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Hélicoptère

Airbus Helicopters rachète des appareils de son ancienne gamme

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Frédéric Lert

Pour servir ses clients à la recherche de pièces orphelines, Airbus Helicopters s’engage dans le rachat d’appareils d’ancienne génération. Une quinzaine de H120 et de H135 ont déjà été acquis depuis 2022 dans cette optique.

L’activité support d’Airbus Helicopters, qui se traduit par le suivi de 12226 appareils en service,  compte pour environ la moitié du chiffres d’affaires de l’hélicoptèriste. Il est l’objet d’une attention soutenue et a débouché sur la mise en place des programmes HCare dans le cadre desquels Airbus Helicopter s’engage à garantir la disponibilité des pièces ou même celle des hélicoptères.

Tant qu’il s’agit d’appareil en production, l’approvisionnement en pièces est simple. Il l’est beaucoup moins pour les appareils des anciennes gammes, sortis de production, et pour lesquels Airbus Helicopters a créé le programme HCare Classics. Celui-ci concerne un parc potentiel estimé d’environ 2000 appareils représentant 15% des heures de vol de la flotte totale Airbus Helicopters, sous les couleurs de 700 opérateurs à travers le monde.

Suivant les volumes concernés, deux solutions s’offrent pour fournir à ces appareils des pièces orphelines : en relancer la fabrication ou bien racheter des appareils, Airbus Helicopters parle de « buy back », pour en réinjecter certaines pièces dans le circuit commercial.

Le « buy back » est une activité certes en cours de développement, mais qui devrait malgré tout rester marginale. © Frédéric Lert/Aerobuzz

« Le buy back répond à plusieurs ambitions précise christoph Zammert, vice président exécutif support & services d’Airbus Helicopters. Il s’agit non seulement de sécuriser la fourniture de pièces pour permettre au client de voler, mais aussi de le faire en garantissant la sécurité. En tant qu’OEM (Original Equipment Manufacturer), Airbus Helicopters s’engage sur la qualité, la traçabilité et la navigabilité des pièces que nous remettons dans le circuit après les avoir remises en état le cas échéant. En troisième lieu, on peut également citer la dimension écologique puisqu’un kilogramme de pièce réutilisée équivaut à 200 kg d’émissions de CO2 économisées ».

L’hélicoptériste annonce avoir à ce jour racheté treize H120 et trois H135 de première génération. Christoph Zammert cite en exemple les ensembles dynamiques des premiers et l’instrumentation des seconds. « Ce n’est pas tant la cellule des appareils que tous les sous-ensembles qu’elle contient qui intéressent les opérateurs » résume-t-il.

Les pièces prélevées sur les appareils militaires ne peuvent être revendues que pour des applications militaires. En revanche les appareils militaires peuvent recevoir des équipements issus du monde civil. Mais tout retour vers le circuit civil devient alors impossible. © Frédéric Lert/Aerobuzz

Airbus Helicopters ne devrait pas s’arrêter à ces deux appareils : on explique à Marignane également s’intéresser au flottes de BK117, de Puma et autres Dauphin. « Tout est fonction du business case associé à ces appareils, précise Christoph Zammert. Nous avons une équipe qui étudie les besoins potentiels sur le marché de l’occasion et les met en corrélation avec les appareils disponibles ». Le buy back ne correspond d’ailleurs pas uniquement à une activité de récupération de pièces. L’exemple des H225 issus de l’activité Oil & Gas et reconvertis dans les missions de transport et de servitude pourrait s’appliquer à certaines flottes Dauphin également issus de l’industrie pétrolière. « Nous avons quelques clients qui pourraient être intéressés pour en faire des appareils pour la Search & Rescue » glisse Christoph Zammert.

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Frédéric Lert

Journaliste et photographe, Frédéric Lert est spécialisé dans les questions aéronautiques et de défense. Il a signé une trentaine de livres sous son nom ou en collaboration. Il a rejoint Aerobuzz en juin 2011. Au sein de la rédaction, Frédéric Lert est le spécialiste Défense et voilures tournantes.

View Comments

  • Mauvaise gestion ou faux prétexte ?

    Impensable que les pièces détachées ne puissent plus être produites! faux prétexte ou mauvaise gestion?

    Je me souviens il y a quelques années que cette société et surtout turbobéca, par la voix de l'un de ses directeurs avait dit publiquement qu'il souhaitait racheter toutes les alouettes II pour ne pas avoir de soucis de maintenance et surtout si elles restaient, il fallait que leur coût de maintenance devienne supérieure aux nouveaux appareils pour faciliter la vente de ces dernières.

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