Le « concept helicopter » de l’hélicoptériste américain a créé la sensation le premier jour d’Heli Expo 2017 (7 mars 2017). Il faudra cependant être très patient avant de croiser un tel appareil sur les héliports…
C’est l’attraction du salon qui se tient cette année à Dallas, mais elle laisse perplexe : dans une débauche de musique et de lumière, Bell a dévoilé le premier jour de la grand messe de l’hélicoptère son FCX-001. Présenté sous forme de maquette à l’échelle 1, l’appareil offre une forme très fuselée, quelque part entre le goupillon et le ballon de rugby.
« Il y a six mois, nous avons assemblé une équipe programme chargée de réfléchir aux technologies émergentes et sur la façon de les incorporer dans nos appareils » annonçait Mitch Snyder, président directeur général de Bell lors du lever de rideau sur le FCX. La liste des innovations attendues résonne comme la lettre au Père Noel des grands du secteur. Avec en premier lieu un nouveau système anti-couple : le traditionnel rotor de queue est remplacé par des soufflantes à motorisation électrique.
Selon Bell, le travail de développement a déjà commencé sur un tel système qui conjuguerait une réduction du bruit et de l’entretien avec de meilleures performances. La cabine ferait appel à des « matériaux innovants » et la réalité virtuelle révolutionnerait la vie du pilote.
L’absence de planche de bord n’est pas sans rappeler les premières ébauches du X4 d’Eurocopter qui présentait également, sous la houlette de Lutz Bertling, de grandes ambitions dans le domaine. A son arrivée à la tête d’Eurocopter, Guillaume Faury avait réduit l’ambition du projet pour revenir à des solutions plus terre à terre, donnant naissance au H160 que l’on connaît aujourd’hui.
Sur le FCX, Bell va encore plus loin en enlevant toutes les commandes de vol : les commandes de pas collectif et cyclique ainsi que le palonnier passent à la trappe, remplacés par de l’intelligence artificielle. Le pilote trône seul à l’avant de l’appareil, comme dans un de Havilland Dragon Rapide d’autrefois.
Autres points mis en avant par Bell sur le FCX, l’utilisation d’une propulsion hybride et des pales du rotor principal faisant appel au « morphing » : leur forme change en fonction des phases de vol, avec en particulier une accentuation de la flèche à leur extrémité pendant le vol d’avancement.
Le FCX n’est pas destiné à voler, encore moins à être fabriqué en série. Il faut le voir comme un exercice de style confié à des ingénieurs et des designers. Reste à voir si le design industriel de Bell fera des émules…
Frédéric Lert
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On dirait tout de même un suppositoire. Sauf que pour le coup, c'est nous qui sommes à l'intérieur... ça me fait penser au film "Le voyage fantastique" avec Raquel Welch.
Toute ressemblance etc....
Pour un suppositoire de cette taille, autant être à l'intérieur qu'à l'extérieur...
Le système anti-couple sans rotor de queue vole sur des appareils de série depuis le Notar du Mc Donnell Douglas MD520N ( décembre 1989 ), sans compter les prototypes précédents ( lire La Véritable Histoire de l'Hélicoptère ).
Il faudrait dire au designer qui a pondu les portes "papillon" de ce bel hélico qu'il y a juste au-dessus un gros ventilateur.
Pour les bouts de pales ,il y a encore un progrès à faire : l'aileron , sur un oiseau rapide (on est bien ici dans le crassussage du vivant !) a un dièdre négatif qui croit avec la flèche . Pourquoi ? parce que en vol rapide , le dièdre sert à maintenir plus de pression sous le plan ,et le vortex de w.tip en est affaibli . Donc , l'axe de repli doit être incliné , tête en arrière , avec l'avantage supplémentaire que plus la charge augmente ,plus l'"ouverture " du "compas " est facilitée ! .cqfd ...
Bonjour,
Le RAC électrique existe déjà (mais sans soufflante) http://www.launchpnt.com/portfolio/transportation/helicopter-electric-tail-rotor
Ce concept peut se monter sur différentes machines: avec ou sans Fenestron. Cela va dans le sens de la sécurité pour les forces armées, dans le cadre de tirs dans la poutre de queue avec une transmission classique.
Pour l'armée, il est possible d'avoir des systèmes redondants et un blindage particulier du moteur électrique.
Dans le cadre d'une conception globale pour un biplace, un RAC électrique à un coût tout a fait acceptable.
Christophe
C'est un leurre, un exercice de style, ( pas de rotor de queue déjà expérimenté il y a ans...La variation des formes de pales ! ! ! ! ! ) mais il est super beau