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La compagnie Starlite Aviation est le client de lancement du dernier-né dans la famille Super Puma d’Eurocopter, l’AS332 C1e Super Puma. Objectif : concurrencer les hélicoptères russes.
Eurocopter a trouvé un premier client pour son AS332 C1e Super Puma – la version « bon marché » du biturbine. C’est la compagnie Starlite Aviation, basée en Irlande et en Afrique du Sud, qui va inaugurer cette nouvelle variante à fuselage court. Elle est spécialisée dans le transport de passagers et de fret, ainsi que dans le travail à l’élingue avec des charges lourdes. Ses clients sont notamment des agences de l’ONU, pour leurs besoins logistiques.
Le contrat porte sur une commande ferme de deux appareils, assortie de deux options. Sa valeur « brute » est supérieure à 50 M€. Les deux premières livraisons doivent avoir lieu d’ici à la fin 2013. Eurocopter a déjà trois C1e en cours d’assemblage dans son usine de Marignane (Bouches-du-Rhône).
La prochaine étape est l’homologation. La certification européenne AESA est attendue pour juillet 2013. La FAA américaine devrait suivre un à deux mois plus tard, avance Fabrice Arfi, directeur du développement commercial.
Cette relative rapidité s’explique par l’absence d’innovation technique. Une version de même niveau technologique mais à fuselage long, l’AS332 L1e, a été certifiée l’été dernier. Quant à la cellule du C1e, elle n’est pas nouvelle puisque c’est celle du « C1 », qui avait disparu du catalogue.
Pourtant, le C1e est bel et bien une nouveauté dans la gamme Eurocopter. D’un côté, c’est un appareil occidental équipé de la dernière génération de moteurs et d’avionique. De l’autre, il se veut compétitif, en termes de coûts, avec des hélicoptères russes comme le Mi-171A2, dernière évolution de la famille Mi-8/17.
Le poste de pilotage se fonde sur « l’avionique nouvelle » d’Eurocopter, avec notamment quatre écrans de 15×20 cm. Le pilote automatique quatre-axes est celui développé à l’origine pour l’EC225 (le haut de gamme de la famille Super Puma). Avec ses moteurs Turbomeca Makila 1A1 de 1877 ch (1400 kW) chacun, le C1e peut soulever une charge de 4,5 t au bout de son élingue. Sa masse maximale au décollage est, dans ce cas, de 9,35 t.
Ses concepteurs pensent avoir limité les coûts en optant pour une standardisation maximale. « Nous sommes habitués à faire du sur-mesure ; cette fois, nous nous lançons dans le prêt-à-porter », souligne Fabrice Arfi. Cette standardisation doit réduire à la fois le coût de fabrication et celui de la maintenance.
Le C1e se situe dans une catégorie d’hélicoptères dont le prix varie entre 10 et 15 M$ (7,5 à 11,5 M€). Son prix exact (non dévoilé) reste supérieur à celui de ses concurrents ex-soviétiques. « Mais si le client regarde les coûts d’exploitation, il voit qu’il s’y retrouve », assure notre interlocuteur. Et de revendiquer une consommation de carburant 30 % plus faible.
Malgré la formule « prêt-à-porter », des options sont disponibles. On peut équiper le C1e d’un treuil, d’une élingue et d’un mode « recherche et sauvetage » pour le pilote automatique. On peut aussi choisir une cabine modulable où l’on fait varier le nombre de sièges (17 au maximum) suivant la charge de fret.
Thierry Dubois
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Eurocopter lance un Super Puma « low cost », l’AS332 C1e
"Et comme disait le Duc D'Elbeuf" cet'avec du vieux qu'on fait du neuf" (J.Brel)