Le sixième et dernier hélicoptères H160 de la « flotte intérimaire » a rejoint la flottille 32F à Lanvéoc Poulmic. Ces hélicoptères civils, loués à l’opérateur privé Babcock, permettront à la Marine de patienter en attendant l’arrivée des premiers H160M « Guépard », version militaire de l’appareil, à l’horizon 2029.
Ces six H160 sont aujourd’hui installés sur les bases aéronautiques navales de Lanvéoc-Poulmic et d’Hyères ainsi que sur l’aéroport de Cherbourg pour les interventions en Manche. Ce détachement est d’ailleurs autonome depuis juillet 2023 et dispose d’un H160 venu remplacer un NH90 Caiman au coût d’opération très supérieur. Deux équipages (composés chacun de deux pilotes, un plongeur également technicien et un treuilliste) se relaient par bordée de quinze jours pour assurer l’alerte 24h/24. La maintenance en ligne est assurée par deux techniciens.
Les H160 assurent les missions de service public, notamment des missions d’alerte SECMAR (Secours maritime) en remplacement des hélicoptères Caïman Marine, Dauphin et Panther. Ils participent également aux missions SPI (Sauvetage, Protection, Intervention), à l’escorte des SNLE (sous-marins nucléaires lanceurs d’engins) au départ ou au retour de leurs patrouilles ainsi qu’aux missions de contre-terrorisme. L’utilisation intensive qui est faite de ces appareils, avec plus de 1.500 heures de vol déjà enregistrées, permet à Airbus Helicopters de faire murir son hélicoptère tout en engrangeant une expérience utile pour la conception et le « dérisquage » du futur H160M militaire.
La particularité de cette flotte intérimaire, tout de même engagée dans des missions opérationnelles, est donc de faire appel à des appareils civils loués auprès de l’opérateur Babcock France et repeints en gris avec une jolie cocarde sur le fuselage. C’est une pratique qui tend à se répandre, bien que le pays se prépare officiellement à la guerre de haute intensité et à l’économie de guerre. Les équipages sont à 100% militaires et le personnel d’entretien, également militaire, bénéficie de l’appui de quelques techniciens civils regroupés dans un groupement momentané d’entreprise (en provenance d’Airbus Helicopters,de Babcock, et de Safran Helicopter Engines).
S’ils n’emportent ni armement ni radios militaires, les H160 sont en revanche équipés d’un treuil, du système optronique Euroflir 410 de Safran Electronics & Defense et de cabines modulables suivant la mission demandée. Ils sont également certifiés pour le vol aux jumelles de vision nocturne.
Le H160 offre un niveau de performance qui est source de satisfaction au sein de la 32F. Il peut rouler à la masse maximale de 6,1 tonnes et décoller à 6,05 tonnes, avec deux tonnes de charge utile à répartir entre le carburant et l’équipage. Avec six personnes à bord, quatre membres d’équipage, un médecin et un infirmier, l’appareil garde assez de puissance disponible pour partir avec un plein complet, 1,1 tonnes, ce qui est très appréciable.
Avec une consommation moyenne d’environ 300 kg à l’heure, il offre une vingtaine de minutes d’autonomie à 150 nautiques en fonction de la vitesse choisie, ce qui est une performance équivalente à celle du NH90, certes avec une cabine plus petite. Un défaut de l’appareil, lié à son origine civile, est l’absence de vide vite : faute d’avoir brûlé assez de carburant, et avec la masse de 6 tonnes à ne pas dépasser, l’hélicoptère pourrait donc être limité dans le nombre de personnes pouvant être récupérées.
Le rotor semi rigide est jugé excellent par tous la visibilité offerte en mission de treuillage emporte également tous les suffrages. Le pilote automatique reste pour l’instant sensiblement identique à celui du H175, les modes SAR étant encore en développement. L’atout de l’appareil tient aussi à l’utilisation systématique du FLIR jugé par ses utilisateurs aussi performant qu’indispensable à la mission de secours en mer.
Le H160 n’est en revanche pas taillé pour les appontages sur les navires en mer (absence de harpon, conception du train pour une utilisation douce et civile…) et si la Marine pratique la technique, c’est sous son unique responsabilité. Il n’est d’ailleurs pas prévu de déployer un détachement de H160 à la mer. Mais des appontages ponctuels au gré des besoins opérationnels restent toutefois possibles : le détachement de Cherbourg a déjà utilisé cette possibilité dans le cadre d’une intervention réelle, pendant l’évacuation d’un marin blessé sur un pétrolier qui transitait en Manche.
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Pour Lâcher solo de ce vendredi
J'ai volé sur les DC8 d'UTA de 1977 à 1983 (DC8 53 54 55 et 62)
et même sur DC8 33 d'Air Afrique.
J'étais au sol à Lésigny le dimanche du crash du DC10 10 de Turkish et je l'ai vu passer après le décollage d'Orly vers Londres, 10 mn avant son crash.