Appareil convertible de la taille du Leonardo AW609, et sans pilote à bord : le R6000 chinois qui vient d’être révélé par United Aircraft a de quoi surprendre… D’autant que le constructeur met en avant des applications alors que les applications militaires paraissent multiples.
Alors même que l’assemblage du premier prototype devait être déjà bien avancé, une maquette très approximative avait été présentée par United Aircraft au selon de Singapour en février 2024. La société chinoise est déjà connue pour avoir développé le T333, un drone de 3 tonnes au décollage équipé d’un rotor co-axial. Il n’en demeure pas moins que le R6000, décrit comme un appareil autonome conçu pour le transport de cargo ou de passagers, constitue un changement de braquet considérable…
Le R6000 est une belle bête dotée d’une voilure droite avec des moteurs installés à ses deux extrémités. Seules les hélices basculent pour passer du vol vertical au vol horizontal, et inversement. Des sponsons installés à l’avant du fuselage abritent le train d’atterrissage (et plus si affinités ?). Des caractéristiques qui ne sont pas sans rappeler fortement le Bell V-280 Valor proposé à l’US Army. Ou plus encore le projet de drone V-247 Vigilant développé par Bell pour répondre au programme MUX des US Marines.
Le fuselage du R6000 se termine par un empennage double installé plus bas que la voilure et l’accès à bord se ferait par des portes latérales. United Aircrat revendique une masse maximale un peu supérieure à 6 tonnes, une vitesse maximale de 550km/h et une charge utile de deux tonnes.
Le plus étonnant bien entendu est que le R6000 est un drone de grande taille dont une version peut-être élargie pourrait donner naissance à un convertible piloté. La logique aurait peut-être voulu que le développement commence par une version pilotée de l’engin avec, une fois les qualités de vol validées, un glissement vers la « dronisation ».
Une autre question porte sur l’emploi du R6000. United Aircraft annonce viser avant tout des applications commerciales. Tout est possible, on se souvient d’ailleurs que le Lockheed U-2 avait officiellement débuté sa carrière comme avion de recherche météorologique…
Faire voler un convertible, tout le monde ou presque sait faire. Mais le certifier pour une utilisation commerciale est une affaire infiniment plus complexe, y compris quand l’appareil est piloté (voir l’exemple tragique du l’AW609) et encore plus quand il n’y a personne à bord ! On attend de voir quelles missions civiles seraient accessibles au R6000 et ne le seraient pas à un hélicoptère ou un avion traditionnel.
En vérité, ce sont bien les applications militaires qui peuvent motiver la réalisation d’un pareil engin. Vitesse, autonomie et capacité d’emport dessinent un emploi possible pour la desserte des chapelets d’ilots sur lesquels Pékin a déjà jeté son dévolu dans le Pacifique. Dans une utilisation plus offensive, le R6000 embarqué sur un navire et équipé d’un puissant radar et/ou de missiles anti-surface pourrait servir d’éclaireur à la flotte chinoise.
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