L’AESA doit approuver une modification de l’EC225 « sous quelques jours »

Les clients de l’Eurocopter EC225, interdit de vol en mer du Nord, devraient bientôt recevoir des lots de rattrapage. Le programme EC175 est retardé, a annoncé Guillaume Faury, le pdg, au salon du Bourget.

Eurocopter a annoncé mardi au salon du Bourget attendre « sous quelques jours » le feu vert de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) pour un lot de rattrapage sur le bimoteur EC225. Toujours cloué au sol en mer du Nord et soumis à une stricte surveillance ailleurs, le gros 19-places souffre d’un défaut de fiabilité sur sa boîte de transmission principale (BTP). Les effets se font sentir jusque sur l’EC175.

« Nous avons trouvé la cause du problème et nous nous sommes mis d’accord avec les autorités sur le contenu technique des mesures qui permettront le retour en service de l’EC225 », affirme Jean-Brice Dumont, directeur technique d’Eurocopter. Le premier appareil « retrofité » doit être prêt d’ici à la fin du mois ou mi-juillet au plus tard.

Afin d’être certain d’avoir compris tous les tenants et aboutissants de la panne, le constructeur a mené de multiples essais au sol et en vol. Un équipage d’EC225 est même allé, en vol, jusqu’à la rupture délibérée d’un arbre. « Ce n’est pas seulement une question de certification par les autorités, c’est aussi une question de confiance de la part de nos clients et de leurs passagers », poursuit Jean-Brice Dumont.

Le lot de rattrapage est une solution à court-terme pour les appareils en service ; les ingénieurs d’Eurocopter travaillent aussi sur un nouvel arbre.

Le pdg, Guillaume Faury, reconnaît que l’impact sur les ventes est sensible. « Au cours du premier semestre, nous avons constaté que les commandes et les livraisons étaient ralenties », indique Guillaume Faury. La société avait constitué une provision dès 2012, ce qui avait eu des conséquences sur ses résultats financiers.

Du côté du programme EC175, l’impact est visible. La certification a été repoussée jusqu’à début 2014. « A la lumière des événements récents, nous effectuons toute sortes de tests afin de faire mûrir ce qui pourrait être des points faibles », explique le directeur technique. Les premiers clients livrés devraient être UTAir, NHV et Heli-Union.

Thierry Dubois