L’entrée en vigueur, le 28 octobre 2014, de la nouvelle réglementation régissant le transport public de passagers en hélicoptère en agglomération pourrait interdire, selon l’Union Française de l’Hélicoptère, 85 à 90% des mouvements d’hélicoptère sur l’héliport d’Issy-les-Moulineaux.
« Nous pensions qu’il y aurait un accommodement avec l’Aviation civile, notamment au travers de l’introduction de la notion de temps d’exposition », reconnaît Dominique Orbec, président de l’Union Française de l’Hélicoptère. Jusqu’au bout, les professionnels de l’hélicoptère ont espéré, en effet, que cette nouvelle réglementation régissant le transport public de passagers en zone hostile ou habitée n’entrerait pas en vigueur sans quelques assouplissements, les conséquences économiques étant trop destructrices en l’état actuel du parc d’hélicoptères. Au bout de sept années de gestation, et à la stupeur des professionnels, le nouveau cadre réglementaire est sur le point d’être mis en place par la DGAC qui leur reproche implicitement de ne pas s’y être préparés. La date butoir est le 28 octobre 2014 et aucun délai ne sera accordé affirme l’administration française.
En substance, ce texte préparé par l’EASA (European Aviation Security Administration) n’autorise le survol d’agglomération en hélicoptère (même pour les besoins de décollage et d’atterrissage) qu’aux seuls bimoteurs offrant de surcroît une puissance suffisante sur un seul moteur (CP1). Ce qui de fait interdit l’utilisation des monomoteurs et des bimoteurs anciens comme les Dauphin N1 et N2, mais aussi les premiers EC135 et A109. « Cette interdiction concerne 85 à 90 % des mouvements d’Issy-les-Moulineaux », estime Dominique Orbec. Une proportion contestée par la DGAC. Quoi qu’il en soit, pour le président de l’UFH, la DGAC signe l’arrêt de mort des sociétés basées à Issy-les-Moulineaux. Il est convaincu que c’est l’avenir même de l’héliport parisien qui est en jeu.
Les compagnies aériennes affirment pour leur part, que si elles n’ont pas anticipé cette réglementation (dont la date d’entrée en vigueur est connue depuis deux ans), c’est d’abord parce que le marché ne leur permet pas de renouveler leur matériel. Remplacer des monomoteurs et des bimoteurs anciens par des bimoteurs modernes est au-dessus de leurs capacités d’investissement. De plus, il leur serait impossible de répercuter l’augmentation des coûts opérationnels. Il faut savoir aussi, que pendant sept ans, l’UFH a milité auprès de la DGAC pour que la notion de « période d’exposition » qui figure dans l’actuel réglementation JAR-OPS soit reprise. Il s’agit d’un assouplissement de la réglementation qui tolère de fait le survol d’agglomération pendant cinq minutes au maximum.
Les professionnels français ne comprennent pas pourquoi leur administration nationale ne les a pas soutenus auprès de l’agence européenne. Ils font remarquer qu’en Grande-Bretagne, la CAA (Civil Aviation Authority) est parvenue à faire admettre à l’EASA que les trajectoires publiées antérieurement étaient jusque-là suffisamment sûres pour être maintenues, notamment à Londres où le transport public de passagers en hélicoptère est une activité dynamique. La DGAC promet d’étudier le cas londonien (en particulier les trajectoires de raccordement et les cheminements), mais en attendant elle restera ferme. « Nous nous retrouvons objectivement dans une situation très difficile et nous sommes sous les yeux de l’Europe. Nous avons tout intérêt à ne pas attendre que ce soit l’Europe qui nous dise que nous ne sommes pas des les clous », reconnaît un haut fonctionnaire français.
A partir de 28 octobre 2014, un opérateur qui enfreindra la nouvelle réglementation se verra notifier un écart de conformité. Il aura alors trois mois pour présenter à la DGAC un plan correctif, assorti d’un délai de mise en œuvre. C’est la seule souplesse que peuvent espérer les exploitants.
Gil Roy
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Coup dur pour les opérateurs de l’héliport d’Issy-les-Moulineaux
Deux moteurs certe, mais toujours une seule boite de transmission.. eh eh
Encore une balle dans le pied.. pan!..
Tout ca a cause d un seul mauvais coucheur du cote de Billancourt, qui signe 12 des 15 plaintes deposees pour nuisances sonores..
Quoi de plus logique d imposer 2 moteurs a l helico pour 5 minutes de vol et 5 passagers,
quand on autorise l avion (qu) avec 2 moteurs pour 8 heures de vol et 400 passagers..
A noter que les vols prives sont encore autorises a se poser en monomoteur a Issy.
Et dire que cet aeroport faisait decoller de gros avions quadrimoteurs dans les annees 30..
Issy les moulinettes tient bon!! Les promoteurs n auront pas ta peau!
Au nom des milliers de riverains qui subissent encore quotidiennement les nuisances sonores et atmosphériques pour le plaisir de quelques privilégiés, j'estime que la règlementation devrait être durcie, réduisant les vols aux seuls besoins de sécurité et de secours.
Coup dur pour les opérateurs de l’héliport d’Issy-les-Moulineaux
Appétits immobiliers. Ne cherchez pas, ça fait bien longtemps que la fin d'Issy est dans les tuyaux des élus du secteur. Et tant pis pour ses usagers qui renoueront avec les joies du périphérique parisien aux heures de pointe pour rallier Le Bourget ou leurs résidences secondaires.
Coup dur pour les opérateurs de l’héliport d’Issy-les-Moulineaux
L'Europe des illusions...
Vous avez sûrement tous entendu ou lu, la problématique réglementaire européenne qui interdit nos hélicoptères monomoteurs ou multimoteurs non performants de voler en zone "hostile urbaine" dans le cadre du transport de passagers.
J'aimerai dépasser le cadre réglementaire et sécuritaire que je trouve plus que contestable pour aborder le sujet sous un autre angle.
En fait deux questions me viennent à l'esprit.
La première est la suivante : Pourquoi, nous Français, ne profitons nous pas de notre savoir-faire ?
La deuxième est plus générale mais je vous la livre également : Quelle est la raison qui pousse l'être humain à se priver des libertés dont il dispose ?
Je vais vous donner mon avis sur la première question et espère pouvoir recueillir le vôtre.
En fait il eu été facile que le ministère des transports et la DGAC s'imposent au sein de l'EASA comme le pays qui a la chance de détenir le premier constructeur d'hélicoptères au monde mais cela n'a pas été le cas...
Nous aurions pu exprimer notre volonté de faire voler des monomoteurs car les statistiques ont montré de nombreuses fois qu'il n'y avait pas plus d'accident qu'en bimoteur mais nous ne l'avons pas fait...
En fait nous avons fait le choix par nos élus d'être le pays qui ne s'impose pas, le pays qui, peut-être par peur ou par conformisme, a décidé de ne pas profiter de son savoir-faire.
Je trouve personnellement cela vraiment triste car j'ai envie de transmettre mon savoir aéronautique pour que celui-ci puisse prospérer au sein du pays où j'ai appris moi-même à piloter il y a vingt ans.
L'AS350 B3 est monté en haut de l'Everest et par cet exploit il s'en est vendu plusieurs milliers dans le monde et notamment outre Atlantique. Pourquoi si peu en France ?
Pour conclure sur ce premier point, je pense que nous ne sommes pas prêts à assumer l'hélicoptère. Cette magnifique machine a encore une image de moyen transport réservé aux riches, un peu comme le golf. Aujourd'hui il est pourtant facile de faire un tour d'hélicoptère pour 70€ comme un golf pour 25€ ! Si nous voulons profiter de notre savoir faire, de notre savoir voler, changeons notre état d'esprit pour que nos enfants puissent légitiment en profiter.
A la deuxième question, je ne vois que l'oubli ou l'accoutumance progressive au manque de liberté comme réponse.
Certains ont oublié que le but principal de l'hélicoptère était justement de rallier des zones hostiles et /ou urbaines rapidement. Ces mêmes moutons ont accepté toutes les interdictions progressives que notre société subit ces dernières décennies.
Pour un pilote d'hélicoptère, être cloué au sol, c'est un peu comme avoir du mal à respirer car voler c'est être libre et comme chaque vol est different on ne peut s'y accoutumer.
Aujourd'hui, j'espère sincèrement que la DGAC Française changera d'avis afin que notre pays reste celui qu'il a toujours été.... Le fleuron de l'aéronautique mondial.
Edouard Maitre
Pilote professionnel helicoptère
Chef Pilote de la compagnie Heli-Horizon
Et les gamins qui dorment aux abords de l'héliport ? Ceux de Issy, ceux de Boulogne, ceux de Paris 15 ? Ceux qui sont réveillés à 22h00, 1h00 du mat, 3h00 du mat ? Tu en fais quoi Edouard ? D'autre part, la France n'est pas le fleuron de l'aéronautique mondial, s'il doit y avoir un ou plutôt deux pays, ce sont les USA et la Russie. La France "fleuron" de l'aéronautique mondial, rions un peu !!!
Au fait ?
Le périphérique voisin et les bars au coin de la rue ne vous dérangent pas ? On devrait peut-être aussi les déménager non ?
Et déménager le commissariat aussi, et puis les pompiers... Ces affreux sortent en pleine nuit toutes sirènes hurlantes, ça me dérange...
Heureusement, la voie ferrée Paris-Orléans qui passe à un km de chez moi dans la vallée ne me dérange que par vent d'est, nous sommes juste quelques centaines de milliers de personnes à subir le Paris-Montauban de la nuit... Le reste du temps, ce sont ceux qui sont de l'autre coté qui trinquent, je m'en fout...
Quel triste monde que celui dans lequel on vit ! On gueule que les trains sont en grève, que les avions sont en grève, que les bus sont en grève... et quand ils circulent, on gueule qu'ils circulent et que ça fait du bruit !
L'héliport était un camps militaire de cavalerie avant cela... En 1906-1907 l'aviation pratique et utilisable nait ici. A Issy les Moulineaux on fait le premier kilomètre piloté en avion à but fixé et en circuit fermé. En quelques mois ici nait l'aviation française et mondiale. Pour la première fois sur le même terrain se regroupe tous les meilleurs aéronautes du moment. Voisin, Blériot, Farman, Bréguet, entre autre.
Une industrie nait et s'installe sur place. Autour du terrain, très proche, sont les grands avionneurs de l'époque, en fait tous. Deperdussin puis SPAD, Blériot, Nieuport, Breguet, puis Caudron Renault, Dassault, SNCASO... Hispano-Suiza et Gnôme et Rhône sont à quelques kilomètres à peine le long de la seine, vers Bois-Colombes et Argenteuil (ils y sont toujours depuis plus de 100 ans). Dassault et Airbus group sont toujours là à Suresnes et sur l'héliport. Le siège social du groupe Safran est juste en face de l'héliport, la DGAC est sur le terrain même, le ministère de la défense aussi.
Sur ce terrain ont été livrés une énorme quantité d'avions qui ont fait l'aviation légère des années 10, 20, 30, et 40. Une zone industrielle intense quoi. L'aviation militaire doit à ce terrain une majorité de ses avions de 14-18 et de 39-45.
Les militaires sont toujours là, la sécurité civile aussi, qui permet aux hélicos d'accéder à Paris centre même, pas à 50km de là. Tout cela est stratégique et essentiel.
Bref, cette zone industrielle est plus que centenaire et stratégique. Alors les citoyens qui se sont installés là autour ne peuvent l'ignorer comme il ne peuvent ignorer qu'il y aura, qu'il y a toujours eu, des nuisances. Il faut bien que ce genre d'héliport soit "quelque part". Si votre gamin dort mal, allez habiter à la campagne. J'habite sur un grand boulevard de banlieue, et les mobylettes trafiquées à 2 heures du mat' m'emmerdent (et les gamins) nettement plus que l'aéroport d'Orly qui est à 2 nautiques de là, et je suis dans l'axe de la piste 02. Qui va virer les andouilles en mobylette ? Peut-être dois-je faire une pétition pour faire dévier le boulevard ailleurs ?
Coup dur pour les opérateurs de l’héliport d’Issy-les-Moulineaux
Et le suicide de continuer.. Merci l Europe
De toute maniere les beaux helicos Francais seront bientot tous fabriques en Chine ou le nombre de moteurs n est pas encore a la mode..
Ensuite les drones feront le reste pour nous achever.
Amen
Coup dur pour les opérateurs de l’héliport d’Issy-les-Moulineaux
Un carnage que celui d un pays europeen souffrant aujourd h ui d une politique contaminee et affaiblie ne sachant plus defendre sa cause face a une Europe de directives.
Souffrance bien entendu non partagee par les promoteurs immobiliers a l affut.
Coup dur pour les opérateurs de l’héliport d’Issy-les-Moulineaux
Comment ne pas comprendre l'émotion des opérateurs, celle des "mordus" d'aviation dite "générale" (anglicisme à mon sens pas très heureux, en passant) et de tous ceux qui savent que l'hélicoptère sera toujours beaucoup plus utile, voire indispensable, que nuisible ? Reste qu'à mon avis, l'impact (très) négatif de l'application de l'Air OPS sur l'activité aérienne à Issy-les-Moulinaux doit être considéré comme un "dommage collatéral", et non comme le cœur du sujet. Attention, je ne cherche pas à minimiser le problème tel qu'il se pose à Paris. Mais il est emblématique de tant de choses…
Cet article, chez moi, suscite surtout quelques questions. En voici quelques-unes, à la volée.
• Une étude d'impact économique sur les sociétés de transport aérien a-t-elle été réalisée, en France, dans la perspective de l'arrivée de l'Air OPS ? Si oui, quelles en sont les conclusions, en particulier pour les exploitants d'hélicoptère(s), et notamment ceux basés à Issy ?
• Pourquoi le pragmatisme anglo-saxon n'a-t-il pas cours de notre côté de la Manche (et de l'Atlantique) ?
• Pourquoi l'héliport de Paris n'a-t-il, au fil du temps, jamais été protégé de l'appétit foncier dévastateur des promoteurs immobiliers et des élus locaux (et nationaux) réunis ?
• Pourquoi Paris serait-il privé d'un héliport à vocations commerciale et sanitaire quand Londres œuvre au développement du sien et que New York ne pourrait pas vivre sans ?
• Pourquoi les sociétés d'exploitation d'hélicoptère(s), en France, avouent leur incapacité à investir dans des aéronefs conformes aux exigences réglementaires de l'UE ?
• Faut-il se faire à l'idée que les sociétés d'exploitation d'hélicoptère françaises seront bientôt cantonnées au travail aérien, tandis que le transport public sera le seul fait de groupes internationaux équipés et dimensionnés pour empocher tous les marchés ?
Si oui, pourquoi ?
• Sommes-nous si nuls, nous qui ne manquons jamais une occasion de rappeler au monde entier que la France est l'un des berceaux historiques de l'aviation ? Et la base d'une industrie aéronautique installée au premier rang mondial ?
Qu'est-ce qui ne va pas, chez nous ?
Coup dur pour les opérateurs de l’héliport d’Issy-les-Moulineaux
Questions + que pertinentes. Merci.
• Pourquoi le pragmatisme anglo-saxon n’a-t-il pas cours de notre côté de la Manche (et de l’Atlantique) ?
• Sommes-nous si nuls, nous qui ne manquons jamais une occasion de rappeler au monde entier que la France est l’un des berceaux historiques de l’aviation ? Et la base d’une industrie aéronautique installée au premier rang mondial ?
Qu’est-ce qui ne va pas, chez nous ?
Coup dur pour les opérateurs de l’héliport d’Issy-les-Moulineaux
Dans la plupart des grandes capitales mondiales, il est très simple pour des opérateurs privés de se poser en hélicoptère en centre ville, sur des hélisurfaces, des toits d'immeubles et des héliports. Mais chez nous malgré que nous soyons leader dans cette industrie, tout est compliqué. Bel exemple pour exporter nos machines. Décidément notre beau pays est en passe de ressembler à ses vieux châteaux, témoins d'une splendeur du passé...
Coup dur pour les opérateurs de l’héliport d’Issy-les-Moulineaux
décision inique qui de plus signifie à court terme la mort du seul héliport de Paris, désormais réservé (pour combien de temps?) à ceux-là seuls qui peuvent se payer avec nos impôts les machines susceptibles de répondre aux contraintes techniques imposées...
Coup dur pour les opérateurs de l’héliport d’Issy-les-Moulineaux
sujet d'une importance capitale, qui démontre une nouvelle fois, mais de manière encore plus dramatique que les précédentes, la vanité du combat avec/contre nos autorités de tutelle, qui, contrairement à toutes leurs affirmations hypocrites, en rajoutent sur les exigences insanes de l'EASA, laquelle prétendait encore la semaine passée à Rome avoir changé...
un coup de poignard de plus dans le dos de l'aviation générale dont les hélicoptères sont un des fleurons.
Coup dur pour les opérateurs de l’héliport d’Issy-les-Moulineaux
Buzz Aero:
Force est de constater que le week end notamment, de nombreux hélicptères volent vers ou depuis l’héliport d’Issy avec des trajectoires peu conformes, au lieu de survoler la N118 les hélicoptères coupent allégrement leur trajectoire en survolant les zones habitées.
Malheureusement, les opérateurs se considèrent trop souvent comme au dessus des lois et règlements, au point de n’avoir rien anticipé en espérant une fois de plus s’en tirer par une nouvelle dérogation grace à une menace de chomage et de faillite. Ce n’est pas professionnel, ni sérieux. Faut-il attendre un crash spectaculaire avec des morts et blessés ? La sécurité est elle un critère essentiel pour tous ces opérateurs ?
Monsieur Buzz Aero;
Outre le fait que votre prose est loin de refléter la réalité, elle est de surcroît totalement décalée du sujet qui nous intéresse ici. Cette méconnaissance du problème est abyssale, pour les bimoteurs, c'est hors sujet, car il ne risque rien à couper éventuellement un virage ou exécuter une directe.
Le bon sens suffit à le comprendre !
Les hélicoptères sont contrôlés sur les itinéraires parisiens et en conséquence s'ils quittent un circuit c'est qu'ils sont autorisés à le faire.
La sécurité n'est certainement pas dans le respect des circuits parisiens qui datent de plusieurs dizaines d'années et qui bien au contraire se cantonnent encore à des zones très urbanisées alors que d'autres solutions sont bien meilleures.
Bref, votre post, traduit une hostilité envers l'activité girodyne sur la capitale mais vos arguments sont tout simplement erronées.
Les hélicoptères dédiés au secours peuvent être autorisés à des directes en certaines circonstances, mais ce n'est, ni coutumier ni inutile....