La livraison des premiers hélicoptères Cabri G2 de DCI s’est faite le 24 novembre 2022 à Aix les Milles en présence de Samuel Fringant et Bruno Guimbal, respectivement PDG de DCI et d’Hélicoptères Guimbal. Le troisième appareil doit rejoindre Dax le 9 décembre 202é. © Hélicoptères Guimbal
Les trois hélicoptères légers Cabri G2, basés à Dax au sein du centre international de formation hélicoptères (CIFH), seront utilisés par Défense Conseil International (DCI) pour la formation de pilotes gouvernementaux étrangers.
Les hélicoptères Cabri G2, utilisés dans un premier temps pour la formation de pilotes gouvernementaux algériens, côtoient donc à présent les H120 Calliopé également utilisés par HeliDax (filiale de DCI) pour la formation des pilotes d’hélicoptère gouvernementaux français et belges. C’est une satisfaction pour Bruno Guimbal, qui a toujours plaidé pour la formation ab initio avec son appareil plus économique d’emploi que les plus légers des appareils à turbine. « Le Cabri est particulièrement reconnu pour sa totale compatibilité avec le H120 ou l’Ecureuil, ce qui maximise la qualité de la formation » précise le fondateur d’Hélicoptères Guimbal. Si essayer le Cabri c’est vraiment l’adopter, il est probable que DCI ne s’arrêtera pas en bon chemin et augmentera à l’avenir son parc d’appareils.
Les Cabri G2 de DCI restent des appareils civils, même s’ils ont été équipés de radios UHF et VHF militaires identiques à celles déjà utilisées sur les H120 Calliopé. Ces radios sont installées au fond du coffre à bagages, avec des répétiteurs placés sur le tableau de bord, à côté des écrans de la finition Cristal et de l’avionique Garmin G500. Bien qu’ils ne soient pas équipés de climatisation, ces Cabri sont aujourd’hui parmi les plus lourds (440 kg à vide), hors appareils équipés de flottabilité.
Les premiers instructeurs de DCI, sélectionnés parmi les plus expérimentés d’HeliDax, ont été formés par Hélicoptères Guimbal, avant de transmettre leur savoir-faire à leurs collègues. « Nous avons organisé pour les six primo instructeurs un stage IFT (Instructor Factory Training) « advanced » très intense, avec pannes et autorotations complexes, qui leur a montré que le Cabri était un appareil très sûr » note Bruno Guimbal. « Ils étaient de toute évidence très satisfaits par le niveau pédagogique de l’appareil et sa sécurité d’emploi ».
Cette mise en service sous les couleurs de DCI est un point d’orgue d’importance pour une année 2022 qui se termine en fanfare pour Hélicoptères Guimbal, avec pas moins 18 ventes en l’espace de six semaines. L’usine pourrait tourner au moins à la « cadence 3 » (soit trois appareils par mois) si les pièces du puzzle s’assemblaient harmonieusement. « Mais on fait face à une certaine désorganisation du côté des fournisseurs regrette Bruno Guimbal. Moteurs, avionique, matière première… tout arrive avec retard, difficulté et surcoût. Et les choses ne sont pas simples non plus de notre côté : nous avons une dizaine de postes vacants, électriciens, ajusteurs, mécaniciens et ingénieurs, pour un effectif visé de 80 personnes ».
Frédéric Lert
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La Marine Nationale éprouve de sérieuses difficultés à la mise au point du drone VSR 700 basé sur le Cabri G2, alors qu'elle semble pleinement satisfaite du Camcopter S-100, malgré la perte récente d'un exemplaire.
Dans ce domaine Shiebel se pose en un sérieux concurrent à Gimbal, puisqu'un model plus lourd le S-300 de taille équivalente au VSR 700, est dans les cartons.
Voilà bien un exemple de désinformation, de plus très hors sujet quant au Cabri !
D'abord la Marine ne "met pas au point le VSR700", mais la DGA a donné un contrat de développement à Airbus Helicopters. Nous ne sommes que les humbles fournisseurs de la partie véhicule, soit moins de 10% de la valeur du système complet. Nous HG, n'avons pas de concurrence dans ce domaine - qui restera toujours très minoritaire par rapport à notre vrai métier de constructeur d'hélicoptères "habités".
Ensuite, la mise au point du VSR700 est globalement un remarquable succès technique, même si elle demande plus d'efforts que prévu (ce qui est plus ou moins le cas de tous les programmes de développement de ce niveau). C'est le premier UAV hélicoptère au monde doté d'une architecture totalement redondante qui lui permettra de voler en espace aérien public. Rien que cette caractéristique le place dans un autre monde par rapport au Schiebel Camcopter.
Plusieurs centaines d'appontages ont déjà été réalisés en mode complètement autonome, et les essais militaires sur frégate doivent avoir lieu très prochainement en Bretagne. Le prototype est en cours d'essais au Levant, des essais en vol extrêmement complexes de liaison de données avec le sol.
Enfin, la mission principale du VSR700 est l'emport d'un gros radar de détection avancée pour protéger la flotte, depuis toute frégate, et en ambiance extrêmement agressive. Ceci demande une capacité d'emport de plusieurs dizaines de kilos, avec une puissance électrique de près de 10 kW, ce qu'aucun appareil embarquable n'est capable de faire au Monde, et certainement pas le Camcopter S100, ni même le S300 qui est, comme vous le dites, "dans les cartons" et je crois plutôt "en carton".
Pour quelle raison la Marine aurait défendu ardemment le programme SDAM (Système de Drone Aérien pour la Marine), auquel le VSR700 répond, mais pas du tout le S100, depuis des années si elle avait eu la moindre satisfaction de son besoin par le Schiebel ?
Un S100 de série se crashe à la mer récemment (et ce n'est pas le premier), la Marine "semble pleinement satisfaite"; le prototype du VSR700 est retardé de quelques mois par une mise au point des systèmes, et le programme "a de sérieuses difficultés" ? soyons sérieux !
Il reste que le programme SDAM , qui a été inscrit dans les priorités du Plan de Soutien de l'Aéronautique de 2020, voit son avenir discuté en ce moment du fait d'arbitrages budgétaires très difficiles. C'est le lot de tous les programmes de ce genre depuis toujours, et un peu plus encore depuis l'effort de soutien à l'Ukraine. Voir pour cela les débats récents au Sénat.
Dans ce cadre, Schiebel ne représenterait pas un concurrent du VSR700, mais un ersatz.
Par ailleurs, depuis 20 ans toutes les marines du monde expriment leur besoin d'un "radar volant embarqué", et la Marine Nationale ne représente qu'une toute petite part du marché potentiel du VSR700, même si c'est la meilleure pour un constructeur national. Nous verrons bien.
Merci d'avoir pris le temps de répondre précisément.
Ce genre de désinformation persiste quand les institutions militaires et industrielles concernées n'informent pas, à l'image de l'amiral Vandier, Chef d'Etat Major de la Marine, qui, lors d'une audition au Sénat, interrogé à ce sujet, élude la question.