Je suis fier de dire qu’au cours de nos opérations, nous avons acquis près de 150.000 utilisateurs actifs et transporté plus de 15.000 passagers. Au cours de notre première année d’activité, 60 % de nos clients étaient des utilisateurs d’hélicoptères pour la première fois, ce qui prouve que nous avons vraiment ouvert le ciel à un nouveau public. Nous avons atteint un taux de fidélisation de 45 % et un prix moyen du billet équivalent à deux fois le coût d’un service de voiture particulière pour un dixième du temps, faisant ainsi du transport aérien urbain accessible et abordable une réalité. »
Cette expérimentation en vraie grandeur de l’aéromobilité urbaine a permis à Voom de collecter des données précieuses notamment le nombre moyen de passagers par vol et la durée du vol, l’expérience client optimale de bout en bout et les coûts liés aux infrastructures. Des informations qui devraient aider Airbus à définir le futur véhicule électrique à décollage et atterrissage vertical (eVTOL). « Ce n’est qu’un chapitre de la mobilité aérienne urbaine, et bien d’autres sont à venir. La question n’est pas de savoir si le marché de l’UAM va s’ouvrir, mais quand. », conclut Clément Monnet.
Gil Roy
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"nous avons acquis près de 150.000 utilisateurs actifs et transporté plus de 15.000 passagers"
Opérationnellement, comment est ce que cela se comprend? Les utilisateurs ne sont pas tous des passagers? (10 pax/vol?).