Eurocopter vise 15 % de livraisons en plus en 2013

Eurocopter, l’hélicoptériste d’EADS, revendique toujours la première place mondiale sur le marché civil. Le programme EC175, en retard, devrait enfin aboutir à la certification européenne cette année.

Eurocopter a réussi l’an passé à augmenter son chiffre d’affaires malgré des livraisons en baisse. D’une part, les hélicoptères les plus lourds (et donc les plus chers) se sont mieux vendus. D’autre part, les activités de service (maintenance, formation, etc.) continuent à se développer.

Le chiffre d’affaires a ainsi atteint la valeur record de 6,3 Md€. En revanche, les livraisons, à 475 unités, ont poursuivi une chute entamée en 2009. Le pdg, Lutz Bertling, assure néanmoins conserver la première place chez les constructeurs de voilures tournantes civiles de plus d’une tonne. La part de marché revendiquée est de 44 %.

Les commandes se sont bien portées en 2012. La filiale d’EADS a vendu 469 hélicoptères, pour une valeur totale de 5,4 Md€. Le total se décompose en neuf EC120, 249 Ecureuil AS350/AS355/EC130, 63 EC135, 81 EC145, 11 Dauphin AS365/EC155, 19 EC175 et 37 Super Puma AS332/EC225. Ces chiffres comprennent les versions civiles et militaires.

Une priorité pour 2013 est de maîtriser la montée en cadence programmée de 15 %. « Ce serait très bien si les prises de commande pouvaient augmenter aussi d’un pourcentage à deux chiffres », ajoute Lutz Bertling. Les commandes, comme les livraisons, pourraient donc franchir la barre des 500 unités.

Pour cela, il faudra entre autres réussir la mise en service de l’EC175. C’est l’un des gros dossiers en cours à Marignane. La première livraison doit intervenir au dernier trimestre : un an plus tard que dans le calendrier initial. Deux facteurs expliquent ce retard, selon Eurocopter. D’une part, les performances sont meilleures que prévues. C’est par exemple le cas de la vitesse de croisière, qui passe de 150 à 160 kt sans réduire le rayon d’action. Du coup, il a fallu rouvrir certains dossiers de certification.

D’autre part, l’avionique Helionix développée par les ingénieurs maison leur a donné du fil à retordre. Elle répond à de nouvelles normes qui ont été inaugurées, en Europe, sur l’Airbus A380. D’où, explique-t-on chez Eurocopter, la nécessité de davantage de tests. Ces essais ont conduit les ingénieurs à ajouter deux versions logicielles afin d’assurer la maturité souhaitée à la mise en service. Il leur a donc fallu quelques mois de plus.

Thierry Dubois