Off shore : sécurité renforcée en mer du nord

L’autorité britannique, échaudée par des accidents à répétition, prend le taureau par les cornes. Les exploitants d’Airbus Helicopters Super Puma, Sikorsky S-92 et autres hélicoptères en mer du Nord doivent faire face à des mesures de sécurité sans précédent.

L’autorité britannique de l’aviation civile, la CAA, a dévoilé une série de mesures draconiennes afin d’améliorer la sécurité des hélicoptères en mer du Nord. Elles découlent d’un audit lancé en septembre dernier, alors que les travailleurs des plates-formes pétrolières sont sous le choc d’un nouvel accident. L’idée-force de la CAA est d’augmenter les chances de survie après un amerrissage – une manoeuvre trop souvent suivie d’un chavirage.

Ainsi, dès le 1er juin 2014, les seuls sièges utilisables à bord des hélicoptères en mer du Nord seront ceux situés à côté d’une issue (hublot) de secours. Les autres sièges ne pourront être occupés que si « leurs passagers reçoivent de meilleurs respirateurs de secours ou si l’hélicoptère est équipé de flotteurs supplémentaires. » A titre d’exemple, l’AgustaWestland AW189, qui s’apprête à entrer en service, dispose de huit issues de secours pour 16 à 18 sièges.

En outre, les hélicoptères resteront au sol par mer forte (au-dessus de 6 sur l’échelle de Beaufort). Et la CAA demande aux exploitants – Bristow, Bond et CHC pour ne citer que les plus connus – d’améliorer leurs hélicoptères. Il s’agit de les équiper de poignées à côté des issues de secours, de flotteurs automatiques et de meilleurs radeaux et gilets de sauvetage.

Quant aux pilotes, « d’importants changements » sont attendus dans leur formation.

Thierry Dubois