De l’hydravion transatlantique SE200 au H160, en attendant les eVTOL 100% électriques… Le 1er juillet 2019, le site d’Airbus Helicopters à Marignane célébrait 80 ans d’activité industrielle.
En 80 ans, le site de Marignane a connu de nombreuses transformations qui ont profondément modifié son apparence. Les photos d’archive montrent en 1939 une vaste plaine… bien vide. Au milieu de ce vide, un superbe hangar en béton de 80 mètres de long, édifié pour recevoir les premières activités de production, et notamment l’hydravion SE200.
Depuis, on est passé à 150.000m2 bâtis en 1971, 311.000 en 1991 et 800.000 aujourd’hui ! Environ 8.000 personnes travaillent sur le site de 80 hectares qui rassemble aujourd’hui les lignes d’assemblage final des H125 et H130, des Dauphin, H160 et H175, des familles H215 et H225 et enfin des NH90 et Tigre. Les activités de maintenance, de révision et de réparation qui étaient autrefois installées à l’ouest des pistes de l’aéroport ont également été rapatriées sur le site.
Le centre de formation sur simulateur Helisim a été inauguré en 2002, suivi par le « customer center » en 2012 et le bâtiment « Dynamic helicopter zero », consacré à l’intégration et au test des systèmes dynamiques en 2015. En 2018 est apparu le Marignane Development Center qui rassemble à présent le bureau d’études et les équipes programmes travaillant sur les appareils en développement.
Pour célébrer la riche histoire du site, Airbus Helicopters a offert à ses employé une belle tranche d’histoire le lundi 1er juillet 2019, avec en premier lieu la venue de quelques appareils de l’ancienne gamme : une Alouette 2 et un Lama, une Alouette 3 de la marine nationale et un Puma de DGA Essais en vol. Le Lama basé à Chambéry et l’Alouette 2 venant de Cuers appartiennent à des privés qui se battent pour les pièces, contre les coûts d’exploitation, le prix des assurances et la fin des potentiels des Artouste dont le motoriste n’assure plus les révisions générales.
L’Alouette III appartient à la flottille 35F qui assure traditionnellement la mission « pedro » (sauvetage en mer depuis le porte-avions) a fait voler jusqu’à trois Alouette. La dernière, qui était présente à Marignane, sera retirée du service en milieu de mois. La mission Pedro sera désormais seulement assurée par les Dauphin et NH90 Caïman. L’Alouette 3 n°237 s’envolera vers Lanvéoc où elle servira de réservoir de pièces aux appareils de l’escadrille 22S. A la fin de l’année, les dernières SA316B seront retirées du service et il ne restera plus que les SA319 pour les missions d’entrainement.
Le Puma porte quant à lui les couleurs de DGA Essais en vol. Il est utilisé pour la mise au point des capteurs EO/IR de nouvelle génération. On a beau s’appeler DGA-EV, la lutte pour les pièces n’est pas simple non plus et la mise en vol des derniers exemplaires du Puma n’est semble-t-il pas une mince affaire. Le plus simple serait de les remplacer, on en trouve deux à Cazaux et deux à Istres, mais pour ça il faudrait un peu de sous… La DGA espérait pouvoir les retirer dans les deux ou trois ans à venir, mais les appareils seront sans doute prolongés.
Le clou du spectacle était prévu à 13h, tous les employés étant alors conviés sur le parking, face à la piste, pour assister à une présentation en vol des appareils les plus modernes de la gamme. H125, H225, NH90, Tigre, H175 et H160 se mettent en place. Un beau plateau qui est aussi offert des passagers des avions de ligne qui taxient en arrière plan. Laurent Vergely, directeur industriel du site lance un mot d’introduction au micro et Daniel Semioli, ancien ingénieur navigant d’essais dont le nom est étroitement associé au X3, commente les vols qui débutent pendant une interruption du trafic aérien commercial.
Les H175 et le H160 se font face ballet rapide et finement réglé, le NH90 treuille, le H225 arrose l’herbe avec le bamby bucket (les spectateurs auraient sans doute appréciés être pris pour cible). Le Tigre passe une boucle, un tonneau, et manœuvre comme il ne peut plus le faire au salon du Bourget. Les appareils se représentent face à la foule pour un éclatement final et le retour au parking.
Applaudissements nourris sous le regard de Bruno Even, PDG de la société, venu voir le spectacle. C’est bon enfant, c’est aussi l’avenir de la société qui a été présenté à tous ses acteurs. Rendez vous est pris pour 2039 et les 100 ans du site. Les taxis volants électriques feront alors peut-être partie du spectacle…
Frédéric Lert
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