Un accord signé en 2015 par l’hélicoptériste européen se concrétise avec la sortie de terre d’une usine destinée au H135 dans l’est de la Chine. Ce modèle, prisé entre autres par les exploitants en service médical d’urgence, sera désormais aussi produit à Qingdao. Airbus Helicopters se positionne en vue d’une libéralisation attendue de l’espace aérien inférieur chinois.
La première usine chinoise d’Airbus Helicopters est en construction à Qingdao dans la province du Shandong (dans l’est du pays). La nouvelle chaîne d’assemblage final produira le bimoteur léger H135, avec une capacité annuelle de 18 exemplaires par an et une possibilité d’agrandissement pour augmenter ce nombre. Le projet s’inscrit dans ce qui semble être enfin la matérialisation des espoirs de l’hélicoptériste dans l’Empire du Milieu.
A Qingdao, la pose de la première pierre est une étape importante dans le projet lancé en 2015. Airbus Helicopters détient 51 % de la coentreprise formée avec Qingdao United General Aviation Company. Le nom du partenaire a changé mais pas l’objectif, cosigné en 2015 : l’assemblage sur dix ans de 100 H135, un nombre à considérer comme un minimum. Le premier H135 doit sortir de chaîne à la mi-2019, l’usine devant être prête d’ici à 2018.
C’est une première pour l’industrie occidentale des voilures tournantes. Surtout, Airbus Helicopters et ses concurrents attendent depuis plusieurs années une libéralisation de l’espace aérien inférieur, celui où volent leurs aéronefs. Il semble que cette ouverture progressive soit maintenant suffisante, et les besoins du pays bien compris par le gouvernement, pour que des entreprises chinoises investissent dans l’hélicoptère civil. C’est notamment le cas pour le service médical d’urgence.
Le pays le plus peuplé du monde est depuis longtemps une terre de paradoxe pour Airbus Helicopters. D’un coté, il y a trouvé des associés pour des programmes comme le H120 et le H175 et a accordé des licences de fabrications pour des modèles existants. D’un autre côté, des constructeurs locaux se sont largement inspirés des produits franco-allemands, sans en demander l’autorisation.
En 2016, la Chine est devenue le plus important marché civil – à la fois en unités et en valeur – du constructeur de Marignane. Celui-ci évalue la demande à 600 bimoteurs légers sur les 20 prochaines années. Dix-neuf H135 volent déjà en Chine.
A partir de 2020, c’est un marché global de 200 unités par an qui peut être espéré en Chine, estimait récemment Guillaume Faury, le pdg. Il précisait que les H135 issus de l’usine de Qingdao seront destinés au marché chinois uniquement. Des partenariats sont en train d’être noués pour la maintenance et la formation.
Jusqu’à maintenant fabriqué uniquement à Donauwörth en Allemagne, le H135 a été produit à 1.200 exemplaires. Il a fait l’objet de 83 commandes l’an passé, soit un cinquième du total des ventes de 2016 pour Airbus Helicopters.
Thierry Dubois
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Bonsoir,
Il y a eu un précédent avec le Z11 chinois (Ecureuil), pourtant Eurocopter avait eu la même communication!
http://www.corrientesaldia.info/es/articulo/166256/Hace-dos-anos-volo-el-1-prototipo-del-helicoptero-CZ-11-Pampero-y-nunca-mas-lo-hizo
Le Z11 est tombé dans l'oubli en Argentine, mais la Chine a les capacités de construire son propre hélicoptère sans respecter le moindre accord...
Christophe
Indécrottables, ces grandes sociétés membres du MEDEF ou pas.
A poursuivre pour indignité nationale et exportation de notre technologie!
Merci pour votre commentaire. Airbus Helicopters a toujours dit que les technologies-clés, comme la conception de la boîte de transmission principale, restent en Europe.
Et vous pensez que les chinois sont pas assez intelligents pour faire les mêmes dans 3 ans ?
Il suffit de les demonter et faire la même chose.
Allons un peu de sérieux et arrétez de vous croire meilleur que les autres voir les japonais avec les motos et les voitures.
Preparez vous a vous faire embaucher par les chinois quand airbus arretera les helicos , s'ils le veulent bien ce dont je doute .